Salut les filles,
Pipa a bien résumé : c'est notre physique qui fera s'ouvrir la curiosité des gens sur le traitement.
A tous les gens que je croise et qui me demandent des nouvelles de mon fils (sous-entendu son alcoolisme), je commence toujours par dire que l'alcoolisme est une maladie, autant que les dépendances à la drogue, à la nourriture, à la cigarette (je dis tout cela pour faire passer un message, au cas où, dans leur entourage...)
Idem à qui je veux essayer de convaincre qu'il est malade (sous-entendu ce n'est pas sa faute). Il me semble que la 1ère chose est de déculpabiliser les gens. Je suis sûre que mes petites phrases finiront par faire leur chemin.
D'ailleurs, pour une famille, je crois que j'ai réussi puisqu'elle a bien voulu lire le livre d'O. Ameisen.
Et j'ai un "dévoreur" en attente.
Mentalo, il ne faut pas t'en vouloir, la dame n'est pas encore prête à entendre ton discours. Mais un jour, elle te demandera comment tu as fait pour maigrir ou pour rajeunir... ou elle te dira seulement que tu as bien maigri. Et là , comme tu lui parleras de toi, elle s'intéressera au "comment".
Delphine a tout dit.
Je voudrais rajouter, si tu permets Sissi, que je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi.
Je pense que nous, TCA, nous avons toujours notre lucidité (contrairement aux alcool) et ça nous permet (sauf obesité extreme, ou maladie psychiatrique associée) à ne pas se desocialiser. Mais même la dedans, il faut encore differencier les differents TCA
Nous avons toujours notre lucidité, oui, en opposition à l'attaque du système nerveux par l'alcool, mais malgré tout, comme les "olacool" nous nous déprécions, nous culpabilisons voire accentuons notre problème par dégoût pour nous-mêmes. Nous ne sommes plus en état de pouvoir réfléchir au bien fondé de nos mauvaises pensées.
Souvent, à ce moment-là , nous refusons de sortir, de regarder les autres dans les yeux et autant que nous le pouvons nous nous "cachons" à la maison. Nous nous désocialisons mais aussi, il peut arriver que certains nous rejettent, comme à l'école.
Comme ma nièce qui s'est vue reçue 1ère à un concours écrit et qui, une fois devant l'examinateur a su à son regard qu'elle n'aurait pas le poste.
Mais comme tu dis, nous sommes toutes différentes : certaines s'acceptent, d'autres pas.
Pour ce qui concerne les anorexiques, je crois bien, selon ce que j'ai pu lire, qu'elles se trouvent, tout comme nous, en surpoids. La seule différence étant, à mon avis, qu'elles ont souvent un poids vraiment très correct voire beaucoup trop faible et qu'elles mettent leur vie en danger.
Alors je crois que si, certaines d'entre nous, boulimiques, hyperphagiques (c'est mon cas), anorexiques peuvent se désocialiser à force de se trouver "moche", "grosse" et autre adjectif tout aussi dégradant.
Concernant ta réflexion sur l'arrêt ou pas du traitement, je dirais exactement la même chose que toi.
"Prudence est mère de sureté".
As-tu vu ce qui se passe chez certains "olacool" qui ont diminué ou arrêté trop vite ? c'est la rechute.
Jolie conclusion Sissi, et quand les gens sauront que le baclofène peut les guérir, ce sera bien grâce à toi qui a osé tenter l'expérience.
Je n'ai qu'un mot : bravo !!