Bonjour,

Je visite le site depuis plusieurs semaines mais vous écris pour la première fois aujourd'hui. Le temps de tout lire, d'y penser souvent, de me sentir proche de vous sans vous connaitre. Je dois dire que le site et le forum m'ont redonné espoir. M'ont donné aussi la force de sortir du silence qui entoure ce mal dont on n'ose parler à personne ou très peu de gens autour de soi. Je vis avec un homme que j'aime tendrement et qui est malheureusement atteint d'alcoolisme. Son métier dans le monde de l'alcool l'a amené progressivement à boire chaque jour plus. 15 ans d'alcool, des problèmes hépatiques, des phases d'abstinence aussi dures à vivre que l'ivresse. Il boit pour son travail, il boit pour se détendre, tenir malgré la fatigue liée à une vie professionnelle épuisante. Son comportement est si différent quand il boit, c'est une autre homme, agressif qui s'isole noyant son stress et son mal être dans l'alcool. Plus de repère, plus de contrainte, plus de couple, plus d'amis.
Je lui ai parlé du baclofène, de vos témoignages, de l'espoir qui est le mien. Après biens des discussions, il m'a dit être d'accord pour essayer le baclofène. Je cherche pour lui un médecin (libéral idéalement car il craint l'hôpital) qui pourrait l'accompagner dans cette démarche. Le prendre en charge sans le juger, entendre son mal sans le minimiser. Son médecin généraliste lui a donné pour seule réponse de se détendre pour boire moins. Merci de votre aide Dr. Il a tout essayé, le repos, la pratique du sport, les diètes, d'autres traitements. L'addiction est plus forte bien qu'il ait eu à chaque fois la volonté d'y arriver.
J'ai adressé un message privé à l'association afin qu'elle me guide vers un médecin à Paris qui acceptera de le prendre en charge rapidement je l'espère. Je suis pleine d'espoir et c'est grâce à vous. J'écris ces quelques lignes pour vous dire merci, merci à l'association et merci pour vos témoignages. Votre aide permet d'espérer à nouveau et c'est déjà énorme.

Au plaisir de continuer à vous lire.

C

Bonjour et bienvenue ! Oui, tu as frappé à la bonne porte ! Et tu n'es pas la première, regarde les fils, beaucoup de femmes sont dans ton cas !
Sur Paris, tu trouveras facilement un prescripteur, Sylvie va te donner tout ça !
A+

Bonjour à toi C
Tu trouvera ici tout le soutien dont tu as besoin, je suis dans la même situation que toi.
Sylvie te donnera le nom d'un prescripteur si c'est le même que le mien tu peux y aller les yeux fermé il est génial.
Je te souhaite autant de courage que possible car je sais que c'est dur pour vivre la même chose que toi.
Je ne te serais pas d'une grande aide car mon moral est pas au top mais en venant sur ce forum je trouve du réconfort et de la force de continuer mon combat.
Accroche toi car le médicament à l'air prometteur et ça donne envie qu'ils y arrivent car c'est toute notre vie qui peut en être que meilleur.

Envoie rapidement un message à Sylvie et donne lui tes coordonnées. mon prescripteur m'a donné un RDV en 2 jours.
ça peut aller très vite.
Mais pour la suite je laisserai parlé ceux qui s'y connaissent. Et si tu as des question les gens ici sont géniaux et répondent à tout.

Plein de courage à toi et à ton mari

Bonjour,

J'ai découvert le baclofène grâce à vous et ne saurais jamais comment vous remercier pour m'avoir guidée vers un prescripteur pour mon conjoint. Il est sous traitement depuis le 23 mai 2013. L'alcool dévaste sa vie depuis 15 ans et notre vie ensemble depuis 4 ans. Nous vivions malgré tout des moments très heureux sauf évidement dans les excès et les pics de l'anxiété qui est la sienne. Il perd pieds chaque année stress d'où excès d'alcool et mésestime de lui même.
C'est un homme volontaire, il suit assidument son traitement depuis 7 semaines, je suis très admirative et pleine d'espoir pour lui mais il a décidé de s'éloigner de moi, de nous, de reprendre sa vie en mains enfin. Je regrette que cela se fasse au détriment de nous. Il m'a dit avoir décidé de prendre du baclofène pour lui mais aussi pour nous et le voir s'éloigner est un déchirement après toutes les difficultés traversées. Je suis tellement heureuse qu'il réagisse et se soigne mais je le perds en même temps c'est très difficile à vivre.
J'espère que l'indifférence arrivera bientôt (il est à 150 mg) et que nous nous retrouverons un jour.
J'écris ce message non pas pour inquiéter les conjoints, ceux qui comme moi aiment une personne alcoolo-dépendante, ce traitement est vraiment à recommander mais j'écris ce témoignage pour qu'on ne sous-estime pas la difficulté des mois à traverser pour le patient mais aussi pour son conjoint. Je n'y étais pas assez préparée.
Merci pour votre soutien dans ces moments difficiles.

Céline

Bonjour Céline

J'espère que sa décision n'est que temporaire et que vous vous retrouverez après

Merci beaucoup Sylvie. Ton soutien et le forum m'aident à tenir.

A bientôt et merci à tous,

Céline

Coucou CH,

L’indifférence à l’alcool est l’effet désiré du baclofène pour les alcooliques, à la boulimie pour les boulimiques et ainsi de suite.

On parle beaucoup des effets indésirables du baclofène mais il ne faut pas oublier que l’indifférence elle-même peut présenter des effets indésirables.

Notamment sur les sentiments.

Lorsqu’on prend du baclo ou que l’on vit avec des gens qui en prennent, il faut savoir que ce médoc peut aussi provoquer une sorte d’anesthésie affective. Il faut le savoir car cela permet de relativiser l’impact de cette sensation et d’éviter ainsi de tirer de fausses conclusions de cette apparente perte de sentiments.

Autrement dit, attention à ne pas prendre de décisions radicales concernant son couple, par exemple.

Je me permets d’en parler car j’ai souvenir d’avoir lu cela quelque part sur ce forum il y longtemps et aussi parce que j’ai vécu cela à un moment de mon parcours baclofène.

Salut Karine,

Je lis beaucoup tous les témoignages sur le forum mais c'est vrai que j'ai contribué assez peu. Vous lire tous m'apporte un énorme soutien.

Mon conjoint poursuit son traitement. Il est à 200 mg et il tient bon dans les paliers (10 mg par semaine je crois). Il a vécu des ES très sévères à 125 mg (insomnies et dépression), il est redescendu à 100 mg pour mieux remonter depuis. C'est tout ce que je peux dire car comme je l'écrivais il a décidé de traverser ce moment seul. Nous sommes séparés depuis 3 mois mais en contact de temps en temps bien sur.
Il ne sait plus trop où il en est, à tout point de vue et en particulier quant au nous. Chaque année passée ensemble au pic d'alcool et d'anxiété dans son boulot il me disait ne plus ressentir de désir, vouloir être seul et finissait par partir. Puis par revenir triste du gachis provoqué au bout de qq semaines. C'est la même chose cette année encore. Mais là sa décision de se soigner et le baclofène changent la donne et sont porteurs d'espoir. Je me dis que chaque jour qui passe le rapproche de la victoire et j'espère de tout mon coeur qu'on se retrouvera un jour une fois qu'il sera libre et sur de ce qu'il veut.
Dans l'intervalle je fais tout pour l'encourager. Je garde confiance mais c'est vraiment difficile à vivre après toutes les difficultés liées à la dépendance à l'alcool qui bousille tout.

Vous lire tous apporte un soutien exceptionnel, un immense merci. Sylvie a été en MP d'un soutien formidable.

Et merci à toi Karine pour avoir détecté la fidèle silencieuse que j'étais.

Céline

Je devrais ajouter qu'il buvait 3 bouteilles de vin par jour et que sa consommation a fortement diminué.
Il ne boit plus dans la journée mais me dit boire encore le soir après 22h (il est restaurateur) et travaille jusqu'à 1h/1h30 du matin.
Il continue à augmenter les doses doucement espérant ne plus ressentir ce besoin de boire le soir.

Bises

Céline

Salut Nanais,

Comment vas-tu de ton côté ?

Bises,

Céline