Salut marilana,
Ce témoignage me touche particulièrement.
L'une de mes soeurs m'a tellement vu, su, si mal... Sans avoir de solution.
Je suis passé par tout ce qui se fait: AA, AD, Aotal, cures, tout le toutim.
Rien n'y aura jamais fait.
Il y a 1 an, j’ai commencé un traitement à base de Baclofène.A travers celui-ci j’ai compris que je buvais pour soigner ma maladie d’ordre neuro-biologique. Que l’alcool en était le mauvais médicament. Que je n’étais pas devenu alcoolique parce que je buvais mais bien que je buvais parce que j’étais malade alcoolique par nature.
En l’espace de 2 mois, je suis devenu indifférent à l’alcool.En conséquence de quoi j’ai retrouvé une vie sociale, affective et professionnelle riches. En conséquence de quoi, comme pour toute action concrète d’ordre politique, social ou sanitaire, les répercutions sont allées au-delà de ma simple personne. Ma libération fut celle de mes parents, sœurs et amis.
Lorsque je buvais plus encore qu'à l'accoutumé, il m'arrivait comme à lui de ne plus m'alimenter.
J'avais alors des contractions stomacales très fortes. Je vomissais de la bile au réveil et a chaque fois qu'il me fallait faire un effort. Ma respiration était chaotique, entrecoupée, fragile et à chaque stress (un bruit), je m'arrêtais de respirer un instant.
L'indifférence il faut la comprendre.
Tu as lu le livre, il a pris du Baclofène...
Prendre ce traitement, c'est être soigné. C'est à dire qu'aujourd'hui, je vis comme avant, soulagé comme je l'étais lorsque je buvais mais sans les horribles côtés de l'alcool.
Je sais que de toi même tu auras relevé ce paradoxe fou. Un alcoolique hypocondriaque. Il sait parfaitement que sa consommation l'amènera à mourir de façon certaine. Par cirrhose, accident de voiture, suicide, arrêt cardiaque... mais la prise d'un médicament l'angoisse...
Il devrait venir ici.
Le fait que tu post et cherche conseil sur ce forum est chose énorme.
Car le Baclofène donne la possibilité de ne plus boire mais il ne le garantit pas. Car il est d'autres facteurs comme l'environnement (social, affectif, etc) qui interviennent pleinement. Le facteur psychologique, de fait. Et c'est bien en cela que ne pas être tout a fait seul peut se révéler être plus important qu'il n'y parait.
Tiens nous au courant.
A bientĂ´t.
Message édité 1 fois, dernière édition par reiz17, 18 Mai 2013, 18:16
Indifférent à l'alcool mais pas à un verre de Château Léoville-Barton St.Julien 2003, depuis la mi-juin 2012.