C'est vrai que ça faisait longtemps que je n'avais pas posté.
Comme je disais, j'ai fini l'été à 150, parce que j'ai fait n'importe quoi (sans doute à cause de la décompensation maniaque), que je fuyais mon médecin, je quémandais des ordonnances partout où je pouvais... Puis je suis parti en long voyage (chemin de Compostelle ; ça s'est très mal passé d'ailleurs), sur un coup de tête d'ailleurs (toujours la phase maniaque) et je n'avais pas assez pour finir mon périple. A moins de passer à 150, ce que j'ai fait brutalement.
Puis quand je suis rentré, enfin calmé, j'ai revu mon médecin. Comme la décompensation maniaque était finie, on a décidé de continuer. Et de recommencer à augmenter les doses, plus doucement, parce que je sentais que 150 ne suffisaient pas et que j'avais trouvé l'indifférence à 250.
C'est ainsi que le 17 novembre je me suis retrouvé à 240. Et de nouveaux effets secondaires sont apparus. Une fatigue plus grande que jamais (j'ai réussi à m'endormir debout à l'opéra ! sur le coup ça m'a fait rire parce que je ne me suis pas fait mal, mais ça aurait pu être très dangereux), j'étais plus distrait que jamais (j'oubliais tout partout) et j'ai recommencé à avoir des raisonnements très incohérents. Du coup je suis repassé à 200. Plus de pensées absurdes, mais toujours une fatigue très handicapante.
Du coup, en accord avec mon médecin, j'en suis maintenant, depuis environ trois semaines, à 150. Plus d'ES du tout, ouf. Mais plus vraiment d'effet primaire non plus... L'autre soir j'ai beaucoup trop éclusé. Aucun drame, tant mieux. Mais je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête (c'est ça d'être dipsomaniaque - typique des bipolaires, semble-t-il - plutôt qu'alcoolique chronique).
Je ne sais pas si le baclofene actuellement me permettrait d'empêcher une de ces cuites dont j'avais le secret avant de commencer le traitement. Reste que je n'en ai pas pris depuis un moment, mais... je n'en ai pas vraiment eu l'occasion. Pour l'instant je vis là -dessus. Je sais maintenant quels endroits et quelles personnes éviter. Mais ça ne peut pas être une solution à long terme.
Je suis complètement paumé. Je ne sais plus quoi faire. Essayer de réaugmenter, avec une répartition différente ? Je ne suis pas sûr de jamais réussir à supporter une dose supérieure à 150.
Tout abandonner et recommencer les cuites monumentales, jusqu'au moment où je me retrouverai en prison ? C'est ce qui a bien failli m'arriver récemment...
Au moins le baclofene a un effet positif sur moi : il a complètement réglé mon problème d'addiction sexuelle. A moins qu'il n'ait simplement annihilé ma libido ? Là aussi, je suis paumé. Mais dans tous les cas, ça m’arrange pour l'instant.
Je verrai avec mon toubib d'ici une semaine. Il a l'air de croire qu'on finira par trouver une solution. Je commence à en douter. Après tout le baclofene ne fonctionne pas pour tout le monde (quel pourcentage d'échec, déjà ?). Peut-être faudra-t-il me résigner à faire partie de ces malheureux...
A suivre...