REIZ 17
Essentiellement, pour moi, l'indifférence c'est que le craving pur et dur n'existe plus. Je n'ai plus jamais de besoin irrépressible de boire. Jamais. Heureux, Malheureux, qu'importe mes émotions.
VIVA
L'indifférence, c'est d'avoir un verre de vin et un verre d'eau devant soi et avoir la possibilité de choisir, si tu vas boire quelques gorgées de vin ou d'eau ou les 2 ensemble, ou uniquement le verre d'eau, sans avoir envie de finir le verre du vin du voisin, la bouteille et le reste.
L'indifférence c'est le choix.
COPYCONTROL
On reste ahuri le jour où on constate que la bouteille nous a abandonné. Car c'est un peu dans ce sens-là que j'aime voir la chose. Elle ne nous harcèle plus.
Depuis quelque temps, la bouteille sentait bien qu'on commençait à lui préférer une jolie pastille rencontrée par hasard. On la voyait de plus en plus souvent — on dormait, avec. Une chieuse aussi ste pastille faut reconnaitre! Prise de tête d'entrée - Elle a exigé des rendez-vous précis, plusieurs fois par jour. Mais coup de foudre à un tel point qu'on en perdait ses moyens.
Pendant un moment, la bouteille s'est accrochée. Elle nous voulait encore malgré qu'on la fît cocue. Mais nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.
Et puis un jour, elle a renoncé. Les rayures sur la carrosserie, finies.
GUENEK
Pour moi, l'indifférence c'est regarder un jour une bouteille de vin comme si c'était un pot de fleur !
CORINNE
Voir l'étonnement de ses meilleurs amis et savoir qu'ils sont heureux pour toi.
Ne plus râler (en soi même)lorsque quelqu'un finit devant vous le dernier verre de la dernière bouteille, ça m'est arrivée hier soir....
Pour moi c'est récent et j'en suis "émerveillée" !!!!!!!!!
GERARD
Lorsqu'on boit deux verres ou plus, on ne se précipite plus pour boire les reste de la bouteille et les suivantes ...
FRANKOLO
Mon indifférence ou plutôt, ma liberté, se matérialise ainsi :
Ne rien prendre à l'apéro si rien n'est à mon goût.
Jeter mon verre si le vin n'est pas très bon.
Me lever sans une seule once de pensée pour l'alcool.
Ne pas différencier une bouteille de coca d'une bouteille de blanc dans le frigo.
Prendre la bouteille de coca pour me servir un verre si j'ai soif.
Ne plus jamais dire ou faire de choses regrettables sous l'emprise intense de la boisson (8 mois aujourd'hui, premiers cachets le 11 Mars).
Avoir la flemme de sortir chercher un truc à boire, même pour des amis.
FRANCK
Le premier seuil :
Alors que ça faisait deux jours que j'étais à 180 mg/j, je me suis rendu compte que j'avais eu trois occasions typiques de me saouler. C'est à dire que mon épouse s'est absentée à trois reprises pour 1 heure et demi à 2 heures, alors que moi j'étais à la maison.
Et je n'ai pas du tout saisi ces "occasions". LÃ je me suis dit : "il se passe quelque chose..."
Je suis donc allé m'approvisionner en bière et en vin.
Quand il a fallu expliquer à mon épouse que je faisais les courses parce que je pensais être à mon seuil, ça n'a pas été simple du tout.
Quoi qu'il en soit, j'ai décidé que le soir je prendrais 3 bières et 3 verres de vin. Pourquoi cette quantité?
Parce qu'il est absolument impossible que je m'arrête après avoir pris ça. Je me connais.
J'ai donc rempli mon frigo.
Première constatation : alors que je m'étais fixé un quota de boisson, j'ai été long à attaquer la première bière.
Deuxième constatation : lorsque j'ai fini de manger, il me restait encore 1 des 3 bières que je m'étais fixé, donc pas encore commencé le vin.
Troisième constatation : après avoir pris ma dernière bière, chacun des trois verres de vin m'a duré 1 heure 30 et j'avais un soda à coté qui descendait plus vite.
Il était 3h30 du matin quand j'ai fini mon 3eme verre de vin. Je n'étais pas saoul, j'avais envie de dormir, et surtout pas d'en reprendre.
Voilà comment j'ai su que j'y étais.
Deuxième seuil :
Là c'était un peu différent.
Depuis mon arrivée à 270 mg/j, je buvais tous les soirs, mais assez peu. Je n'étais jamais bourré. Mon envie démarrait dans l'après midi, et je rentrais en me disant que je prendrais quelques verres mais pas trop, ça marchait.
Tous les jours, je me posais la question : "est-ce un besoin? est-ce un plaisir?"
Tous les jours, tous les jours, tous les jours...
Je me disais : "c'est un plaisir puisque tu ne prends que quelques verres."
Puis lorsque je suis passé de 300 à 330 mg/j je ne me suis plus posé la question du tout.
L'après midi je ne me la posais pas.
Le soir non plus, je ne buvais pas c'est tout.
Pour moi, ça a été ça la révélation du deuxième seuil, je ne me posais plus cette question.
PIERINA
Pour moi l'indifférence :
Avant le Baclo, je ne l'imaginais même pas, Pendant le Baclo, je l'espérais mais j'avais peur de ne pas la reconnaître et puis un jour, après deux ou trois jours d'alcoolisation assez forte, je suis passée à 140 mg et là , sans en avoir conscience, j'ai "oublié" de mettre le vin sur la table au repas du soir (chose impensable durant les 20 dernières années).
Pas d'envie, pas de besoin, j'ai essayé de reprendre quelques soirs plus tard un fond de verre mais rien, pas envie de continuer, pas envie d'en reprendre, j'irais même jusqu'à dire pas de plaisir.
J'ai le choix et je ne m'en sers pas.
SISSI
Et l'indifference à la bouffe, c'est pareil. Pouvoir manger un chocolat sans finir la boite ou prier pour qu'on nous en laisse ,et la finir en cachette une fois les invités partis.
C'est aussi passer dans le rayon des confiseries, de la patisserie ou dans la moitié du supermarché, avec serenité, sans devoir eviter ces rayons.
Même combat, vous voyez?
FRANCK
Quand on a des invités c'était ça le plus terrible. Toujours surveiller les niveaux, et entamer une bouteille juste avant la fin de la soirée. Comme ça à leur départ, il en reste les trois quarts. Une de nos multiples stratégies...
FRED30007
Indifférence.....j'ai mis longtemps à mettre des mots dessus.
Je suis comme Reiz, pour moi, l’indifférence c'est être libéré du craving pur et dur, le terrible qui va te faire cavaler pour aller acheter ta came, payer en cash pour cacher les tickets de carte bancaire. Ne plus sentir mon corps réclamer sa dose, ne plus avoir vers les 17h mon scenario bien rodé du comment que je vais me saouler la gueule ce soir, ne plus boire goulument des grands verres de sky à en être dégouté, mais tant pis, faut boire pour apaiser la douleur. Ne plus être vaseux le lendemain, tremblant, livide, puant l'alcool de tout mes pores. Ne plus croiser le regard méprisant de mon fils ainé me voyant titubant, mon sourire niais aux lèvres, cachant piteusement mon ivresse. Ne plus finir systématiquement les bouteilles, entamer une autre rien que pour moi, siffler les verres oubliés lors de repas, ne plus descendre à la cave sous prétexte de fumer pour vider mes bouteilles de whisky cachées. Ne plus me casser la gueule dans l'escalier, ne plus divaguer tout seul dans mon champ.
Ne plus avoir honte de moi.
Maintenant je bois du Perrier et je rigole avec les autres qui sont déjà bien entamés, je n'ai pas de regret de ne plus être saoul moi aussi. Je passe sans appréhension dans les rayons alcools des supermarchés, je regarde les bouteilles de sky et ça ne me fait rien, avant j'aurais bien acheté tout le rayons si j'avais pu.
Ne plus penser à en "avoir".
OUFNET
Apaisée : manifestation pour moi de l'indifférence.
Ne plus être torturée par l'envie irrépressible, la pensée omniprésente de l'alcool.
Ne pas culpabiliser lorsque je bois un verre ou deux.
Ne pas paniquer lorsque certains débordements apparaissent car j'ai la parade avec baclo.
CONFIANCE
ALAINMATHILDE
Quand je buvais rien ne m’intéressai sauf l'heure de boire, je ne faisais attention à personne, j'étais une larve, j'allais de la bouteille à mon pc, je laissai ma femme tous gérer.
Aujourd'hui grâce au bacloféne je ne bois plus et je suis indifférent à l'alcool je suis libre.
Je fais plein de choses, je redécouvre ma femme, je joue avec mes filles, tous ce qui se passe dans la maison m’intéresse.
Je suis capable d'accompagner mes femmes dans les magasins, je propose des activités, j'ai même préparé le repas de noël et ramené toute la famille à la maison ( ma femme était au delà du seuil autorisé)
En fait je suis heureux, je vis ce que je voulais. Au bout de 15 ans d'alcool je suis libre.
GABRIEL
Oui l'indifférence c'est d'avoir le choix de prendre une décision, je bois ou je ne bois pas, de ne plus avoir cette pulsion qui guidait notre vie.
DANIEL
Pour moi ce n'est pas avoir à dire non ou savoir s'il y aura de l'alcool là où je serais invité
C'est simplement que mon esprit ne me réclame plus à corps et à cris une dose de poison
BEBERT
Donc, ce fameux jour du 21/10, j'ai passé la journée à me balader un peu, à bricoler un peu sur 2 ou 3 conneries, et le soir, un peu de télé et l'ordi.
D'un coup, je regarde l'heure. 20h30. Et c'est là que je me dis le magasin est D'un coup, je regarde l'heure. 20h30.
Et c'est là que je me dis le magasin est fermé. Sans plus. je continue sur l'ordi et d'un coup je me dis
mais Merde, je rêve ou quoi ??
MIMI26
Servir un apéro a mes amis ,relax et ne plus mettre dans mon verre d'abord le coca pour ne pas qu'ils voient ma dose de cheval d'alcool que j'y rajoutais.
Pouvoir sortir en soirée ,sans avoir peur de finir cacahuète et ne plus me souvenir le lendemain!!!
Ne plus boire un verre avant de partir chez des amis ,de peur de ne pas avoir ma dose!!!
Ne plus piquer des gorgées comme par mégarde dans le verre de mon chéri !!
C'est aussi,me sentir une consommatrice normale et même parfois regarder ce que les autres peuvent gouloter et me dire que j'etais pareil ,voir pire avant!!!
C'est faire les courses sans passer par le rayon maudit!!! ou allez en course avec chéri car plus rien à cacher!!
ALBERIC
Depuis lors j'ai défini mon indifférence comme suit:
Mon "indifférence" c'est trois choses
-ne pas se réveiller le matin en se demandant comment organiser la journée pour se réapprovisionner en alcool.
-Passer toutes les journées les unes après les autres avec l'absence de craving.
-Pouvoir passer dans les rayons vins et alcools sans ressentir le moindre besoin. Pouvoir parcourir ces rayons en toute indifférence du point de vue alcoolique, en toute normalité du point de vue de tout le monde
DO-MI
Or, dernièrement, mon mari m’offre un verre de mon apéritif préféré et, alors que j’allais dire oui, il s’est passé quelque chose en moi qui m’a fait réfléchir 2 secondes : "oui ou non"
et j’ai dit non.
FRIPOUNE
Je sors du travail à 14h30 un vendredi et je pédale joyeusement tout en me disant:
" à 15 h,je serai sur mon balcon à profiter du soleil avec un bon livre.."
Et arrivée presque à destination,entendre le téléphone portable sonner et ma collègue dire:
" Sophie,tu as oublié ton porte-monnaie au boulot...je fais quoi?
- Ben rien ,ma chère ,je reviens le chercher.."
Et hop ,re-7 km en vélo pour le récupérer.
Ben oui ma fripoune,quitte à être en mode "débile" aujourd'hui autant assumer !
Avant::j'aurai hurlé,pleuré devant cette injustice tellement l'appel du verre était fort!
Aujourd'hui: je suis juste dépitée parce que je sais que je ne profiterais plus du soleil sur le balcon.
Merci Corinne de m'avoir fait repenser à ce lien, que j'avais lu au début de mon traitement
Il y a 2 mois, cela était abstrait, de l'ordre du REVE
160 mg de baclo +tard...............> Je touche du doigt cette indifférence, tous ces témoignages me PARLENT.
Comme je l'écrivais l'autre jour à Scyane "elle tape à la porte" je crois que je devais être à 140.
Maintenant, en ce qui concerne hier soir:
De la veille, il restait beaucoup de rouge et de rosé, j'étais seule à la maison, aucuns cravings, zen de chez zen, vers 20h30 je me suis servie mon 1er verre et en tout et pour tout j'ai bu 45 cl très doucement sans compulsions.
J'étais dans le canapé avec mon pote baclo, confortablement installé à mater à la télé "Sex and the City"
Qu'es ce qu'ils peuvent picoler !!!!! A la moindre émotions PAF!
Avant je m'aurais dit: Tiens moi aussi je me servirais bien une énorme poire, dommage qu'il n'y en ai pas à la maison, je me prendrais un petit flaske au supermarket demain.
Et là , avec mon pote baclo, on s'est regardé et on s'est dit: Même pas peur !!!!!
La pensée d'alcool qui monte dès 17h30, le craving de 18h30, et les prévisions d'achat pour le lendemain sont loin derrière moi.
OUI Gaday, vu l'épreuve du feu de Vendredi soir, c'est tout de même pas mal.
OUI Bidibule, j'y suis et je ne suis pas bien loin, très très proche, la bête est tuée
Ma répartition actuelle à 160 mg:
12h....> 20
14h30...>30
17h.....> 50
18h30...> 50
21h....> 10
J'ai le pressentiment qu'à 180 la bête serait complètement enterrée.
Je me sens d'augmenter car qui plus est j'ai fait 7 heures non stop cette nuit d'un sommeil de plomb, à part une légère somnolence et quelques trucs rigolo niveau hallucinations visuelles, pas d'ES.
Qu'en pensez-vous?
Et si je passais à 20 mg à 21h pour cette semaine?
Et la semaine d'après +10 à 18h30 ?
Le seuil à 230 mg le 9 octobre 2013 après 6 mois de montée.
Juin 2018-> 50 mg