Bonjour à tous
Il n'y a que depuis deux jours que j'ai rejoins ce forum, c'est le premier auquel j'adhère. J'ai 48 ans et une consommation d'alcool que je vois progressivement passer d'usage à risque à une dépendance pour l'instant psychique et de plus en plus de difficultés à maitriser.
Je me suis reconnu en danger il y a 10 ans, quand je me suis rendu compte que toute ma vie s'organisait autour de l'alcool. J'ai été abstinent plus de deux ans, j'ai suivit des thérapies comportementales, je suis allé aux consultations dans un service d'alcoologie. J'ai beaucoup lu sur la question. Tout cela pour dire que mes difficultés ne datent pas d'hier et que je suis bien conscient de cette maladie.
J'ai réfléchi à l'utilité de l'alcool, à ma façon de l'utiliser, à ce qu'il m'apporte, au pourquoi du comment. Malgré ça, en étant bien conscient des désagréments, des mises en danger, du manque d'efficacité cognitive, des pertes de mémoire, d'énergie, du sentiment de culpabilité, des problèmes physiques et des échecs des tentatives de modération.
Et bien malgré tout cela je n'arrive pas à me couper de l'alcool, pas physiquement mais mentalement (et encore, je commence à sentir un soulagement aux premières gorgées d'alcool).
Je trouve encore des raisons de boire, détente, partage au bistrot, journée bien remplie, la prise d'alcool pour moi est encore associé au plaisir.
C'est une maladie du plaisir, comment arrêter de prendre du plaisir, comment dissocier toutes les associations d'idées qu'accompagnes l'alcool. Le plus terrible est d'être parfaitement conscient du piège, d'en ressentir les désagréments et d'en connaître la finalité.
J'ai beaucoup plus de mal aujourd'hui qu'il y a 10 ans d'envisager l'abstinence, sans doute le travail sournois du produit, alors je fais d'autres tentatives, je me fixe des cadres, une fois par semaine...
Quand je passe plusieurs jours sans alcool, j'y pense souvent en journée, je me bagarre à l'heure de l'apéro et le jour où je me permets de boire je consomme sans modération avec bien sur la culpabilité qui en découle le lendemain… Avant cela j'essayais de maintenir ma consommation dans les limites conseillées par l'OMS, tu parles…
Mais j'ai peur de l'abstinence ou plus exactement peur d'une vie sans plaisir, je crois que tous mes plaisirs sont associés à l'alcool. Sans alcool c'est fade, bien sur c'est faux, mais c'est ce qu'induit l'alcool.
Alors j'entends parler de guérison ? Mais de quelle guérison parle-t-on ? Qu'est ce qui me fera oublier tous les moments de plaisirs, de détentes. Est-ce que je vais devoir constamment me faire une raison, à chaque fois trouver une parade à l'envie de boire ? A chaque occasion de partager de l'alcool me dire que ce n'est plus pour moi. Affronter les regards, les souvenirs, la normalité d'une société ou tout est prétexte à boire.
J'ai l'impression, quand j'y pense, qu'il s'agit de gravir une montagne, dont je ne vois pas le sommet, harnaché du poids psychologique d'années de consommations et luttant contre les habitudes culturels d'une société ou tout pousse à lever le coude.
Voila, cette histoire n'est pas très originale, je ne sais pas très bien ce que je cherche, sans doute partager, faire le point, me motiver.
Message édité 1 fois, dernière édition par xaviers, 27 Juin 2013, 14:24