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La liberté enfin trouvée à bord de mon bateau "life"

Navigation au long cours tumultueux mais salvateur
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  Lien vers ce message 03 Janvier 2012, 6:51

Reprise du dernier message

Bonjour à tous.

Silence depuis quelques temps : je suis dans l’œil du cyclone.

Incapacité d'écrire, aucune inspiration.

Des soucis de santé (très ennuyeux mais non graves) et le job qui me perturbe beaucoup, me laissent peu de temps pour moi et pourtant...

2011 fût une année bouleversante, le fait qu'elle s'éteigne est bénéfique : le passage d'une année à l'autre est un bon point de départ.

Ce n'est pas la ligne starter d'une course avec la montre pour se surpasser puis de se retrouver vidé à tout donner et se demander ensuite si l'on est capable de faire encore plus fort : rapidement la progression devient un obstacle.

En fait, il s'agit bien de se trouver dans le rythme de sa vie, par une adaptation aux aléas, aux sollicitations diverses, aux incidents de parcours.

Pour ma part, je découvre qui je suis dans une espèce d'indifférence à moi-même et pourtant je suis consciente.

Il se peut que je chemine dans un couloir dont je ne vois pas encore la sortie.

Elle va venir avec certainement une surprise.

Ma posologie a évolué.

Je suis à 160 répartis comme suit : 4 à 12h00 et 6 à 15h00 et 18h30.

Je vais certainement rechanger ce protocole pour continuer le ciblage de 19h00 tout en descendant tranquillement.

Je ne suis pas abstinente mais rien que de plus raisonnable et je me suis fait plaisir au nouvel an.

Les ES : suées nocturnes et toujours des problèmes de mémoire : dans l'ensemble une nette amélioration.


@ Zéphyr = merci pour ton mot qui me touche beaucoup.

Le baclo m'a redonné le gout d'écrire que j'ai perdu très très jeune.

Je ne sais plus produire en ce moment, car ce que j'ai écris jusqu'à présent était généré par l'émotion de ce que je lisais ici.

Aujourd'hui je suis indifférente à mes émotions, cet état est certainement transitoire.

Je pense que cela reviendra lorsque je serais stabilisée : je pense être tout simplement devant le syndrome de la page blanche alors je laisse le temps au temps.

Ne lâchez pas, le baclo ca marche.

LVDLV
Message édité 1 fois, dernière édition par le vent dans les voiles, 03 Janvier 2012, 6:57  

Il y a 3 sortes d'hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer (Aristote)
 
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  Lien vers ce message 04 Janvier 2012, 15:19
Merci pour ce bouleversant témoignage, encourageant dans tous les cas.

Maintenant, comme tu le dis il faut " paramétrer sa vie " et curieusement" ce n'est pas si simple, on ne fonctionne plus de la même manière, surtout sur le plan émotionnel.


Merci encore.


Notre devoir est d’offrir notre expérience à ceux qui en sont démunis avec compassion et empathie, sans jamais oublier qui nous étions. Pour le Baclofene https://www.baclofene.com/radio/signer1.jpg
 
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  Lien vers ce message 04 Janvier 2012, 19:11
Coucou LVDLV,

Rassure-toi, tu n'es pas la seule dans ce cas là (actuellement Breizh, Vivie,........).

J'ai aussi connu cet état, mais tout se remet en marche à un moment où un autre, même si ça prend du temps.


Catherine
 
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  Lien vers ce message 07 Janvier 2012, 6:42
Merci à vous deux.

En parallèle du traitement et au fur et à mesure de la progression de celui-ci, plusieurs états psychologiques ont défilés chez moi, clairement dus au baclo : aucun regret.

J'ai eu cette chance de les digérer avec plus ou moins de facilité.

Depuis quelque temps, je me considère dans un état stable mais étrange sans lien avec une dépression.

Une impression d'attente de moi, mais je ne sais pas de quoi je m'attends.

Il est vrai aussi, que j'ai du mal à prendre du temps pour moi, ensevelie sous mon quotidien qui me laisse peu de répit actuellement.

Il me faut donc créer un espace de temps sans interférence aucune pour me (re)trouver, il n'y a que moi qui puisse le créer.

Il va aussi sans dire qu'il existe aussi une espèce de solitude interne, d'où le couloir et non un tunnel.

Dans un couloir il y a souvent plein de portes.

Dans le mien, elles sont toutes fermées mais non verrouillées.

Aucune ne me donne l'envie de l'ouvrir pour le moment, alors j"avance toujours sans peur mais sans désir aucun.

J'attends mon déclic et pourtant je ne fais rien pour le provoquer.

Le baclo reste un médicament.

Il agit sur le cerveau.

Parfois ça me fout gravement la trouille mais c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé.

Je me compare à une photo : éditée depuis son négatif mais figée sans pour autant rester dans l'instant.

Le déclencheur est là pour donner une second photo, puis une autre encore et encore, pour produire un film dont les images seront définitivement perdues sans regrets car j'avancerai si je puis dire "normalement", bien que je n'ai point envie de rentrer dans un fonctionnement trop "standard" sinon je vais très vite m'ennuyer.

C'est un état bizarre que je n'ai jamais vécu mais pas désagréable du tout.

Je sais qu'il est transitoire, mais je n'ai aucune idée de ce que je vais sortir de moi, en dehors de mon quotidien et de la routine perso...

Ne lâchez pas, le baclo ça marche.
Message édité 1 fois, dernière édition par le vent dans les voiles, 07 Janvier 2012, 6:47  

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  Lien vers ce message 07 Janvier 2012, 8:25
Salut LVDLV!

Pour le couloir rempli de portes fermées mais non verrouillées, je te rejoins parfaitement. Et comme le dit Croque, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas.

Parfois dur à supporter mais patience, patience...

Bonne journée!
Eddy


Courage, patience et régularité sont les maîtres-mots vers la guérison.

"On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en a qu'une." Confucius

Si je n'avais pas arrêté de picoler, me serais-je lancé dans ce grand défi?
 
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  Lien vers ce message 26 Janvier 2012, 15:05
Bonjour à tous.

Passage éclair pour cause overdose de job.

Info (si elle n'est pas déjà connue) : OA est passé sur le grand journal à canal + hier.

Ma posologie actuelle 130 mg depuis lundi.

60 à 16H30 - 70 à 18h30.

Aucun craving et les nuits sont enfin moins morses avec un sommeil beaucoup plus long mais toujours des suées nocturnes et quelques vents dans les oreilles après la seconde prise.

Ne lâchez pas le baclo ça marche.

Bises bosseuses à vous tous.

LVDLV


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  Lien vers ce message 10 Février 2012, 6:26
Bon matin à tous.

Mon travail me donne un peu de répit, mes problèmes de santé sont en bonne voie même si rien n'est pour le moment acquit et ma traversée en solitaire commence à prendre enfin une nouvelle tournure.

Aujourd'hui, à 9 mois de baclo, je suis arrivée à un certain terme.

Des passages délicats ont été franchis, il me semble trouver maintenant un fonctionnement moins pesant mais il me faut une période d'adaptation comme à chaque fois.

Il y a un vrai voyage en soi lorsque l'on se prend en main : un voyage qui comporte des surprises et parfois du danger.

L'important alors est de réagir pour se protéger : les possibilités d'aides ne manquent pas.

Je commence à être vraiment bien dans mes baskets.

Ma descente se déroule correctement : j'en suis à 120 mg en deux prises = 40 à 17h15 et 80 à 19h00.

Le but est d'arriver à une seule prise de 100 à 19h00 soit la moitié de la dose maximale de mon protocole et d'y rester un bon moment.

C'est une belle dose car jamais je n'ai pris 100 d'un coup.

La montée sera progressive par transfert de 10 mg en deux semaines de 17h15 vers 19h00 puis suppression de 10 mg sur deux semaines pour la prise de 17h15 soit 4 semaines pour y arriver.

Je ne suis pas abstinente mais je n'ai plus ce craving du soir et je gère parfaitement ma consommation.

Pour preuve, mon compagnon achète du vin en cubi.

Autrement dit, une fois sur la table, les vannes peuvent être grandes ouvertes, ce que je ne manquait pas de faire avant de me soigner.

Maintenant c'est fini : deux verres au maximum et encore.

Lorsque j'ai une soirée, je me blinde en augmentant légèrement mes prises : il m'arrive de boire un peu plus mais rien de grave.

Clairement c'est gagné.

Je vous embrasse tous très fort et ne lâchez pas, le baclo ça marche.

LVDLV
Message édité 1 fois, dernière édition par le vent dans les voiles, 10 Février 2012, 6:28  

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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 10 Février 2012, 10:03
Tout cela me semble très bien mais pourquoi ne veux tu faire qu'une prise de baclofène ?
Message édité 1 fois, dernière édition par Sylvie, 10 Février 2012, 10:03  

Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 10 Février 2012, 11:06
Bonjour Sylvie.

j'ai "la chance" si je puis dire, d'être sujette au craving uniquement le soir.

J'ai donc opté pour arriver à ma dose confort, de le garder sous contrôle, ce que je fais depuis un moment sans difficulté.

J'ai encore quelques ES (la prise étant le soir c'est moins gènant au niveau du job) que j'aimerais supprimer.

Une prise unique dans mon cas me conviendrait parfaitement.

Je verrais alors dans quelques semaines pour baisser encore un peu mais plus rien ne pressera à ce moment là.

La descente est quand même un exercice périlleux (qui plus est, propre à chacun) qui peut tout détruire.

Il n'existe pas d'ailleurs pas de fil sur le forum qui permettrait aux "stabilisés à la dose confort" de donner leurs dosages (maximal durant le traitement en comparaison avec celui de la dose de confort) , avec répartition définitive (bien que je sois parfaitement consciente que là encore chacun est différent et ne pourra se calquer dessus) mais cela donnerait des indications vraiment intéressantes.

En fait, très clairement, je tatonne quelque part, mais au moins je partage mon expérience, ce que ne fait pas la très grande majorité des intervenants ici, une fois leur addiction sous contrôle.


Bonne journée
LVDLV
Message édité 4 fois, dernière édition par le vent dans les voiles, 10 Février 2012, 11:28  

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  Lien vers ce message 10 Février 2012, 11:48
Hello,
Quel merveilleux et encourageant témoignage!
Merci.
Bon vent!
 
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  Lien vers ce message 16 Février 2012, 6:13
Balthus.

Notre requête n'aboutira pas.

Notre interrogation sur la descente (j'en parle depuis le 18/10 autrement dit c'est récent par rapport à toi) qui est un point crucial du traitement : reste lettre morte.

La recherche de médecin, le soutien lors de la montée génèrent un flot grandissant de fils qui se perdent très rapidement.

Ils se perdent d'autant plus vite par l'hyper-activité de certains qui frôle l'addiction.

Je ne jette pas la pierre car leurs démarches à un fond louable mais les fils deviennent alors illisibles, ne se remplissant pas sereinement et s'éparpillant en oubliant le baclo tout en cassant des amorces d'affinités.

Pour l'absence de témoignages : je pense qu'une fois l'objectif atteint, il y a une mue ou l'on abandonne son ancienne peau : la page du forum se tourne et l'histoire se continue en dehors d'internet.

C'est humain même si cela me laisse à cet instant T, en grande frustration car bien des questions restent ouvertes.

Il reste donc des pans complets sur l'impact du baclo qui ne sont que peu développés :

- les addictions autre que l'alcool
- les poly-addictions qui sont quand même fréquemment présentes (j'ai vu un post récent sur une consommation de café modérée par le baclo...)
- En dehors du protocole de base : les variantes possibles et même souhaitables en fonction des craving et des ES
- la descente
- la dose de confort

L'impact psychologique est souvent relevé.

Cette molécule agit sur notre cerveau : il suffit de visionner cette vidéo absolument impressionnante : IRM comparatif sans ou avec le baclofene, sur le craving

Je ne sais pas si elle est en page d'accueil mais mériterait peut-être d'y figurer.

Reste aussi à connaitre les effets secondaires à long terme sur le dosage hors AMM.

Je suis d'accord avec toi, Balthus : il ne peut y avoir de penser unique avec le baclo.

Nous sommes seuls face à ce médicament et il nous manque un historique en dehors de celui d'OA.

Ne lâchez pas, le baclo ça marche.
LVDLV
Message édité 3 fois, dernière édition par le vent dans les voiles, 16 Février 2012, 6:49  

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Avatar de junon
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  Lien vers ce message 16 Février 2012, 9:50
Le vidéo est très impressionnante. Et oui, elle devrait être mise en page d'accueil.
LVDLV et aussi Balhtus, je vous lis beaucoup et je trouve aussi que vous apportez à
ce site et à ceux qui lisent un peu de sérénité et de clarté dans ce que doit être
la descente et la dose seuil.

Je n'en suis encore (désespérément) à la montée, mais déjà très inquiète de la suite.

J'ai écrit quelque part que la vulgarisation médiatique du baclo allait donner de l'espoir
à beaucoup de gens, mais sommes nous prêts à les recevoir, à répondre à leurs questions ?

Enfin, je dis nous : la communauté baclofène à laquelle nous essayons tous d'apporter notre
contribution.
 
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Avatar de mell
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  Lien vers ce message 19 Février 2012, 0:21
Bonsoir balthus,

Je comprends vos interrogations qui ont été les notres (christophe et moi) concernant sa descente je me permets de te mettre le copier/coller de son post de ce jour , pour un parcours supplémentaire...

Bien à vous MELL



Bonjour,

un peu de nouvelles de MA DESCENTE

indifférent depuis le 5 septembre 2011, j'ai continué à monter jusque 230mg

je suis descendu de 10 en 10 mg tous les 5 à 7 jours au début puis
tous les 15 jours , puis enfin un dernier palier de 3 semaines pour finir,

je suis à 90mg et je vais stabiliser à la dose de 80mg à partir de demain

j'ai commencé à descendre il y a environ 2 mois

180 jours de baclofene, heureux et libéré

encore merci AU DOCTEUR OLIVIER AMEISEN

Chris


"L'avenir tu n'as pas à le prévoir, tu as à le permettre." Antoine de Saint-Exupéry

"Dans le domaine de l'intelligence, la vertu d'humilité n'est pas autre chose que le pouvoir d'attention."
 
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  Lien vers ce message 19 Février 2012, 10:53
Concernant les témoignages de descente, je ne suis pas d'accord. Depuis 2 ans que je suis le(s) forum(s), il y en a eu énormément. Le seul problème est que ceux-ci n'ont pas eu de place réservée comme celle des témoignages de guérison par exemple.

Nous avons un bel exemple actuellement. Christophe vient témoigner, mais dans 2 jours son fil sera noyé dans le flot des nouvelles interventions.


Catherine
 
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  Lien vers ce message 19 Février 2012, 11:03
Oui, je suis d'accord.

C'est pour ca que j'ai rajouté guéri à mon pseudo !


"Hâtes toi de vivre et songes que chaque jour est à lui seul une vie"
Seneque
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  Lien vers ce message 21 Février 2012, 6:39
J'attends l"aube à cette heure.

Point de fatigue car j'ai suivi dans le même temps hier, les poules rentrant au poulailler mon quota de sommeil est donc rempli.

La descente restera un sujet en point de suspension...

Le protocole propre à chaque "écoute de son corps" n'est bien sûr pas applicable à autrui mais pour certains, comme Balthus, c'est un combat aussi important que la montée : les effets secondaires s'y manifestent aussi.

Le baclofène est un électron libre qui trafique nos neurones : ce que j'avais décidé d'accepter dès le départ.

C'est quand même un sacré deal que nous faisons tous et nous sommes tous différents devant lui.

Ils serait surprenant de recenser tous les ES rencontrés en dehors des "classiques" connus : l'un d'entre nous ne subit plus la maladie de Raynaud, un autre n'a plus de frisson ou la chair de poule...

Le baclo m'a appris à écouter mon corps et depuis quelques temps j'ai un nouvel ES.

L'effet de "casque" est connu, je l'ai eu au début du traitement, il a aujourd'hui disparu, mais j'ai maintenant dans l'après midi une sensation de "fourmillement" : une sorte de flux électrique qui dure quelques instants que je ressent parfaitement à l'intérieur de ma tête .

C'est absolument étrange, non douloureux mais assez perturbant quand même.

Rien à avoir cependant avec l'interaction médicamenteuse transformant mon cerveau en micro-onde dont j'ai parlé bien plus haut : qui m'a laissé un souvenir aussi épouvantable que vivace.

Je tiens à rappeler que celui-ci a été provoqué par un simple sirop contre la toux : soyez donc très prudents dans les mélanges de médicaments.

Je suis à toujours à 120 : 17h15 : 40 et 18h45 : 80 avec obligation d'alarme et prise immédiate de la dose sinon je zappe.

Je vais rester à cette dose pour le moment.

La mémoire s'améliore mais il reste encore du chemin, les suées nocturnes sont toujours présentes, quelques rares vent dans les oreilles le soir au coucher et des soucis oculaires encore manifestes.

Sans savoir s'il existe un rapport avec ce myorelaxant : je "perdais" mon bras gauche, uniquement la nuit avec un engourdissement intégral.

L'electromyogramme est négatif : je verrais si la descente supprime ce dysfonctionnement.

Le balo agit sur le circuit de la récompense.

Dans mon cas, je suis tellement "récompensée" qu'il y a un grand vide : je n'ai plus d'envie et suis orpheline de sentiments.

C'est ce fameux couloir que je traverse toujours, je sais que c'est transitoire.

La descente me redonnera un état normal où les sentiments et les états d'âmes réapparaitront : j'ai besoin qu'ils reviennent tous.

@ Junon : tu poses une question très intéressante.

La communauté baclofène est remarquable dans son accueil et l'accompagnement de ceux qui y déposent leurs maux.

Les nouveaux sont accueillis et soutenus incontestablement.

Ils sont aidés comme j'ai été aidée et je remercie mes deux océans de tout coeur.

Le traitement est d'une grande complexité car effectivement il existe un protocole de départ classique (il en faut bien 1) mais il peut être complètement modifié pour être adapté à son propre cas.

C'est peut-être à cet instant que l'on prend le total management de son traitement et c'est à ce moment que la contribution à la communauté prend un sens supplémentaire.

A l'inverse, la descente et les ES générés sont souvent les grands oubliés dans le protocole baclo parce que la contribution écrite ici s'arrête souvent avec l'indifférence atteinte.

@ Bathus, en accord avec ma phrase précédente , je dois aussi avouer qu'il s'agit d'un effort à produire pour continuer à écrire après avoir atteint l'objectif fixé.

@ Croque, Je suis d'accord avec toi et ce que je réclame bien que le dossier soit difficile à constituer j'en conviens, c'est d'avoir une synthèse de descente qui sera aussi diversifiée que la synthèse de l'arrivée à l'indifférence.

@Mell et Christophe : merci pour vos contributions et vos témoignages mais une question : Christophe a t-il eu des ES en descente ?

Merci

Ne lâchez pas, le baclo ça marche.

LVDLV
Message édité 5 fois, dernière édition par le vent dans les voiles, 21 Février 2012, 7:31  

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  Lien vers ce message 21 Février 2012, 20:12
Salut LVDLV,

Perso, je ne parle pas trop de ma descente car je ne suis pas un exemple à suivre. J'étais à 120 comme toi et lorsque j'ai commencé à bosser j'oubliais régulièrement de prendre 1 ou 2 prises sur 4. N'ayant subi aucun ES, ma descente s'est effectuée comme ça, au pif.

Je te rassure, en ce qui concerne les sentiments, les sensations tout revient.


Catherine
 
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  Lien vers ce message 21 Février 2012, 20:28
Bonjour,

perso je n'ai pas eu trop d 'es

j'ai très vite récupéré le sommeil
accompagné de quelques ES très légers (petits douleurs musculaires...)

pour moi les ES étaient 10 fois moins intenses qu'a la montée

voila a bientôt

Chris


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  Lien vers ce message 27 Février 2012, 18:22
Bonjour à tous.


Le post de Balthus, la lecture de certains fils et l'actualité cinématographique couplée à ma propre actualité me font prendre la route du clavier.


Sans conteste nous pouvons nous attribuer l'oscar du meilleur acteur, du meilleur réalisateur d'un scénario qui est écrit au fil de l'eau avec des rebondissements aussi soudains qu'aléatoires.


La très grande majorité d'entre nous connaisse le clap de fin mais en passant par des moments particulièrement difficiles notamment par les ES épouvantables.


En fait je souhaite surtout amener un message d'espoir car dans le traitement par le baclo, je suis persuadée qu'il n'y a pas de d'irrémiabilité comme ce que je suis en train de vivre.


J'écris depuis une chambre d'hôtel seule à plus de 450 kms de chez moi car je vais tout à l'heure subir des examens suite à un protocole auquel je suis éligible et qui sera appliqué demain.


J'ai pris à contrepied mon médecin qui préférait une intervention chirurgicale (qu'il pratique allègrement) alors que d'autres solutions beaucoup moins invasives,peuvent être tentées avant cette extrémité.


Rien de grave au demeurant, mais grâce à internet, comme pour le baclo, je reste actrice de ma santé comme vous le faites tous ici.


Alors pourquoi parler d'irrémédiabilité?


Depuis 3 jours je pleure et mon coeur est lourd.


Je pleure car mon vieux chien prend la dernière ligne droite et qu'il faudra que je me résolve à un dernier aller sans retour avec lui.


Je pleure car c'est inéluctable et que ça fait mal.


Alors j'essaie de me raisonner mais cette hyper sensibilité qui caractérise beaucoup d'entre nous est toujours là et mon passé se réinvite tristement dans ces moments.


Une (ou plusieurs) addiction est le signe d'une certaine maladie des sentiments, celle qui nous étouffe par cette douleur si particulière et destructrice que le baclo nous aide à ne pas écouter en retombant dans nos travers.


Je sais aussi qu'après une période affreuse, je vais surmonter.


Je suis dans le présent et dans l'avenir : je ne me voile plus la face.


Dans le baclo Il n'y a pas d'irrémédiabilité ou d'inéluctable: il faut pouvoir tenir envers et contre tout pour trouver le bon scénario et c'est bien à ces moments que le plus difficile est réalisé.


Son propre protocole doit être remis en question comme les certitudes d'ailleurs, ce que Balthus livre si pudiquement, lorsque les ES sont insupportables.


A chacun de le déposer jusqu'au clap de fin, pour ceux qui sont là et ceux qui viendront.


Merci Croque et Christophe d'avoir remonté des infos sur la descente c'est vraiment très important.



Vraiment : il ne faut pas lâcher, le baclo ça marche.


LVDLV
PS : toujours 120 mais en 2 prises espacées de 1H30 à partir de 17H15 pour le craving du soir toujours absent malgré les émotions fortes actuelles.
Message édité 2 fois, dernière édition par le vent dans les voiles, 27 Février 2012, 18:30  

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  Lien vers ce message 27 Février 2012, 20:11
bonsoir, je viens de lire ton fil!!!
Tres beau temoignage, qui me semble important!!!
je te souhaite bcp de courage face à tes difficultés actuelles!!!
 
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  Lien vers ce message 05 Mars 2012, 10:49
Bonjour LVDLV,

Il n'y a rien de plus atroce que de voir un être cher nous quitter. Cette hyper-sensibilité dont tu parles n'est que l'expression de notre amour.

J'espère très sincèrement que tes ennuis de santé vont s'arranger au plus vite.

Je t'embrasse.


Catherine
 
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  Lien vers ce message 29 Décembre 2012, 9:46
Bon matin a tous.

9 mois a peu de jours près, sans empreinte laissée ici.

Mes passages sont furtifs et invisbles.

Je navigue seule au milieu de l'océan depuis bien longtemps maintenant.

Portée sur cette frontière si tenue entre le monde sous-marin, ses abîmes et l"air libre : le fil de l'eau.

Funambule, je suis devenue.

Tellement légère de l'immense vide qui me remplit.

Tellement lourde du manque d'envie et d'intérêt.

Le baclo ça marche, l'alcool est parfaitement géré.

Je ne m'attendais pas a ce précipice dans lequel je tombe.

Il n'est pas dangereux mais il m"emplit de rien.

Etrange voyage, je vous le dis.

Passez tous un bon réveillon.

LVDLV
Message édité 2 fois, dernière édition par le vent dans les voiles, 29 Décembre 2012, 11:46  

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  Lien vers ce message 29 Décembre 2012, 17:14
Bonjour Le Vent,

Je vois bien ce que tu vis, je l'ai vécu pendant ma stabilisation à 210mg de Baclofène, pendant trois mois. Aucune émotion, jamais envie de rire, de pleurer.

Les gens m'ennuyaient, ne m'intéressaient pas, mes soirées étaient longues et vides de sens. Dans le boulot, je ne communiquais plus rien, moi qui ait un métier de communicante et de conviction.

En descendant de 10mg, j'ai tout retrouvé, je me suis enfin mise à me marrer et à m'intéresser à nouveau aux choses autour de moi.

Où en es tu? A combien de Baclofène es tu?

Reviens nous voir...


Indifférente grâce au Baclofène depuis le 22 Octobre 2011
 
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Avatar de junon
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  Lien vers ce message 30 Décembre 2012, 20:15
Tout ceci est bien sombre et triste. Un mot m'interpelle : m'emplit.
C'est un mot que l'on retrouve souvent dans les cures d'addictions.
C'est là notre dépendance.
Vent dans les voiles, et
Le vent dans les voiles, je te souhaite de tout cœur de trouver la paix.

Mon avis est qu'il ne nous manque rien, l'alcool (ou la bouffe, ou la coke) n'a rien remplacé mais a créé le manque.
La sensation de vide n'existe que dans notre tête.
Alors que la douleur est dans notre corps.

Le besoin physique,irrépressible de boire est calmé par le baclo, mais les sensations annexes subsistent.

Et pourtant, ce vide n'étant qu'une sensation, nous devrions pouvoir le combattre...

La route est longue, le baclo est un grand pas, mais il n'est pas tout.
J'aurais dû dire : un pas essentiel, indispensable.
Pour tous ceux qui luttent, comme moi et nombre d'autres au le bord du chemin, il ne faut pas hésiter à aller vers
toutes les possibilités de reconstruction (construit, nous l'avons tous été, détruits par l'alcool) pour moi c'est la
sophrologie et pour vous ?

Que l'année qui se présente vous apporte le meilleur, à toi Vent dans les voiles, et à vous tous qui lisez ces lignes.
 
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  Lien vers ce message 18 Juillet 2013, 10:09
Bonjour à tous.

Quelques mois se sont écoulés depuis mon dernier message et je reviens vers vous pour donner des nouvelles et demander conseil.

Aujourd'hui cela fait donc plus de 2 ans que je suis sous baclo (début avril 2011).

Je suis montée rapidement à près de 200 avec une multitudes d'effets secondaires aujourd'hui quasiment disparus.

Depuis j'ai perdu 15 kg superflus et me maintenais vers 160 mg/jour.

J'avais toujours une légère consommation d'alcool le soir mais rien à voir avec ce qui se passait auparavant et depuis 3 mois je suis totalement abstinente sauf à deux reprises (invitations mais sans trop d'excès) : sans aucun craving à l'horizon.

Je me retrouve pourtant depuis un sacré bout de temps avec un moral de m...., un ennui profond ou sourire devient difficile.

Je suis descendue depuis peu à 100 mg en espérant éradiquer cet état qui ne me ressemble pas.

J'aimerais savoir si vous avez déjà entendu parler de ce problème et si le rapport/poids baclo a une incidence.

A bientôt de vous lire,
LVDLV Avatar de l’utilisateur
vent dans les voiles Messages: 82Inscription: 20 Avr 2011 12:23 pm



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  Lien vers ce message 18 Juillet 2013, 11:22
salut le vent

je ferai pas de mauvais mot en associant le qualificatif que tu associes à ton moral et ton pseudo.....

pour la relation poids / baclo je n'en sais, mais certainement effet l’arrêt de l'alcool fait perdre du poids.
par contre chute de moral, je suis dans le même cas , plus rien qui m'intéresse, plus trop de sentiment, plus trop de sourire.
on devrait être content d'être quasi libre de l'alcool, ben non....
mystère du baclo , mystère du cerveau, ah bon c'est lié ?

petit témoignage qui n’apporte pas grand chose.

ça a déjà été dit par ailleurs , mieux.

@ plus
sur sur ton voilus

jeanus


slowly upstairs, faster down,
sans l'aimable autorisation de ian anderson.
 
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  Lien vers ce message 28 Aout 2013, 16:19
Bonjour à tous.

Pour info = article sur le baclofène et ces 405 effets indésirables : je reste sur ma faim (mais plus sur ma soif...)

405 effets indésirables

LVDLV


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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 28 Aout 2013, 18:54
Bonjour et merci pour l'info

Et sinon comment vas tu toi ?

Je n'avais pas vu ton dernier post
Message édité 1 fois, dernière édition par Sylvie, 28 Aout 2013, 18:55  

Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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