la vie est trop triste

Nan, c'est parce que tu bois que ta vie est triste, nuance ...

Difficile à dire...Certains boivent de temps en temps, pour faire la fête et ne sont pas dépendants. D'autres le deviennent et là, c'est l'enfer....

Et pourquoi pas tout simplement parce que nous avons un déficit, et que l’alcool agit sur nos récepteurs GABA-B;

Que ça soulage notre mal être comme un mauvais médicament.

De mont point de vue, c'est la chimie qui nous en a sorti, c'est la chimie qui nous a mis dedans.

Ouais, moi aussi je pense que ce sont ces foutus recepteurs Gaba b qu'on a dû déglinguer au fur et à mesure....D'ailleurs, il doit peut-être exister une biochimie similaire pour la clope, avec d'autres récepteurs ?

+1 avec toi Franck

Ce que je voulais dire c'est que quand tu ne bois plus ta vie est moins triste aussi et surtout.

Pour moi, oui, la vie est bien meilleure sans alcool...Moins triste, c'est encore autre chose...

A mon humble avis, c'est d'abord une maladie....mais je crois aussi que vous êtes ce que j'appelle des écorchés vifs, très sensibles, très inquiets pour tout...en plus, vous êtes souvent intelligeants, donc à boulot à responsabilité, et vous etes engoissés perpétuellement...Je parle de mon ami en particulier, personne brillante mais jamais sure d'elle...poste important (perdu d'ailleurs) et écrasé de responsabilités...
Il m'a toujours dit : CE QUE J AIME C EST L IVRESSE...JE ME SENS BIEN...sauf qu'étant malade alcoolique, il ne peut rester dans l'ivresse, il doit aller plus loin...et toujours plus loin...
JE ME TROMPE PEUT ETRE....

absolument pas Menthe!
bises
Xavier

Il y a un peu de ça Menthe...Mais l'alcool peut bousiller n'importe qui: bête ou intelligent, cultivé ou pas, riche ou pauvre, beau ou laid...C'est un traitre !

Oui FRANCK tu as raison...tout le monde peut être concerné...malheureusement.....

Bonjour Menthe,
pourquoi boit t'on?
j'aimerais bien le savoir. Perso j'ai quelques pistes...
On dit que l'alcoolisme peut être héréditaire.Pour ma part je suis issue d'une famille de 5 enfants et personne en amont ne fut alcoolo.Juste un grand-père bon vivant qui faisait ses bocaux de cerises à l'eau de vie que je vidais en cachette à l'âge de 7/8 ans.
Es ce parce que ma mère me faisait des canards étant gosse? développement du cerveau contrarié (gaba etc...)
Pourquoi à 15 ans, je descendais avec des potes des bières au lieu d'aller en cours? Rébellion,anti-conformisme,marginalisation.
Pourquoi après l'arrêt du pétard à 20 ans je me suis mise au vin? pour compenser le shit
Pourquoi jusqu'à aujourd'hui j'ai bu? Pour la décontraction de cette vie d'adulte pas toujours évidente et là je te rejoins quand tu parles d'hypersensibilité,de responsabilités.
Et puis il y a la solitude,en allant sur les fils je découvre des femmes seules avec leurs gamins..pas évident...
Cette putain d'addiction a tissé sa toile pendant longtemps,je n'ai ouvert les yeux qu'en 2008 à l'âge de 39 ans
...va savoir....je cherche...nous cherchons tous...
sniff

Salut Menthe,

Oui pas mal d'entre nous ont des caractéristiques de personnalité communes, et exacerbées (je pense que c'est le mot juste).

Il y a quelques jours je parlais à un tout nouveau soigné. Plein de choses se bousculent dans sa tête.
Afin de lui montrer à quel point je comprenais ce qu'il pouvait ressentir je lui ai fait quelques propositions...

Je paries que tu te qualifierait d'hypersensible. Tu es toujours le premier à pleurer en regardant un film touchant.
L'injustice te révolte que ce soit pour toi ou pour les autres.
Tu as toujours été excessif en tout.
Tu es toujours angoissé.
Tu as une intelligence humaine, tu comprends ce que ressentent les autres.
Tu aimes parfois prendre des responsabilités, mais celles-ci te font peur.

"Oui, oui, oui,oui...... Mais comment peux-tu savoir tout ça sur moi? Qui t'en a parlé?"

On est comme ça Menthe, pas tous, pas avec tout ça, mais on est assez nombreux.
Et de mon point de vue, l'alcoolisme va avec, c'est ce que j'ai appelé un package.
J'aurais tendance à penser que tout cet ensemble de choses a la même origine.
Ces traits de personnalité, tout le monde peut les avoir, mais chez nous, c'est poussé à l’extrême.

Pour moi, le baclo a tout calmé.
Toutes ces choses sont revenues à la normale.

A propos de responsabilités...
J'ai 3 enfants, je ne me suis jamais senti capable d'être un vrai père, un exemple, quelqu'un qu'il vont admirer.
Rien que d'y penser cela me terrorisait.
Même ça c'est réglé aujourd'hui. Je m'assume complètement. Je suis le père de mes enfants, et cela ne me fait plus peur.

Voila voila...
Ce déséquilibre au niveau du cerveau engendre un tas de trucs.
L'alcoolisme est ce qui est le plus visible.
C'est mon avis.

+1 avec toi, Franck.
Tu as dit ce que je ne parviens pas encore à exprimer.

Hier, j’ai oublié une chose (au moins)…

Fréquemment le malade alcoolique, par sa personnalité, a des règles, des valeurs plutôt saines.

Il en parle ou pas.

S’il en parle ça se termine par : « tu me fais rire avec tes principes… Tu as des grands principes quand il s’agit des autres, mais tu es incapable les appliquer à toi-même ! »

Et c’est vrai…

Tout les matins il se lève, il se remémore ou tente de se remémorer sa journée de la veille… Une fois encore il a été le contraire de ce qu’il voudrait être au plus profond de lui-même.

Tous les matins, tous les matins…

Il est totalement à l’opposé de ce qu’il voudrait être.

Il voudrait tant faire du bien, il voudrait tant aider au bonheur des autres. Mais il a encore fait du mal autour de lui… Et c’est comme ça tous les jours…

On lui dit souvent : « tu es un égoïste, tu ne pense qu’à toi, qu’à ton petit plaisir ». Que répondre à ça ? A l’intérieur de lui-même c’est tout le contraire. Mais en apparence………

En permanence il est obligé de vivre avec ce paradoxe, donner une image qui reflète le contraire de sa vraie personnalité.

Je suis sûr que certains d’entre vous se reconnaitrons.

Ah oui, je me reconnais !

@Menthe, bonjour !

Je me reconnais à 100 % dans le portrait que tu décris.

Excessive en tout, souvent révoltée, poste à responsabilités perdu mais pour répondre à Frank, je n'ai jamais eu peur des responsabilités pro ou perso et j'ai même l'impression que j'en ai pris toute ma vie. Et des sévères !

Evidemment, l'alcool peut alors aider pour combattre ses peurs... comme le faisaient les soldats dans les tranchées.

Le revers de la médaille, c'est que je me suis suis mise en danger de par mon comportement dont il ne fait absolument aucun doute que l'alcool le modifie : irracibilité, dépassement des limites des siennes comme de celles des autres, réactions "violentes" ou inappropriées, exagération en tout, impatience...

... Une hyper-sensibilité que je qualifierais pour moi d'invalidante...

En tous cas, nous ne laissons jamais indifférents.

Bien parlé franck très très juste.

Et moi mon soucis quand je boi j'ai la haine contre tous le monde et je reproche ma solitude que je me suis moi meme infligé un comble.