Mon indifférence
J'ai beau relire les témoignages ici et là , nous sommes tous des cas particuliers, alors voici mon indifférence à moi
Je l'ai souvent perçue, je l'ai même vécue, sans baclo
Puis la rechute était là , à chaque fois
Un jour, j'ai retroussé mes manches, relu le livre d'OA, et j'ai décidé qu'aucun ES EI ne me feraient dévier de ma route
Alors j'ai grimpé ainsi jusqu'à 200 mg, mais je ne pouvais plus enfiler aucune paire de chaussures, j'ai redescendu de 20 mg, quelques jours, tout à dégonflé, puis je suis remontée et à ce jour je suis à 230 mg, les gonflements ne sont jamais revenus
Les ES EI font partie de l'aventure, mon AD me protège du pire
à 220 mg, j'ai senti que j'étais guérie, mais sous une compulsion, émotion forte, j'ai rebu, beaucoup
Puis j'ai augmenté de 10 mg, parce que mes amis du forum me l'ont suggéré
et dès les 230 mg, j'ai senti que là , je pouvais enfin parler d'indifférence, la vraie, le graal
Je sais que j'ai tourné autour du pot, comme si je n'étais pas prête à y arriver, pas encore
C'était vrai, j'avais encore besoin de quelques verres
Et puis le baclo a décidé
au 3ème jour des 230 mg, lendemain de la dernière cuite, ça y était
Je ne peux pas le décrire, c'est là , ça décide, je suis libre
Je ne me pose plus la question, envie, besoin, etc
Si j'y pense c'est parce que je partage sur le forum, mais je ne suis plus dans le coup, je ne sais plus pourquoi on a envie
Pour moi regarder les bouteilles, reste regarder des bouteilles, ce ne seront pas des pots de fleurs
ça reste de l'alcool, tout comme le coca n'est pas de l'orangina, ou les pâtes ne sont pas du riz
Je ne regarde pas les bouteilles, tout comme je ne regarde pas les sacs poubelles, quand je n'en ai pas besoin
J'ai avidement cherché ici la réponse, le point de déclic où on peut se permettre de dire ça y est, ou pas encore tout à fait
Pour moi ça y est, parce que, ça y est
Ce qui m'a aidée, c'est de prendre mon temps
Certes en Août 2013, j'étais fébrile, impatiente
Puis les EI sont apparus, et là tout d'un coup, j'étais moins impatiente, et puis j'avais encore besoin de consommer, je n'étais pas encore prête
ça a continué ainsi jusqu'à la dernière fois, il y a 6 jours
J'ai dit un jour, c'est l'occasion qui créera le larron, et non le larron (moi) qui créera l'occasion
Si un jour, parce qu'il fait très chaud, que j'ai envie du goût d'une bière fraîche, alors je la boirai, et là , évidemment, je serai sûre à 100%, ou pas
Mais en aucune manière je n'ai envie de forcer l'envie, pour savoir
Je sais
Désolée de ne pas savoir faire du synthétique, d'avoir écrit pour peut-être ne rien dire
Manue Velvet
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La synthèse, quand même
- 1er comprimé de baclo, 22/08/2013, arrêt suite à une infection assez grave en octobre
- Indifférence à la descente, mais malade, et 0 alcool jusque février 2014
- La rechute qui ne prévient pas
- redémarrage du baclo fin février 2014
- Montée à 230 mg et indifférence au 04/06/2014 - soit 3 mois plus tard
Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)