bonjour à toutes et à tous,
bonjour à toi Daniel et à toi Imper,
muet depuis plus de deux semaines, je me ressource actuellement auprès de mes parents, à la campagne,
je suis au calme, mais les heurts dans la vie de tous les jours sont néanmoins bien présent,
j'avais re-dérappé, et je sais pourquoi: ma solitude de tous les jours, insupportable, boire dès le lever, faire durer la bouteille la journée, sortir à mi-parcours pour acheter la nourriture et la bouteille du lendemain, la peur de manquer, se coucher bourré avec un petit somnifère, six heures d'un sommeil abominable (suées, crises énormes d'angoisse),
engrenage, à nouveau, même sous baclo à 150 mg...,
donc, depuis quinze jours, amoureusement entouré, je ne bois rien, mais rien !,
aucun manque, plus d'angoisse, une vision claire de ma situation,
et toujours à 150 mg,
une aparté: il serait à mon avis intéressant de penser à conforter son état de non-dépendance à l'alcool (cela peut prendre longtemps, voire cela sera à vie), avant de penser à descendre son volume de prise de baclo;
c'est extrèmement risqué !!!
rien ne sert de courir, on est plus à six mois ou un ans près...,
depuis mon début sous baclo, en Mars 2012, ma tête n'a pas arrêter de s'opposer à mon corps,
j'ai alterné les hauts et les bas, mais j'ai réussi à prendre malgrés tout les décisions qui s'imposaient, ma survie en dépendait,
et je ne crois pas qu'il s'agit d'une insensibilité qui se mettrait insidieusement en place, en montant en puissance dans la prise de la molécule,
c'est à mon sens le retour à la réalité, le pouvoir retrouvé de dire non, en conscience, avec des arguments raisonnés,
la vision juste de sa vie, tous postes confondus !
alors ça fait mal, et malheureusement, on ne dispose pas toujours d'un environnement familial, amical, professionnel, bienveillant,
la démarche de s'en sortir est avant tout personnelle, cela a été dit de nombreuses fois ici,
mais aucune béquille n'est à mettre de coté, il faudrait être fou pour négliger n'importe quelle aide,
ce forum fait partie de l'arsenal des solutions (pas très fournis finalement) dont on dispose - lire !, écrire !, répondre ! sans agressivité ou insultes, c'était bon pour avant, ça ! -,
aussi bien sur l'entourage, lui parler (s'il veut bien écouter !),
et une démarche de suivi psychologique, si besoin (je vais me faire taper encore un fois, là !),
et puis un peu de volonté, quand-même
moi, j'ai la chance d'avoir réussi mon transfert (hihihi!) entre mon psy de la Région Parisienne et celui de la Somme, département au sein duquel je m'installe sous peu,
tous deux prescrivent sans problème le baclo, et ont une écoute au dessus de tout soupçons ,
tout cela pour dire une fois de plus:
que le baclo ne fait pas tout !,
chacun doit s'analyser lucidement, et voir ce qu'il veut faire de sa future vie libre,
ce chemin est une longue montée, et il est escarpé (re-hihihi !), les chutes et rechutes sont de rigueur, mais cette démarche est positive, cela change d'avant, quand-même !,
voila, le

à encore sévit !
bises à vous tous,
Pierre-Michel.
P.s:
pour se fixer les idées, il peut-être intéressant de coucher sur le papier, sous la forme d'un tableau, ses différentes réflexions,
tableau du style: - ma vie passée sous alcool - ma nouvelle vie - mon futur - et plus de colonnes si besoin...,
ça aide bien à structurer sa pensée,
également, je ne saurai trop conseiller la réalisation d'un génogramme; c'est souvent édifiant ! (mais c'est aussi souvent dur !)