Bonsoir

Sur une idée de Julie, renforcée par Ugo, je décide d'ouvrir cette discussion

Elle a pour but de récolter les témoignages de ceux qui ont retrouvé une vie "normale", indifférent (pas d'alcool) ou boisson par plaisir en quantité maitrisée, ainsi que ceux qui rencontrent des difficultés après l'arrêt de l'alcool

Le but étant d'échanger sur nos impressions, je me rappelle une phrase de Viva "Le baclo fait de nous un être différent"

N'hésitez pas à poster

Un an d'indifférence à l'alcool, l'indifférence est arrivée le 24/02/2012

Je couperais l'année en 3 parties

Les 3 premiers mois, l'euphorie de la victoire, l'envie de tout casser, le bien être retrouvé
Je me suis retrouvé du jour au lendemain sans avoir besoin d'excitant, j'étais devenu "normal" même si je n'aime pas ce terme, mes pensées n'allaient plus vers la bouteille, savoir si je devais remplir mon stock, à quelle heure je devais passer au bistrot du coin pour me mettre en condition
Le pied, j'étais devenu le maitre du monde, j'avais dompté mon addiction, je m'étais réveillé d'un long coma

Les 6 mois suivants, le temps des questions, suis je vraiment devenu un autre, pourquoi les autres me paraissent si fades, je n'arrive pas à m'intérresser à grand chose
A ce moment j'ai senti un doute m'envahir, je ne retrouvais plus ma place au milieu de mes proches, où étais passé l'amuseur public, le mec qui faisait rire tout le monde, qui refaisait le monde quotidiennement
Impossible de savoir si ma situation familiale me convenait à présent, toutes les choses que je n'avais pas voulu voir, que je m'efforçais de cacher dans mon addiction me sont revenues en pleine figure
Situation pas facile à gérer, décisions pas faciles à prendre, se séparer de sa compagne, laisser tomber son travail, changer de région, de pays même, recommencer à zéro
Une période de réflexion et d'analyse s'est imposée, de nombreux échanges avec les proches, de remise en question, mais surtout de patience, une discussion franche avec Mia qui m'a conseillé d'attendre, de surtout ne pas me précipiter, de ne pas me décider sur un coup de tête, d'où sa phrase dans le post précédent

Les 3 derniers mois, l'acceptation de mon état, la prise en compte que je pourrais pas refaire certaines choses comme avant
Le temps de la décision, le fait de me dire que je suis un drogué de l'alcool, que je suis malade et que je dois m'accepter ainsi, que je dois voir la vie sous des facettes différentes
Une remise en cause qui oblige à changer mon mode de vie, à voir la vie sous un autre angle, faire la paix avec moi même, accepter les gens tels qu'ils sont, ne pas vouloir tout façonner à mon image

Il y aurait de quoi remplir plusieurs pages en entrant dans les détails, en déroulant le film de l'année écoulée

Daniel, un grand merci d'avoir initié ce fil et une demande d'excuse de n'y être pas venue plus tôt.

Un an d'indifférence pour moi aussi les amis. Un an. C'est immense et si peu dans une vie..

Les premiers temps, blindée sous cette camisole chimique - émotionnellement plate, lisse. Heureuse de cette victoire immense mais enfermée par la molécule dans ce que j'appellerais presque un état semi conscient. J'étais à 330. Je constatais mon indifférence et à la fois mon corps, visage presque décharnés par les es et la perte importante de poids. Je me suis fait penser à quelqu'un qui avait fait une chimiothérapie.
Une différence importante de perception entre un malade cancéreux et un malade alcoolo dépendant, c'est que les autres ont connaissance de la maladie de la personne atteinte de cancer, tandis que dans le cas de la maladie alcoolique, celle ci n'étant pas forcément révélée ni par force son traitement. Autour de moi les gens me posaient délicatement des questions ne comprenant pas ni mon éloignement social, ni mon changement d'attitude ni ma transformation physique. Je suis sortie du traitement baclofène sur les genoux. Vraiment.

A très vite, je vous embrasse

Quelques mois après mon indifférence, j'étais toujours explosée, ailleurs, indifférente à tout et à l'heure où je livre ces quelques lignes, je n'ai toujours pas versé une larme sur aucune émotion que ce soit.
Pourtant, comme tout un chacun et peut être même plus que d'autres, je suis une personne extrêmement sensible, trop?
J'ai bien senti quelques chagrins ou émotions fortes se manifester au bord de mes paupières mais plus jamais accompagné d'une larme. Un es; les glandes lacrymales?... Je plaisante.

Mon quotidien a changé immensément. Plus de retour à toute vitesse à la maison pour satisfaire cet insoutenable craving, beaucoup plus de temps pour faire d'autre chose que celle de boire, joignable à toute heure de la soirée puisque pas imbibée. Je m'étonne encore aujourd'hui de la si grande liberté que donne une journée sans ce besoin d' alcoolisation constante.

Je n'ai pas comme certains, pas encore peut être, regretté, je veux dire, me suis sentie coupable de toutes ces années à boire et de tout ce que cette alcoolisation a du gâcher dans ma vie.
Je pense que cette maladie faisait partie de mon chemin, de mon destin, comme le fait de m'en sortir aussi d'ailleurs. Le simple fait d'avoir découvert chez ma coiffeuse cet article de OA dans Paris Match, du hasard? Non. Je ne crois plus au hasard.

La dépression, l'angoisse et le manque de confiance en moi n'ont pas disparus comme Franck ou d'autres l'ont témoigné. Il faudra donc que je trouve d'autres chemins pour ces "malformations psychologiques" .

A plus tard, je vous embrasse

Bonjour Daniel et Julie,
en voilà un fil qui m'intéresse
après une délivrance en moins de 2 mois à 210mg
2 mois d'euphirie
je me trouve dans une phase de profonde remise en question
avec des angoisses assez fortes et un incapacité de travailler pour le
moment.
c'est clair que tout change autour de moi, des gens que je n'ai plus
envie de voir, d'autre qui me soutiennent et que je vois encore
mais je n'arrive pas à tenir une soirée avec.
ces temps je me sens vidée, sans énergie et sans envie de sortir,
d'aller voir du monde, moi qui était le bout-en-train des soirées
c'est assez dur à vivre, je me dis que ça va passer...
c'est toute une vie à réinventer, c'est le passé que j'ai noyé dans
l'alcool qui me revient à la figure et je n'ai plus cette "béquille"
pour pouvoir tout oublier.
il faut pourtant avancer... je cherche en moi ce que je pourrais
changer, j'essaie de comprendre ce qui m'est arrivé
je n'ai pas envie d'aller voir un psy, je n'y crois plus trop
donc l'après-baclo est pour le moment très difficile
en plus des AD, j'ai l'impression d'être une pharmacie ambulante
et ça me déprime un peu aussi...
enfin voilà un humble témoignage
il en faut de la patience et laisser le temps au temps de se reconstruire
de reprendre confiance en soi comme tu le dis si bien Julie
merci de ce fils
je vous embrasse
happy

Bonjour;
et merci Daniel, qui m'a accueillie alors que j'étais complètement dans les choux.

Indifférence en 3 semaines, à 100mg, le 26 08 2012. Maintenant 0 baclo, 0 alcool, sauf une fois pour voir: beh non, même sans baclo, c'est fini (on dirait, hein, je ne vais pas tenter le diable non plus).0 médicaments , des plantes.
Mauvaise mine, maigre et pâlotte, comme Julie.
Mais...Séparation, obligatoire: mon compagnon me faisait tellement "criser", j'aurais craqué, c'est certain, alors auto défense, tant pis. 800 km nous séparent, et nous sommes bons amis à ce prix là.

Sans regrets, sans remords: ce qui est fait n'est plus à faire.

La vie est neuve chaque matin. J'ai la sensation de changer si vite que je ne sais plus qui je suis, et c'est très bien comme çà: est ce que mes chats se demandent qui ils sont? Ils vivent le mieux possible.

Je manque de confiance en moi et des fois je crains d'avoir trop confiance, soit en moi soit en les autres, mais tout décante. Comme un jouet "culbuto", qui revient quand même à la position d'équilibre, non sans faire son bruit, de rires ou de sanglots.

Je remercie, surtout, tous les jours.

Viva, tu devrais être linguiste, tu crées de mots et c'est magique!

Ancolimiel... Ecoutes Viva, elle en connait un sacré rayon! Ceci dit Viva, cette molécule est tellement étrange. Qui sait?

Plus personne pour raconter son après baclo?

L'après baclo c'est simplement la suite de la vie, l'ouverture à d'autres sentiments, sensations, raisonnements, développements, connaissances qui étaient emprisonnées par mes ( nos) alcoolisations massives.

J'y reviendrai.

je vous embrasse

Bonjour à tou(te)s,


Merci Daniel,



Enfin un fil où tout a chacun va pouvoir raconter son après baclo,
sa vie après,son but fixé, que ce soit l’abstinence ou la consommation contrôlée ( j’aime pas trop ces deux termes mais j’en trouve pas d’autres !).


La vie après la fin d’une addiction : alcool ou alimentation (désolé mais pour les TCA, j’y connais pas grand-chose), faut pas les oublier ceux-là, surtout en ce moment où le débat sur le baclo commence à pointer le bout de son nez dans les médias,et où l’on parle uniquement du baclo comme remède à l’alcoolisme. Pour les TCA ?Rien !

Après « l’indifférence »,raconter son ressenti sa façon d’être dans sa tête, diminution des AD & anxios, ou pas,
joie de vivre retrouvée…ou pas.

Mise en place de quoi, en parallèle du traitement (ou après), psy, tcc, sophrologie…


Un peu pour comparer les expériences des « anciens », voir ce qui a vraiment marché ou pas.
Et permettre aux « nouveaux » de savoir à quoi s’attendre, et de les inciter à mettre des choses en route le plus tôt possible, ou au contraire attendre pour certaines.


Que chacun puisse y mettre son vécu son ressenti post-baclo !


Merci à vous tous, à vos claviers…

Pour moi, ce ne sera pas l'apres baclo mais l'apres addiction.

Car le baclo, je compte le prendre à vie, donc il n'y aura pas d'apres. J'ai trop peur, j'ai trop souffert "avant" pour risquer une seconde de retomber dans cet engrenage. Il m'a fallu redescendre à 40 pour retrouver un confort vivable, tellement les ES ont été fort (et pourtant que 120mg!!!) et meme maintenant, je garde la somnolence le soir , parfois je rouf=gis un peu apres la prise de mes cp, comme une petite allergie.

Mais maintenant, je peux parler de ma vie parceque je sais qu'elle va durer.

Je pensais ne pas vieillir beaucoup à cause du diabete qui me guettait, du cholesterol, des AVC ou des depressions qui sont le lot des TCA.Et merci à toi Ugo, d'avoir une petite pensée pour nous.
Comme tu dis ,ce n'est pas encore entré dans les moeurs.
Ce fut long pour l'alcool, ça le sera encore plus peut etre pour la bouffe, vu que les enjeux financiers sont autant si ce n'est pires que pour l'alcool.

Donc, amis, ex alcooliques, parlez autour de vous de vos consoeurs (et confrères ?) TCA. Surtout à vos prescripteurs ,histoire de savoir s'ils savent que ça marche aussi pour ça!


L'apres baclo pour moi, c'est la lutte ,plus pour ma vie, mais pour celle des autres

Bonjour,

Pour ma part, l'indifférence a été un énorme soulagement accompagné d'un profond soupir. Enfin j'y suis !

J'étais à 410 par jour. J'avais la volonté pour monter plus haut mais les ES étaient tellement insupportables.

Aujourd'hui, je me surprends encore de ne plus chercher à boire dans le frigo. Je ne décompresse plus avec l'alcool je n'y pense même plus. Etonnifiant !

Ce plaisir est malheureusement noyé dans d'autres problèmes majeurs mais je n'ai plus besoin de cette fameuse béquille pourrie.

Boire une flute de champ pendant les "fêtes" fin 2012 et ne plus finir la bouteille, se réveiller le matin sans gueule de bois, ne plus attendre midi pour oser décapsuler sa première canette, ne plus boire pour ceci, pour cela...

En un mot comme en cent je suis surpris.

coucou tout le monde,

super sympa l'idée, sauf que là, je manque de temps, mais je vais revenir vous faire ma tartine.

bisous.

Bonjour

Voila j'entame mon 9eme mois,dans l'indifférence complète.

Malgré les aléas de la vie quotidienne pas de retour aux sources.

L'esprit clair me permet de gérer.De l'alcool dans toute la maison et pas une seule envie,

on fini même par ne plus y penser.

Les copains qui viennent chez moi, ne consomment même plus, a vous écoeurer d'acheter des bouteilles.

Enfin il va y avoir une cave pour les héritiers.

Sinon c'est super.Toujours la tête sur les épaules, cela permet de relativiser les coups bas de la vie.

Plus de refuge mais de l'action.Le teint est frais, les cernes sous les yeux disparaissent et vos amis ou collégues

vous le font savoir.Cela vous fais un grand plaisir.

Le seul regret est de n'avoir pas connu plus tot la molécule,cela m'aurait valu moins de déboires.

Enfin ce qui est fait est fait,on ne peut pas revenir en arriére,donc toute voile dehors surfons sur l'océan de la vie.

l'après baclofène, c'est aussi quand tu te surprends en train d'ecrire 1 B de rosé sur ta liste de course, de peur d'oublier!

ça m'est arrivé le week end dernier, c'est très anodin comme geste, mais croyez moi, c'était jubilatoire, surtout au bout d'un an 1/2 d'indifference.

bises

Indifférent ou exacerbé, ça dépend.....
Maintenant que je picole plus (malgré le triste accident de la semaine dernière), ne plus boire m'a doté d'un regard qui oscille entre la pitié, la compassion et l'indifférence totale, en exagérant, une sorte de vil mépris, à l'égard de mes semblables alcooliques....et dieu sait si j'en vois tout les jours de par mon taf. Des pages je pourrais en écrire sur mes clients(es) alcoolisés(es)...des terribles, vous les décrire à la sauce anisette, pinards de toutes les couleurs, fragances houblonesques et flambée au whisky.....
Tout les ages, tout les sexes, du matin au soir, de 9h à 19h, la "fashion week" de la picole, pas un jour sans que je m'en fade plusieurs(es), qui viennent me postillonner leurs haleines fétides en plein naseaux....et vas-y que je dois dépatouiller leurs problèmes de bricolage, de plomberie, d’électricité, d'outils qui ne fonctionnent plus (ben oui ! une visseuse-deviseuse, faut mettre en charge les batteries pour que ça marche...c'est pas votre engin qui est mort, pas la peine de gueuler comme ça dans le magasin ! voleur ! escroc ! incapable! une machine que j'ai acheté hier !...calme toi papa......). Parfois, comme samedi dernier, une grande pitié m’envahit....Elle se pointe, la cinquantaine, elle titube sur ses talons, un p'tit coup à droite, un p'tit coup à gauche, rétablissement, tout un art....avant qu'elle tombe dans la dive, elle devait être une très belle femme, hélas, elle a succombée aux charmes fous des rosés de Provence, les dégâts sont irréparables....C'est encore plus terrible chez une femme les marques au fer rouge que fait l'alcool, encore plus affreux que chez les bonhommes..son maquillage à la truelle ne masque même plus ses joues couperosées, d'affreuses et énormes poches sous les yeux, son rimmel qui fout le camp...perdue dans l'allée centrale, en bon Chrétien, je ne pouvais pas la laisser comme ça, en proie à l'éclairage cru des néons, on ne voyait qu'elle, ou du moins, je ne voyais qu'elle, j'aurais pu esquiver, foutre le camp, passer mon chemin et m’intéresser à d'autres clients, mais non ,j'ai été à sa rencontre, faire mon boulot. Mon dieu ! elle empeste le rosé malgré la dose de parfum dont elle s'est aspergée avant de venir, elle a du picoler toute l’après-midi, dans un moment de lucidité, elle a due se rappeler qu'il fallait passer au magasin de bricolage ! Elle hoquette, cherche ses mots, bafouille, elle est complétement saoule, pathétique, un clown Auguste sur le déclin qui fait même plus rire les mômes. J'peux pas la laisser là, m'expliquer ce qu'elle veut, aux yeux de tout le monde...avant, j'me serais taillé une bonne tranche de rigolade avec la poivrote, ça m'aurait bien fait marrer de voir la mémère avec 2gr dans chaque bras faire son numéro dans la casbah...plus maintenant. Comme je possède dans ma cervelle le traducteur instantané du langage poivrot/langage clair, je comprends entre des phrases longues à sortir de son esprit embrumé, ce qu'elle cherche, une barre de seuil à rattrapage de niveaux (les bricoleurs comprendront). Alors je l’emmène dans le rayon, et ça se complique, c'est pas pour elle, c'est pour sa fille, elle lui a promis de lui en ramener une ce soir sur Brest (la Presqu'ile de Crozon/Brest, c'est 60 mn de route, dans son état, j’espère pour elle qu'il n'y aura pas de contrôle bignoux sur le chemin ou qu'elle n'aille pas emplafonner une autre bagnole avec à l'intérieur des gens qu'on rien demandés....). Elle reste chancelante devant le choix, trop dur, trop de couleurs, trop de longueurs, à coller, à visser, je l'aide comme je peux dans sa pauvre démarche intellectuelle, j’extirpe les renseignements, elle peux pas, peux plus, alors elle a une idée de génie, elle sort son portable et appelle sa fille..." Allooooo, Chériiiiie...c'est mamaaaaan....j'suis chez (biiippp! nom du magasin volontairement censuré), j'chais pu c'quuuue je dois prennnndrreeeee...j'te passe le monsieuurrrr"....à l'autre bout, je sens la donzelle bien gênée, ça doit pas être la première fois. Avec la fille, ça va vite, ok barre de 83cm, 30mm de large, vissage invisible par le dessous, couleur hêtre, merci, bonne soirée. Je lui refile son téléphone. Elle me bafouille des remerciements, me chope le bras, s'accroche complétement à moi..."Comme voousss êtes sympaaaa ! Aaahhhh !pi je l'adooore ma fiiilllle....tenez !" elle fouille avec des doigts maladroits l’écran tactile de son portable, se paume dans les fonctions, et me sort une photo moche de sa chère fille adorée, une brunette entre 25 et 30 ans, un peu quelconque, ni trop jolie, ni un laideron, une jeune femme parmi tant d'autres. "Elle est beeellllle hein ????? Elle viiiient de preennndreee un appartttt sur Brestttt....C'est un gentil gaaarrçon commme vous qu'illl lui fauuudraitttt"...Elle pouffe...bien obligé de la complimenter sur extraordinaire beauté du fruit de ses entrailles, me fendre d'un sourire, d'en rajouter, lui dire qu'elle mérite mieux qu'un vieux mec d'occase comme moi. Elle me lâche toujours pas le bras, ça devient gênant, surtout que maintenant, je commence plus trop à supporter sa terrible haleine de rosé avec ses arrières senteurs de tabac brun...faut que j'écourte, finir la vente, je lui mets la barre dans la paluche,"Et bien voila madame ! y'a plus qu'a installer tout ça ! (super sourire du vendeur pro)" Nan mais quel con ! quel con ! pourquoi j'ai dit ça ! "Coooomment ça se poooseeee ??????" la suite fut laborieuse, douloureuse, mes explications, aussi simples furent-elles, finirent par totalement noyer ce qui lui restait de lucidité, j'ai du être expéditif, vous verrez, vous suivez bien la notice de pose, là, sur l'emballage, il n'y aura pas de problème, et puis apparemment votre fille sait comment installer le produit...Bien, merci encore et bonne soirée ! (re super sourire du vendeur pro). Elle est parti me re-remerciant mille fois de mon aide, toujours titubante vers la caisse, hop ! un coup à droite! hop ! un coup à gauche...rétablissement...hop ! joli ! on évite avec quand même un peu d'hésitation un caddie planté en plein milieu de l'allée centrale.....
Alors voila, c'est ça "l’après Baclo" pour moi, être désemparé devant des cas comme ça. Au fond de moi, j'aurais eu envie de lui parler de la maladie, qu'il y a maintenant une vraie solution, qu'il faut qu'elle arrête ses conneries, être un peu comme les tordus, les autres là, les Témoins de Jéhovah, qui vont pas de lâcher la grappe, être prosélyte à fond la caisse, lui raconter mon expérience, pas évident dans le rayon des barres de seuils......

Franchement, Fred, à te lire, le regard que tu portes sur cette femme par tes mots...

On entend du dégoût, pas de la tristesse ou de la frustration.

Elle est glauque et triste, ton histoire, et on la connaît par cœur.
On a tous été à un moment ou un autre comme elle !

C'est ça pour toi l'après baclo ?!
Ce regard ??
Et tu voulais partager ça ?!

Je trouve ce post cynique, déplacé, et dangereux pour des gens qui sont instables et alcoolisés, nombreux à lire le forum.
Peut être suis je trop sensible, mais il est anxiogène et le plaisir évident avec lequel il a été écrit fait froid dans le dos.



C'est d'une tristesse...

oui c'est triste.terriblement triste.

De toute façon, tout ce que je pourrais désormais écrire sera voué à ta crispation, limite psycho-rigide...soit...je le savais déjà et j'attendais, non pas avec impatience, mais avec fatalisme ce genre de commentaire....point d'esprit de martyr, mais je savais, c'etait logique.
Oui, je suis très cynique, mais jusqu'à une certaine limite. Justement, cette terrible et triste anecdote nous renvoi tous à du vécu, passé, présent.
Et voila ! fini la lune de miel cher Frankolo, faudrait que je retrouve dans mon premier fil, tes réponses au miennes, copains comme cochon ! A croire qu'on avaient sautés ensemble de l'avion lors d'un saut de nuit à basse altitude, trouillomètre à zéro.....
Alors donc, c'est reparti...pfffffff...lassant.....me justifier à chaque fois......
Mysogine ? où ? quand ? pas de souvenir...Homophobe ? quand ? ah oui ! lorsque j'ai exprime mon point de vue sur cette mascarade du mariage pour tous, un amalgame vite fait bien fait de ta part, pas bien grave tout ça......Morbide ? alors là, tu m'en bouche un coin !aucun souvenir, mais alors aucun ! aurais-je des absences ? un E/S inconnu du Baclo à ce jour..nan, là, tu déconnes Franck.
Après, que tu ne me supporte plus pour X raisons, je n'y peux rien, tu reste un être humain et tout cela est bien normal.
Mais bon...allez, je serais désormais bien sage, bien lisse, sans aspérité......

Allez, fait pas la tête ! t’énerves pas...relax....

Je ne suis pas énervé, tout juste fatigué...
Le pire, c'est que tu essayes de te faire passer pour une victime, tu es fatigant.
Je vais me coucher...

Meuh non ! me faire passer pour une victime, tu rigoles !
Voila, c'est ca, le plus sage est d'aller dormir....

Cela me fait penser aux anciens fumeurs qui toussent en croisant un fumeur dans la rue. Ils ont totalement oublié le nombre incalculable de personnes qu'ils très égoïstement empestés, incommodés, pollués,...

Oui ! Je trouve aussi très triste, voire pathétique, d'avoir oublié ce que nous avons été.

Comment peut on sous prétexte d'être guéri méprisé une personne qui boit ?

Le plus pitoyable des deux c'est vous monsieur.

A quand la molécule qui sauver l'humanité de la bêtise ?

STOP

Ce fil n'a pas été ouvert pour voir défiler des polémiques dans tous les sens

Vous avez des différents réglez les ailleurs

Daniel

Avec tout le respect que je te dois, je ne vois en quoi s'insurger contre l'irrespect et l'insulte est ouvrir une polémique.

Mais si tel est le cas, j'exécuterai ton ordre et j'irai voir ailleurs.

Avec toute ma sympathie pour ce forum.

Walt

L'après Baclo pour moi c'est aussi le regret.

Le regret de ne pas avoir connu ce médicament plus tôt.

J'ai perdu un ami mort d'une OD d'héro mais il buvait aussi beaucoup.

Il ne sortait de chez lui que pour chercher ses doses. Il avait très peur du regard des autres; ceux et celles qui ne voyaient en lui que sa déchéance.

Pourtant, mon ami Paul était juste quelqu'un de Bien. Un coeur pur d'une grande gentillesse et générosité envers les siens.

Pol Barak comme je l'appelais n'avait que 39 ans quand il est décédé seul avec son dernier shoot.

Le Baclo aurait pu lui sauver la vie.

Bien pour en revenir à "l'après baclo"

Comme dit Walt c'est des regrets mais pas les mêmes :
L'après Baclo, c'est formidable, on revit, la raison revient, les pensées sont claires même un peu trop claires
et là c'est l'après "alcoolo" qui est plus difficile à gérer.

Après tant d'années enfermée dans le monde de l'alcool, j'ai laissé passé tant de choses,
je n'ai pas pris les décisions que j'aurai dû prendre et maintenant il est un peu tard.
Je me rends compte que j'aurais dû faire un grand tournant dans ma vie et je ne l'ai pas fait.
Alors oui là il y a des regrets....
Pierina

Bonjour à tous,

Héhé j'adore ce fil, Merci au créateur........

à bientôt pour l'après baclo alors

Biz, Dolli

Merci Julie, Daniel, Ugo d'avoir débuté ce fil "l'après Baclo"!
Et c'est là que la vraie vie commence !
Laisser faire le baclo ?
Avec de la patience, de la méthode, de la régularité, on y arrivera toutes et tous, plus ou moins vite !
Quand nous aurons supprimé la buée de nos yeux,
Quand nous verrons la réalité telle qu'elle est,
Non plus modifiée par l'alcool, et nos raisonnements troublés,
Alors commence un autre travail : le temps que nous avons perdu, est perdu,
Mais demain : que vais-je faire de ce temps qui s'offre à moi ?
Et là : à chacun(e) de trouver sa réponse ...
@+

Pépé Paul, heureux et au pied de la montagne de la vie: prêt à escalader

Joli à lire Pépé.

Pas de temps perdu, notre alcoolisme faisait partie de notre chemin.
Et tu imagines? Dis pépé si on avait pas trop picolé, si on avait pas été malade de cet alcool, on ne se serait jamais rencontrés tous ici sur ce magnifique forum. Tous et toutes si différents avec un seul et unique point commun annoncé; l'alcoolo dépendance.

Devant pépé, droit devant il reste tant de choses à faire.

Up pour ce fil!

Et oui, Julie,
le passé, on l'a vécu, tirons en les enseignements, pour ne plus recommencer les mêmes erreurs,
le présent, on le vit à fond
l'avenir, on le prépare ...

et sans Baclo, on fait tellement plus de choses !!!

bises

Pépé Paul

Bonjour,
je reviens sur ce fil car l'après baclo
a été assez difficile pendant 2-3 mois
qui m'ont empèchée de travailler
mais je pense que c'est un tout
entre la vie de famille monoparentale
le trop plein de boulot
j'étouffais dans mon appartement avec
trop de vieux souvenir entassé
maintenant j'ai baissé le baclo
et trouvé ma dose de confort à 150mg
je reprends des forces
je retrouve mes amis car je suis moins
fatiguée le soir (avant je m'endormais vers 21h
avec réveil toutes les 2 heures )
maintenant je fais des nuits complètes
autre chose d'important, j'avais gardé
la fumette comme autre béquille et j'ai
arrêté il y a une semaine, je me sens
aussi beaucoup mieux sans.
c'est vrai qu'il y a toute une vie à reconstruire
j'ai donc progressivement tout changé chez moi
donc j'y respire à nouveau
je reprends le travail demain mais à 50%
tout revient gentillement dans l'ordre
donc à nouveau, il faut de la patience
cette nouvelle vie qui arrive me plait
beaucoup !
hier j'ai croisé une connaissance qui
a un problème d'alcool et on a pu
discuter tranquillement du baclo
il va en parler à son médecin
mais il a peur des ES avant même d'avoir
commencé... ça c'est la mauvaise réputation
du baclo qui fait aussi des dégâts...
donc ce message ce veut encourageant
car petit à petit, même si il y a un passage
à vide, on peut tout reconstruire
avec la liberté retrouvée...
j'ai encore des AD mais à faible dose
et prochaine étape serait l'arrêt de la clope
mais pas tout en même temps non plus !
voilà plein de courage à tous
gros bisous
happy

hé hé c'est marrant comme les choses changent en si peu de temps
pour moi c'est retour en arrière
pas case départ mais presque....
comme quoi, on a jamais fini avec cette m....
donc reprise de la fumette, pas arrêté la clope et
petits apéros plus les AD !
tip top quoi
il faut vraiment sans arrêt se méfier
désolée, moins brillant que mon dernier post mais c'est la réalité
des bises
happy

Up! :-)

Pas encore totalement capacité, maturité, à exprimer "l'après baclo" ...
J'y reviendrai très certainement en septembre, à un an de traitement révolu.

BIG UP

bonsoir daniel, très intéressant ton histoire, et très encouragent aussi, merci pour ton soutient, bonne soirée