Salut Cécile.. Je crois que tout ce que tu ressens, eh bien, c'est absolument normal. Durant la montée, on a des grosses périodes de doutes (Quand vais-je arriver à mon seuil ? Et si ça ne marchait pas sur moi? etc.). Des idées noires aussi, plus ou moins amplifiées par les périodes d'alcoolisation. D'ailleurs, je crois que l'alcool entraîne la dépression plus que la dépression amène à une surconsommation. C'est mon point de vue depuis que je suis indifférent et que je revis

...J'ai même eu une phase de déprime les deux semaines suivant ma "guérison" curieusement.Il fallait que je me reconstruise sans l'habitude de l'alcool. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, eh bien, j'ai retrouvé une pêche d'enfer: je me suis remis au sport, je m'investis encore plus dans ma chorale...Et j'ai fait la féria sans boire et je ne me suis même pas senti seul ! Au contraire, j'ai rencontré plein de vieilles connaissances qui m'ont trouvé en super forme: "Purée, t'as maigri !" "Tu reviens de vacances?" T'as fait un régime ?" etc. J'ai dit à certains que j'avais arrêté l'alcool.Avec d'autres, je buvais un cocktail sans alcool ou même un verre d'eau avec glaçons (en disant que c'était une Vodka !), j'allais pas parler baclo à la féria (lol !)
Jamais je n'aurais cru que je ferais ça....Il y a qq semaines, j'imaginais même que je "forcerais" mon indifférence pour voir si c'était possible de boire et de peur d'être "mis à l'écart de la fête". Eh bien, pas du tout; même pas envie de trouver l'ivresse ! On peut d'ailleurs facilement "jouer" à la personne ivre quand on est clair, l'inverse n'est pas vrai...Tout ça, je le découvre encore et j'avoue que ce n'est pas déplaisant !
Tu vas rentrer dans la moyenne des doses thérapeutiques. La majorité des seuils est atteinte entre 120 et 200 mg. Donc, ça va le faire dans qq semaines, c'est sûr ! Et tu n'as pas pas besoin d'une hospitalisation; tu as parfaitement compris comment tu fonctionnais. Le fait de ne pas avoir de craving précis ne change rien; au contraire, c'est plus facile pour la répartition. Les doses n'ont rien à voir avec le poids ou l'âge. Si on voulait connaître le seuil, il faudrait sans doute aller compter le nombre de récepteurs gaba b , le nombre de synapses et le nombre de neurones concernés pour chaque individu ! Autrement dit, impossible !
Voilà , rien à dire de plus ! Perso, je m'en suis sorti seul et je crois que l'amour de et pour ses proches, c'est un atout supplémentaire. Et tu es dans ce "profil".
A+