Bonjour,
Nous sommes le premier du mois, c'est le moment de mon bilan mensuel.
7 MOIS... 7 mois d'indifférence face à l'alcool, 7 mois de liberté.
Croyez le ou pas (enfin croyez le plutôt), mais même après tout ce temps, il continue de se passer des choses, j'en découvre encore.
Par exemple, en début de mois, nous sommes partis en vacances, mon épouse et moi.
Chez ma soeur, chez des amis.
Pour la première fois depuis que je suis "guéri", je me suis retrouvé dans des soirées festives, une expérience qu'il me tardait de faire.
Et bien j'ai bu comme les autres.
Je n'étais pas saoul, personne ne l'était. Mais c'était bien plus que ce que je bois depuis que je suis indifférent.
Pas une seule fois, j'ai senti le moindre appel des verres suivants. Pas une seule fois.
Ce type de soirée est arrivé plusieurs fois, à chaque fois l'indifférence bien solide s'impose à moi.
Je me rends compte que si je voulais, je pourrais être un "bon vivant" vis à vis de l'alcool, le baclofène me protège.
Mais je ne veut pas être un bon vivant, absolument pas.
Ce n'est pas ma conception de ma guérison.
Je suis, et je resterai donc un buveur modéré, très modéré.
A notre retour, je disais à mon épouse : "ce n'est pas sérieux, je ne pourrais pas faire ça tout le temps".
Il s'est écoulé deux semaines avant que je ne prenne à nouveau un verre de vin.
Cette expérience fut donc enrichissante.
7 mois de guérison dans mon couple...
Je vous l'ai dit, sans trop me répandre, la situation était compliquée, parfois difficile et tendue.
C'est en train de changer totalement.
Le temps fait son œuvre, tranquillement.
Il nous arrive de ne pas être d'accord, mais cela ne dégénère plus jamais.
Nous nous aimons, sans qu'aucun nuage ne passe au dessus de nous.
Je savais que la situation s'arrangerait, j'aurais imaginé que ça aille plus vite.
Mais c'est bien.
Comme je l'ai toujours dit : "une guérison on s'en remet". Le temps est en train de le prouver.
7 mois de guérison dans ma famille...
Vous vous rappelez, nous avons trois enfants (24, 21, et 17 ans).
LÃ aussi les choses changent.
Pendant des années, ils descendaient manger quand le plat était déjà sur la table, et ils remontaient après le dessert.
Je caricature un peu, mais c'était l'esprit...
Là aussi le temps a fait son œuvre, progressivement, tranquillement.
Nous sommes beaucoup plus longtemps ensemble tous les 5 (lorsque tout le monde est à la maison en tout cas, car les grands sont là à mi temps).
Après le repas, nous restons ensemble plusieurs heures bien souvent.
Les discussions sont variées et libres, on plaisante, on communique beaucoup. Beaucoup plus.
Les enfants ne disent pas qu'ils ont eu une enfance malheureuse, ils disent que mon état les a marqué, que ça a contribué à forger leurs personnalités.
Tout va bien, ils sont tous les trois équilibrés, et ont un avenir prometteur.
Voila voila, vous le voyez, j'ai eu, nous avons eu une chance inouïe.
La chance inouïe que l'alcool n'ait finalement rien cassé de manière définitive.
Cette renaissance collective, familiale, est un vrai plaisir, vous vous en doutez bien, et je suis émerveillé.
Nous sommes tous résolument tournés vers l'avenir, et le présent aussi.
Le passé existe, mais nous avons bien mieux à faire que de nous lamenter dessus.
Petit détail pratique : ma descente continue, doucement, je suis à 270 mg/j.
Tout se passe très bien.
J'ai bizarrement l'impression de ressentir plus de somnolence qu'avant.
Cela ne m'inquiète pas, j'ai souvent lu que les paliers de descente étaient un peu semblables aux paliers de montée.
Bonne journée à tous.
Message édité 1 fois, dernière édition par Franck, 01 Mai 2013, 11:52
Indifférent à l'alcool, depuis le 01/10/2012 à 330mg/j.
A la vapote depuis le 25/10/14