Bonjour Enora,
Je suis un peu absent ces derniers temps, mais je viens répondre aux quelques mps que je reçois de temps à autres.
Alors n'hésites pas. Malgré tout je suis assez content de voir que les filles prennent soin de toi, elles sont chouettes et tu peux tout leur dire.
Ta situation doit être douloureuse à vivre, ne pas respirer correctement la nuit empêche de se reposer et procure des angoisses de survie...
Que tes médecins connaissent le baclo ou pas, il va falloir marcher main dans la main avec eux, car ce sont eux qui te voient, t'auscultent, et nous, nous sommes là pour te soutenir et parfois te donner des conseils.
Je vais envoyer un message à Phil de Nantes pour lui demander de venir discuter un peu avec toi et te donner son avis. Il est médecin sous baclo, une vraie "chance" pour nous.
Maintenant j'y vais de mon avis, qui vaut ce qu'il vaut.
Si le baclo n'est pas directement responsable de tes problèmes d'asthme, il est noté qu'il accentue les déficiences respiratoires.
Dès lors, que faire quand on a une maladie aussi handicapante que l'alcoolisme et que son traitement résout le problème mais en génère d'autres ?
J'opterais pour la voie du compromis.
Un dosage bien réparti suffisamment tôt dans l'après midi pour ne pas en avoir de lourds ES la nuit tombée, mais un dosage modéré pour limiter ta consommation, ce qui te tire déjà d'affaire sans pour autant te couper le souffle.
Une consommation limitée par le baclo sans faire d'efforts c'est déjà une libération, il faut bien le comprendre.
Un excès une fois tous les dix jours comme je t'ai lu écrire, ce n'est pas déraisonnable, selon le point de vue d'où l'on se place. Notamment en période estivale où un grand nombre s'inquiète d'un regain de consommation, alors que c'est une simple réalité sociologique qui s'applique à tous, malades ou non.
D'ailleurs pour anecdote, c'est fou le nombre de personnes "saines" qui m'ont dit s'inquiéter de leur consommation ces dernières semaines, et à qui j'ai dit de patienter un peu avant de venir me gratter le baclo.
(Par contre je les ai laissé me gratter le dos).
À 80 tu n'es pas bien mais à 60 tu restes dans les mêmes proportions pour la consommation mais te sens mieux du point de vie de la respiration ? Aucune hésitation possible, stabilisation à 60.
Aucune hésitation possible non plus pour venir t'exprimer ici, c'est chez toi, et te lire nous permet de mieux t'aider, mieux t'accompagner.
Plein de bises
" Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté... " Henri Jeanson