Alors, ce J4, quelques nouvelles de la nuit passée
Dès 9 heures, dans le fauteuil, ça commence. Pas moyen de me concentrer, la télé m'indispose, je ne sais plus lire. Les 1ères nuits, je savais lire. Quelque part, cela aide à faire passer le temps. Et quand ce n'était des ES que vespéraux ... mais ici, des nuits complètes !
Donc je ne sais même plus lire. Je crois que c'est la fatigue accumulée mais cela dans la tête, pas moyen d'accrocher une phrase complète. Et dans
Buck Danny, il y en a !
Comme j'avais les "
impérators" qui venaient lorsque je m'allongeais, je me disais d'essayer de dormir assis dans le fauteuil, mais là , il y étaient quand même
Alors commence donc la nuit et je prends des notes :
- 21h bouffées suées
- 22h fauteuil bof
- 22h30 lit pas possible fermer yeux. 1ères oppressions, besoins de tousser
- Retour fauteuil +- possible
- puis "danse" devant les yeux
Et puis je prends ma nouvelle tablette je viens d'y mettre "intouchable". Je commence à regarder dans la chambre (je fais chambre à part au RDC). Mais pas pratique pour régler le son. Toujours est-il que cela semble fonctionner. Ça ne "danse" pas devant les yeux. Retour PC et je démarre le film. En +sieurs phases quand même, 1h30. Pas su aller jusqu'au bout.
Retour dans la chambre. Lit,
impérators, assis, couché, je promène (le chien râle) ...
Je me réveille en pleine suée carabinée, de la tête aux pieds. Je me sèche, je me change il caille
Ben oui,
je me réveille ! 
Je ne m'en rend pas compte tout de suite, mais c'est un soulagement : trois jours que je ne dormais plus. Je ne me souviens plus de l'heure, peut-ĂŞtre 3 heures ? Le reste de la nuit est chaotique.
Vers 6 heures, les
impérators reviennent. Je suis encore fatigué, mais j'en ai marre. Je me lève.
Plus tard, à la SDB, je me regarde et je me trouve un peu moins bouffi. Je me sens plus léger. Je regarde mon bide et n'aurais-je pas dégonflé ?
Non, pas si vite. Mais j'ai tellement peu mangé ces derniers jours !
J4. Et je me pose des questions. Je pense à Célestin et tous ceux qui ont insisté pour que je persiste. J'ai moi-même insisté sur moi-même. Que de nuits maudites où je me jurais d'arrêter et je continuais quand même.
Normalement, Ă J+3 sans alcool, je deviens fou et le plan pour m'approvisionner est vite d'application. Ce matin devant ma glace, pas de plan. Rien, nada.
Même pas ma fameuse suée matinale. Je suis plus léger, je marche plus facilement. C'est normal. Plus d'alcool. Et puis j'ai dormi. Pas beaucoup, pas bien, mais cela a fait du bien au cerveau.
Ce n'est pas normal cette indifférence face à la bouteille d'alcool, quand on connait l'intense relation amour/haine (plutôt amour immodéré) que je lui portais comme alcoolique.
Depuis 13 ans d'essais et d'échecs, je ne vais pas me considérer maintenant comme guéri, trop tôt. Attendre quelques jours. Cela va être dur d'attendre. Mais cette indifférence est vraiment bizarre.
Comment vais-je réagir à un repas aux bons vins ? Je n'en ai pas pour le moment, tant mieux !
Je vais aller tantôt au Market du quartier acheter fromage light et potage. Je sais déjà que je ne prendrais pas de bouteille de Vodka !
Après ma 2ème nuit blanche complète, j'ai demandé à mon ancien neuropsychiatre, celui que les curistes surnomment "Dr Antabuse", de me recevoir le plus vite possible. J'étais en détresse.
Je le vois donc cet après-midi à 16h. Je ne connais pas du tout son opinion par rapport au baclo. Je vais découvrir cela...