Salut Isa,
Au delà de tes difficiles plaies physiques toujours tenaces, tu semble être une maman heureuse :-) Je te rejoins, mes paternités m'ont très certainement aidé à supporter et surpasser mon existence par le passé. Confidence tu es la première Isabelle, hormis mon Isa historique, de corazon, unique, que je parviens à appeler également Isa. Moi et mes symboles, principes, à la con parfois ;-) Ma meilleure Amie, Dominique, souffre depuis plus de 20 ans d'atroces douleurs neurologiques. Son existence est souffrance physique permanente, atténuées par des anti douleurs, des neuroleptiques, tous les traitements qui parviennent un peu à la soulager. Seul le sommeil peut efficacement l'éloigner de ses douleurs. Elle s'est relevée couragement et fièrement de son fauteuil roulant alors que les doc l'avaient condamner à ne plus pouvoir marcher. Bien sur sa mobilité est réduite et douloureuse. Pour les longues et fatigantes escapades, musées, expos, manifs, je la pousse dans son fauteuil. Elle tient souvent au mental. Et souvent nous parvenons à bien nous marrer de nos existences, parfois pourries, de l'existence en générale, des absurdité de la vie. Tous comme moi, elle a du précocement enterrer sa fille aînée. L'année dernière nous sommes même allés danser pour acclamer Christelle, une amie chanteuse commune. Elle a souffert le martyre pendant deux jours ensuite mais le bonheur de pouvoir danser en valait la chandelle. Dom m'impressionne par sa force de caractère, ses optimistes, ses espoirs et capacités à transcender ses douleurs physiques. Par contre quand son morale est en baisse, elle flanche physiquement et se taire sans bouger de chez elle pendant plusieurs jours. Plusieurs fois je me suis senti bien impuissant face à ses douleurs neurologiques. Elle se renseigne à droite et gauche, doc, connaissance, internet, avec l'ESPOIR qu'un traitement très efficace pourrait peut être enfin la soulager de ses douleurs pour de bon ... Une sorte de baclo pour les patients tel qu'elle. Elle a même pris du lioresal il y'a quelques années. Parfois, pour la taquiner, je lui recommande de prendre du baclo afin de voir la vie en rose et avec la naïveté sincère que la précieuse molécule pourrait la soulager physiquement. Mais sa maladie, neurobiologique également, est différemment complexe que la mienne. Heureusement pour elle, elle n'est pas malade alcoolo dépendante de surcroit ;-). Isa, indirectement, avec l'exemple de ma Dom, je pense pouvoir comprendre ce que tu ressens physiquement. Et puis, je ne m'éteindrai pas sur le cas de ma mère, multi traumatisée, miraculée, suite à un très grave accident de voiture familial en 2005. Elle souffre également au quotidien, de toutes ses plaies de l'accident. Mais très certainement moins que Dom et toi. Mon père quand à lui ne s'est pas remis de son accident de la route en 1981, il en est mort rapidement à l'hôpital. [Trop de proches, aimés, sont morts précocement autour de moi depuis mon enfance. Ce fut un lourd traumatisme psychologique surpassé aujourd'hui :-)]C'est donc un peu "logique" qu'à 40 étés bien tassés, assumés, comblés ma possession du petit papier rose tarde toujours ;-) La route m'effraie souvent, je préfère train, avion, pousse pousse, deltaplane ;-) Confidence 2, après avoir lu un touchant "coming out" humain du baclé ce matin, j'ai souhaité humblement rédiger le mien sur ton fil ;-) C'est également un moyen détourné d'en féliciter l'auteur. Bref, "la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie" ;-) Alain Souchon.
Je t'embrasse,
Stef
PS musical :
http://www.youtube.com/watch?v=Yy9EVYESk9E