Oui.
Voilà un thème Baclo par excellence.
Le Baclé dans un monde d'amateurs alcooliques.
Cette expérience se devait d'être relatée. Ton tio factionem itou.
Nous voilà donc désocialisés des troupeaux de pourceaux avinés.
Les tontons Nestor nous leurs disons tout net.
Au début on peut très bien se retrouver un tantinet déstabilisé.
Changement de décors, de climat, de jeu, de texte.
On a recours à nos cours, notre expérience d'improvisateur.
Créateurs d'émotions. Contre-pied.
Beaucoup témoignent ici de cette gène. Elle existe. Ce sont des gêneurs, les buveurs occasionnels.
Ils se lâchent les cons. Bridés tout au long de la semaine, humiliés (je dépeins) par leurs supérieurs, leurs conditions d'esclaves consentants, brimés par leurs compagnes par trop terre à terre, le week-end, la soirée, le repas de fête, leur apparait comme un possible oubli.
Tout est permis quand ils sont bourrés, les cons.
"Oh... ça va! Je suis bourré!" bredouillent ils, éructent ils, bégayent ils, vomissent ils.
Ils ont l'alcool dégueulasse des soudards.
Ils ont l'excuse de l’éthylotest.
Puis, le lendemain, les poncifs, les clichés...
Et enfin le retour à leurs vie de cons.
Nous dans tout ça?
Mmmmh?
Nous autres, professionnels de la bouteille et des états qui vont avec.
Qui avons pu arrêter notre carrière à temps; Avant le match de trop.
Il faut être mort de vie, dit Tristan.
C'est bien ça, mort de vie.
Cette sensation qu'on les gens qui réchappent "miraculeusement" d'un accident mortel est notre.
Cette jouissance d'être, encore un fois, mais en d'autres lieux, avec d'autres décors, d'autres textes, un autre je;,... Au dessus de la masse!
Indifférent à l'alcool mais pas à un verre de Château Léoville-Barton St.Julien 2003, depuis la mi-juin 2012.