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conjointe d'un mari alcoolo-dépendant

témoignage de personnes ayant vécu la même histoire
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Avatar de lilas
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  Lien vers ce message 06 Mai 2013, 1:54
bonsoir à tous
je viens pour la première fois sur ce forum pour vous conter mes états d'âme.
je vis avec un mari dépendant à l'alcool depuis fort lontemps au regard de son état de santé.
mais curieusement ,je ne m'en suis jamais rendu compte,il n'est jamais en état d'ivresse à la
maison,il boit mais raisonnablement quand nous sommes invités ou que nous recevons.jamais
il ne buvait devant moi ou les enfants sans circonstance particulière.il avait déjà été moins bien
et au regard des analyses le médecin la étiqueté éthyle.je n'y ai pas cru cela me semblait impossible
au regard de son comportement à la maison.et puis le doute a commencé a ce distiller au fur et à mesure
du temps,j'ai constaté des changements de comportement mais bon sans plus,toujours dans le déni d'une
réalitée trop dure à accepter.et puis dernièrement je le trouvais moins bien,très fatigué,un teint ictérique,un ralentissement moteur important.je lui ai demandé de consulter et la stupeur totale au regard des analyses et de
l'écho abdos.il est sur une cirrhose du foie bien évoluer avec une trombose de la veine porte.
actuellement en cours de sevrage sans baclo car je n'ai pas de médecin prescripteur.je suis anéantie,avec le sentiment
d'avoir été trahie et de me dire quelle conne ta été,c'était évident j'ai pas voulu voir.aujourd'hui j'oscille entre l'envie de le quitter tellement il me dégoute ou de me battre à ses cotés.j'ai pas envie de le voir ronger par l'ascite ou les neurones grillées par une encéphalopatite.je ne crois plus en lui ni même en ses capacitées de se sevrer seule.peut- être que mes propos vont choquer certaines personnes mais pourtant il s'agit de la triste vérité.
j'aimerai avoir des témoignages de personnes ayant vécu ce type d'alcoolisme pour un peu de réconfort car je sens
que je pourrai vite sombrer dans la dépression moi même.mais je dois me battre pour mes trois enfants qui sont jeunes.a bientot lilashttp://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_larme.gif
Message édité 1 fois, dernière édition par lilas, 06 Mai 2013, 1:56  
 
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Avatar de linec
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  Lien vers ce message 06 Mai 2013, 2:05
Ton mari est malade; apparemment il n'a pas été violent, ou agressif, ne t'a pas fait subir des années d'humiliation et de honte.
Je pense donc que ta rancune pourra s'effacer.
Il a besoin de ton soutien inconditionnel, on boit parce qu'on a des angoisses, et l'alcool donne des angoisses aussi.
La simple idée de devoir arrêter l'alcool est elle même angoissante, surtout avec l'annonce d'une maladie liée à l'alcool.
Mets toi à sa place deux secondes, et remercie le de ne pas t'avoir infligé un alcoolisme "visible"et violent, qui laisse des traces pour toute une vie.
Je vous souhaite de vaincre ce fléau, peut être en effet devrais tu consulter un spécialiste pour exprimer ta colère et tes peurs.
 
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Avatar de fafa22
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  Lien vers ce message 06 Mai 2013, 8:49
Bonjour Lilas,

Tout d'abord, ne culpabilise pas, tu es responsable de rien, l'alcoolisme est une sale maladie qui fait souffrir malades et proches.

Tu as bien fait de venir sur le forum, tu vas trouver de l'aide et du soutien, sans aucuns jugements mais une aide incroyable.

Très vite des personnes vont venir te conseiller avec toute l'expérience qu'ils ont, pour te dire quoi faire.
En attendant si tu le peux lis les histoires différentes sur le forum, je pense que ça peut t'aider à comprendre la maladie et à te dire qu'il y a une solution avec le baclofène.

Surtout pense à toi, à tes loulous c'est important...

Plein de courage à toi, je sais que c'est dur ce que tu vis.
 
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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 06 Mai 2013, 8:52
Bonjour Lilas

Se sevrer seul, en effet il y a peu de chance qu'il y parvienne
Et puis son état de santé est très grave, une cirrhose c'est la mort au bout à moins de pouvoir bénéficier d'une greffe de foie qui n'est accordée je crois qu'aux personnes ne buvant plus.

Vous êtes jeunes, 3 enfants, il me semble que pour eux au moins vous devriez tenter de vous battre ensemble.
Ton mari est alcoolique, il aurait pu avoir un cancer, qu'aurais tu fait et pensé dans ce cas ?
T'aurait il dégoutté ?

Bref, je suis prête à d'indiquer le nom d'un médecin qui prescrit le baclo si tu le souhaites
En espérant que tu n'habites pas dans une région désertique du point de vue des médecins


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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Avatar de MENTHE08
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  Lien vers ce message 06 Mai 2013, 9:02
Bonjour,

Je suis la compagne d'un malade alcoolique depuis 12 ans. Contrairement à toi, j'ai toujours su, et pour cause...il ne pouvait pas cacher ses états...c'était tellement gros que même lui en parlait...comme dit, tu n'as pas subit les débordements, insultes, coups pour certaines, honte pour d'autres, perte de travail, permis, dettes etc.....

Alors, aujourd'hui tu sais, preuve médicale à l'appui...il ne t'a pas trahie, tu n'as pas vu, et lui a su cacher et mentir comme tout alcoolique....ne te reproches rien...
Par contre, aujourd'hui, il est malade, une maladie grave, pourquoi n'essaies tu pas d'oublier, ces années qui finalement n'ont pas été si dures, et l'aider à guérir, d'un part de son alcoolisme et d'autre part, de sa maladie alcoolique...

Si tu ne peux ou ne veux pas, c'est ton problème...c'est toi qui décide ce qui est bon pour toi.
Mais lui, ne crois tu pas que le moment est très mal choisi pour le quitter...
Il risque de s'enfoncer et disparaitre rapidement...
Courage à toi...
 
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Avatar de jacko26
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  Lien vers ce message 06 Mai 2013, 19:20
bonsoir,

Je suis moi aussi épouse d'un alcoolique depuis maintenant un certain nombre d'années.

A l'inverse de toi je me suis rendue compte tout de suite qu'il y avait un problème avec l'alcool, c'est vrai que son comportement était différent donc c'était des prises de tête on se disputé car il ne voulait pas le reconnaître.

Mais voila qu'un jour en faisant des analyses de sang les gama s GT n'étaient pas bons du tout. Ses collègues de travail et amis lui parlaient parfois qu'il avait un problème avec l'alcool ; mais rien il était dans le déni.

Puis un jour après maintes recommandations de toute part, il a fait une cure qui a marché pendant 10 mois, puis rebelotte de nouveau alcool puis sevrage à l'hopital puis dernièrement une cure au mois de janvier (5 semaines) qui n'ont strictement rien fait.

Donc je me suis inscrite dans le forum qui est super, on est écouté et c'est réconfortant de voir que des personnes sont là.

Mois aussi j'étais dans le dégôut et la colère de ne pouvoir rien faire, parfoois je lui en voulais car des jours c'était insupportable, je me suis dis il faut à tout pris l'aider à s'en sortir par chance un ami a entendu l'émission sur RTL du docteur De Beaurepaire et il a contacté son ami médecin qui avait déjà prescrit le baclofène.

Il ne faut pas se décourager, et tenir le coup^, il faut gardé espoir pour ton mari.
Bon courage
 
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Avatar de Estrella
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  Lien vers ce message 06 Mai 2013, 22:57
Bonsoir,

moi aussi, je n'ai rien vu pendant des années, si cela peut te rassurer.
A chaque fois, il a fallu que quelqu'un de bien intentionné (vraiment !) me le dise.
Je sentais juste la réalité m'échapper. La première fois, j'en étais à penser que j'étais folle, victime de je ne sais quel trouble psy. Jusqu'à ce qu'on me dise qu'il avait beau sucer des pastilles de menthe, le soir, ça se sentait... Tout a repris brutalement sa place.
La seconde fois, je me posais la question, j'avais tous les éléments réunis, mais devant ses dénégations farouches, je le croyais, je me disais dépression (ce qui est le cas aussi, d'ailleurs)... Jusqu'à ce qu'une amie professionnellement dans le domaine psy me dise que c'était sûr que c'était l'alcool. Les voisins le savaient (m'ont rien dit), la maîtresse l'avait vu (m'a rien dit), ma mère m'a dit : j'avais un doute...

Le sentiment de trahison, aussi. La personne dans laquelle on est censé avoir le plus confiance, avec laquelle on fait équipe... Pour ma part, je pense qu'il me l'a caché, au départ, pour me protéger, et puis parce qu'il a honte de ne pas être "à la hauteur". Maintenant, il le cache toujours... Mais il a avancé... un peu.
Il m'a fallu beaucoup de temps pour accepter que sa volonté pouvait être insuffisante à se sortir de là. Et même encore maintenant, je le déteste quand il a bu, je lui tordrais le cou volontiers. Sauf que j'arrive à passer par-dessus.

Rester, partir... C'est un questionnement qui s'est peu à peu imposé, j'ai la volonté de l'aider, mais je ne sais pas jusqu'où.
Les enfants... Le sentiment de ne pas accomplir son devoir de mère si je ne peux pas les protéger. J'espérais autre chose, forcément, pour elles. Dire que leur père était malade, c'était déjà une avancée. Modeste.

La maladie d'un proche, c'est difficile. Ce qui me dérange le plus, moi, c'est quand il a trop bu et que son comportement devient anormal, ça me file des angoisses insondables, j'ai toujours du mal à ne pas être en colère contre lui. Sinon, effectivement, sorti de là, c'est comme un cancer, avec des espoirs, des mauvaises nouvelles, de la lutte... quelqu'un qui ne peut plus assumer son rôle au quotidien.

Je te souhaite de trouver des appuis, de penser à toi, d'abord, aux enfants. C'est comme dans l'avion : tu mets ton masque d'abord. Tu te sauves toi d'abord, pour t'occuper des autres ensuite.


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Avatar de manon2
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  Lien vers ce message 07 Mai 2013, 0:29
Oui, je suis un peu choquée;

Qu'aurais tu fais si il avait un cancer?

De toute évidence, tu ne connais pas la maladie de ton mari; l'alcoolisme est une maladie que l'onne choisit pas. .
Il l'a caché par honte, et en a beaucoup souffert certainement.

Quant à se sevrer seul, j'en doute.
Tu le savais peut être, n'as pas voulu le reconnaitre.

Il ne fut pas violent; avait un certain dénit pour ne pas se soigner.
La peine passée, la rancoeur, faut l'aider.

Le baclo peut l'aider à se sevrer; il faut faire vite en demandant l'adresse d un médecin.

Manon
 
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Avatar de lilas
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  Lien vers ce message 09 Mai 2013, 4:16
bonjour à toutes
merci pour vos témoignages,oui c'est vrai si il était atteint du cancer mon regard sur la situation serait certainement
différent.car le cancer tu ne le choisis pas il te tombe dessus au hasard et tu vie avec une épée damoclès au dessus de ta tête en permanence.l'alcool c'est jouer avec le feu tu sais que tu te grilles la santé en ton âme et conscience mais tu continues.aujourd'hui je sais qu'il va souffrir de problème de santé grave au risque de me laisser seule à élever nos enfants.alors c'est vrai je réprime une certaine colère,tout en sachant que malgrès cela je l'aime et le soutiendrai jusqu'au bout.mais la violence n'est pas toujours physique,elle est aussi psychologique,c'est une torture quotidienne de l'esprit.merci à toutes lilas
 
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Avatar de Alain522
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  Lien vers ce message 09 Mai 2013, 9:01
Salut Lilas

Je crois que tu ne saisis pas bien que l'alcool est une maladie au même titre que les autres.

On ne choisi pas d'être alcoolique, on le devient sans s'en rendre compte.

Si nous n'avons pas nos doses nous pouvons aussi mourir.

Tous ici savons que le sevrage individuel ou en cure ne fonctionne pas.

Mais par contre le baclofène lui fonctionne à plus ou moins long terme et à diverse dose.

Il est plus facile de tourner le dos que de faire face.

Mais quand on sait qu'au bout de quelques semaines on peut être guéri, cela mérite réflexion.

Ce forum est une véritable bible du baclo, tu y trouveras tous les cas ,les divers parcours,

la joie enfin de se trouver libéré.

Amicalement

Alain522


La vie c'est gratuit je vais me resservir et ce sera toujours pareil.
Moi je me couche avec le sourire."Grand coeur malade"Patients
 
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Avatar de MENTHE08
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  Lien vers ce message 09 Mai 2013, 12:16
Documentes toi bien sur ce qu'est la maladie alcoolique et tu verras que c'est un fléau...il ne peut rien, il ne peut pas s'en passer...Tu sais certains (mon ami entre autres) ont tout perdu...travail, permis, femme, enfants, argent...et malgré tout, ils ne peuvent pas arrêter..On sait parfaitement que les cures, post cures, sevrages, etc...n'ont pas d'effet à termes...Le baclofène est la seule solution...la colère, la honte etc...tout ça, ce n'est rien, il faut passer au dessus ou alors partir vite....
Mais pour le malade c'est la fin...
A toi de savoir ce que tu dois faire, et à lui de savoir si oui ou non il est prêt à s'en sortir...après, le médicament pris avec sérieux et conviction fera le reste....
Lui aussi souffre, sois en persuadée...imagines qu'il voit qu'il détruit tout, qu'il dit qu'il va arrêter et qu'il ne peut pas....c'est une impression horrible...

Mais c'est à vous deux, de savoir
 
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Avatar de Estrella
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  Lien vers ce message 09 Mai 2013, 17:56
Pour le parallèle avec le cancer, s'il avait un "cancer du fumeur" à cause du tabac, serais-tu autant en colère contre lui ?
Il m'a fallu du temps pour comprendre que sa volonté ne pouvait pas grand chose au fait qu'il boive.
Et je ressens toujours de la colère lorsque je pense qu'il a bu (puisqu'il boit en cachette).
Je pense qu'il est vraiment difficile d'appréhender ce qu'est la dépendance lorsque soi-même on n'a pas ce mode de fonctionnement, que ça prend du temps, et que tu as le droit d'être en colère, de lui en vouloir, de ressentir tout cela...
Donnes-toi du temps, peut-être. Il faut du temps pour accepter les choses.


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  Lien vers ce message 09 Mai 2013, 18:54
Bonjour Lilas,

Je comprends ton désarroi, et ton impuissance face à la maladie de ton mari. Combien de fois, en tant que conjoint, ou que personne proche, on ne s'est pas dit : avec un peu de volonté, il, elle pourrait s'en sortir...

C'est une maladie qui s'assouvit avec un élément extérieur, que l'on soigne avec le mauvais médicament : l'alcool... Qui pourrait être aussi la nourriture, la drogue, d'autres médicaments pas appropriés...

Et justement, cette maladie, on a tellement de mal à l'identifier, que l'on préfère se dire qu'avec de la volonté, ne pas ingérer cet élément extérieur, on y parviendrait facilement.

Malheureusement, ce n'est pas le cas.

Cette maladie, nous pousse à combler notre manque en dopamine, qui ne se fixe pas sur nos récepteurs en GaBaB. C'est une déficience, que l'on comble ainsi. Mais tu l'as à présent compris.

Les dommages collatéraux : notre état, qui nous rend dangereux, dans nos comportements, à cause de l'ivresse, dangereux pour les autres, pour soi. Lorsque l'on prend le volant. Lorsque notre caractère se voit transformé, devenant injurieux, voire violents. Nous sommes complètement dénaturés, à cause de cette alcoolisation massive, mais qui sans elle, on ne "survit" pas.

Dangereux pour soi, aussi, de par les autres maladies qui découlent de notre alcoolisation massive.

Mais voilà... Nous sommes impuissants face à cela, impossible, même lorsque l'on se réveille, avec la gueule de bois, de savoir que l'on a été immonde avec nos proches, ou que l'on a eu des comportements déplacés, dangereux.
Cette honte que l'on vit quotidiennement.
Et se dire : aujourd'hui, tu ne touche pas à la bouteille, mais lorsque notre heure de prédilection arrive, cet irrépressible craving qui nous ronge, nous fait souffrir, nous sommes obligés de l'assouvir.

Je comprends réellement ta souffrance. Mais il va falloir à présent t'armer d'encore un peu de patience.

As tu fait les premières démarches pour lui proposer du Baclofène?

DIs nous où tu en es?

Amicalement


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  Lien vers ce message 09 Mai 2013, 21:35
Je te comprends Lilas quoique...
Il faudrait te documenter sur la maladie pour comprendre que nous n'avons pas choisis.
Au même titre..il y a donc: le cancer du poumon; les maladies artérielles?le diabéte? trop de sucre, trop de gras?pas assez d'exercices....de la mal bouffe?
Talalatalla, on prévient assez....
Je peux te donner une liste de maladies..que nous pouvons 'éviter' si .....

Ce site, te fera comprendre que l'alcoolisme est une maladie au même titre que d'autres; comment 'tenter' à enrayer le craving, cette envie que même avec beaucoup de force et de caractère beaucoup ne sont pas arrivés à enrayer autrement qu'avec le Baclo.


Amicalement
Manon
 
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  Lien vers ce message 10 Mai 2013, 2:11
bonsoir à tous
c'est vrai qu'il y a une méconnaissance sur les mécanismes de l'addiction à l'alcool.
plusieurs théories circulent sur le sujet du style" aide toi et le ciel t'aidra" pour faire clair
prend toi par la main car personne ne le fera a ta place.ET il y a celle de la maladie à part entière
et qui doit etre considérée et prise en charge comme telle.Quand nous sommes allés voir le grand pontif
du chu pour son problème de trombose de la veine porte.celui -ci lui a demandé si il était sevré ,il a répondu que c'était en cours mais parfois des moments difficiles.je suggère une amorce avec le baclofène ,il m'envoie dans le mur
en m'indiquant que la priorité c'était la trombose,ensuite pas suffisamment de recul sur l'innocuité du traitement.et le voilà qu'il s'embarque dans un discours moralisateur envers mon mari:qu'il le pensait suffisamment intelligent pour comprendre la gravité de son état et quand conséquence il fallait qu'il se prenne par la main pour arreter de boire.
de plus qu'il était bien entouré et qu'il avait ses enfants.mon mari s'effondre,je suis démunie ,je me sens humiliée pour lui et honteuse de ce qui nous arrive.aujourd'hui je peux difficilement parler avec mon conjoint de son problème car il se ferme de suite.j'ai eu l'adresse grace à Sylvie de deux médecins prescripteurs mais celui spécialisé dans l'alcoologie ne fait pas partie de notre secteur donc impossible de prendre rendez-vous,la psychiatrie est sectorisé.pour l'autre il s'agit d'un médecin généraliste mais mon mari a de lourd antécédant cirrhose ,trombose donc il n'est pas dit qu'il veuille prendre le risque de lui prescrire.et enfin mon mari n'est pas très enclin a prendre ce médoc qui ne dispose pas d'autorisation légal.mais je crois que c'est notre seule salut,quant a notre situation vous faites bien de me rappeler qu'il existe des situations beaucoup moins enviable que la notre au regard de ce que j'ai pu lire sur ce forum.merci a tous lilas
 
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Avatar de hellbronner
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  Lien vers ce message 10 Mai 2013, 2:25
Bonsoir Lilas http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_oui.gif

Presque volontairement, je n'ai pas pris le temps de lire ton fil... Je suis fatiguée mais j'y reviendrai très vite.

Cette "non-lecture" me permet également de te livrer ma blessure à vif.

Tu sais, nous les alcoolos, nous sommes avant tout des personnes extrêmement sensibles et si je devais te transmettre un seul message ce soir, ce serait celui-la.

Toujours sans t'avoir lue mais avec l'envie et le besoin de te lire et de t'entendre, voici le message que je veux te délivrer :

J'ai été profondément amoureuse et aimante de mon "ultimamour"... que j'ai rencontré il y a 9 ans.

Je l'aimais tellement que je lui ai dédié un blog... Un site Internet et un roman qui sortira en septembre prochain.

Nous étions fous amoureux l'un de l'autre... Nous avions une vie, une petite vie mais si magnifique...

Une passion, je crois...

Et puis, tu sais, alors que le bonheur me semblait tellement être là... Un peu trop acquis peut-être...

En arrivant parfois même à le renier...

Cet homme, mon ange adoré, mon merveilleux et éternel Amour...

Et bien, imagine-toi que j'ai tout fait pour le perdre et qu'il ne me comprenne pas.

Lui... Mon Amour sublime, mon Amour sacré... Je finissais par lui préférer mes gorgées de Whisky...

Je m'achetais cette dive bouteille que je prenais soin de cacher de façon très propre et très anodine dans mon sac, posé près de mon ordi où j'étais sansée travaillée... ou délirer sur des forums ou des sites en l'attendant...

Si je te disais... que lorsqu'il arrivait, oui, lui... L'Amour de ma vie... Il m'arrivait de lui reprocher intérieurement qu'il soit déjà trop vite si présent ?

Mon Whisky était devenu prédominant.

Oh... Et pourtant, nous n'avions aucun problème. Tout nous souriait.

Pourquoi j'ai foutu tout ce merveilleux bonheur en l'air ?

Je n'en sais rien. Ou plutôt, si... Cet effroyable drame dont je ne me relèverai jamais... me permet aujourd'hui d'être consciente de ce que je dois devenir : moi, et personne d'autre.

Moi, sans cet effroyale bonheur... Moi, toute seule...

Parce que j'attendais trop de cet "effroyable" bonheur... dont je puisais la lie au fond d'une bouteille.

Voilà tout mon ressenti sans avoir rien lu de ton histoire, ce qui en garantit toute la sincérité...

... Et qui, du coup... me donne en vie de te dire "Je t'aime".
 
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  Lien vers ce message 10 Mai 2013, 3:29
bonsoir hellbronner
le coeur a ses raisons que la raisons ignore
même quand tout va bien nous sommes
dépassés par nos actes ,livré a des angoisses qui nous submerge et
nous entraîne dans des abîmes .mais parfois le bonheur telle un phenix
renaît de ses cendres.toutes mes pensées les plus bienveillantes t'accompagnent.
lilas
Message édité 1 fois, dernière édition par lilas, 10 Mai 2013, 3:30  
 
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  Lien vers ce message 10 Mai 2013, 15:13
Bonjour Lilas,
La honte et l'incompréhension... Oui...
C'est encore une chose difficile.
Le livre d'Olivier Ameisen avait été assez percutant envers mon mari. Je l'ai acheté et il l'a lu avant moi, en fait, car j'avoue avoir eu du mal avec la description de ses alcoolisations, j'avais lu le début et la fin, ce n'est qu'ensuite que j'ai lu le milieu.
Beaucoup de courage à toi.


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Avatar de Franck30
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  Lien vers ce message 10 Mai 2013, 15:48
Bonjour. Vous êtes de plus en plus nombreuses à venir vous confier. Cette saloperie d'alcool, ça pourrit l'existence de celui qui la subit mais aussi celle de ses proches. D'ailleurs, je pense qu'il faudrait plus de lieux de prise en charge et d'écoute. Je ne sais pas si ce forum pourra répondre à vos attentes; ce n'est qu'un forum et il ne peut pas tout résoudre. Par contre, cela peut soulager d'en parler et de ne pas se sentir seule, c'est déjà ça.
Pour moi, j'ai perdu une conjointe adorable à cause de ce poison...Oh, je n'ai jamais été méchant ou violent...A vrai dire, ma compagne me mettait même des baffes quand je rentrais bourré.http://www.smiley-lol.com/smiley/expressifs/embarasses/vil-honte.gif Elle ne savait plus sur quel pied danser et moi non plus: je promettais maintes fois de ne plus recommencer, je faisais le "caniche" quelques jours, et ça repartait...Elle se demandait même s'il n'y avait pas une maîtresse dans l'histoire ! Et il y en avait une très perverse qui s'appelait Mme La bière...
A la fin, j'allais directement me coucher sur le divan. Et peu à peu l'amour s'est estompé; elle ne supportait plus de m'attendre des soirées entières alors que j'avais promis un restau, elle ne supportait plus que je sois bourré à chaque fête (même si les autres l'étaient), elle ne supportait plus de me voir idiot, elle ne supportait plus mes promesses mensongères...et moi, je me supportais de moins en moins. Et voilà, elle m'a jeté au bout de trois ans de faux espoir; et elle a eu raison d'ailleurs. Combien de couples souffrent ou se sont séparés à cause de l'alcool? Des centaines de milliers.
Voilà, je ne sais pas si mon témoignage sert à quelque chose...Il n'empêche que si j'avais connu ce traitement à l'époque, cela aurait peut-être changé beaucoup les événements..http://www.smiley-lol.com/smiley/expressifs/communiquer/nesaispas.gif
Message édité 3 fois, dernière édition par Franck30, 10 Mai 2013, 15:51  

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  Lien vers ce message 10 Mai 2013, 18:50
Bonjour Lilas,

Encore une fois : l'humiliation, par un médecin de surcroit...Un sachant, avec un air moralisateur! AU SECOURS!

Je ne pense pas que les antécédents médicaux soient une entrave à la prise du traitement avec le Baclofène.

C'est au moment du RDV avec le médecin, que vous en aurez le coeur net, avez vous pris RDV? Apparemment, non, je te suggère donc de l'appeler dès Lundi.

De 2 : tu dis que ton mari n'est pas enclin à prendre un médicament qui ne dispose pas d'autorisation légale. S'il ne dispose pas d'autorisation légale, comment pourrait il à ce jour être délivré par médecins et pharmaciens comme aujourd'hui, à chacun d'entre nous?

Ne mettez pas de barrières vous même s'il vous plait! C'est déjà suffisemment compliqué!!

Amicalement


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  Lien vers ce message 10 Mai 2013, 20:19
Encore une fois'un grand ponte' qui se la joue Morale !à 4 balles!
Honteux!!!
je pense que je serais sortie illico presto de son cabinet!tambour battant!

Pour qui se prennent ils?un médecin n'est pas un Dieu!
*on a encore le droit de choisir!
Aucune psychologie! une méconnaissance totale.....

Essaie....le médecin....essaie de faire comprendre à ton mari que le Baclo peut l'aider...
des médecins, il y en a...; si ça ne marche pas dans ta ville, il y a d'autres villes.....

Le fait d'avoir des problémes médicaux, tu pourras l'expliquer à un médecin compréhensif...
Yes! ne mettons pas de barriére nous mêmes!les barriéres....sont faites pour être 'enjambées'!


Bise
Manon
 
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  Lien vers ce message 23 Mai 2013, 12:23
Bonjour Lilas

Je me permets ce petit message pour savoir où vous en êtes?

Avez vous pris la décision de voir un médecin?

Amicalement


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