bonsoir, je voudrais apporter un témoignage et donner un conseil qui me semble important... trés important !!!
mon ami souffrait de l'alcool depuis de longues années, aux yeux des personnes qui le connaissaient, il était "un alcoolique" !!! il en souffrait, voulait sincérement s'en sortir, alors, il a cru au baclofène et moi aussi... pendant une cure en clinique (la 5eme ou 6eme) d'un mois en septembre 2012, son psychiatre lui a prescrit le baclofene.... la magie a opéré, le craving a rapidement disparu, il était heureux !!! ce qui m'étonnait c'est que le psychiatre ne lui proposait pas un suivi régulier !!! aucun rendez-vous entre octobre et janvier !!! en parallèle, au fil des semaines, je trouvais qu'il changeait, il devenait pessimiste, des idées suicidaires l'envahissaient, il disait qu'il ne comprennait pas pourquoi il avait ces idées sombres !!! alors, en janvier, il a repris contact avec son psy qui lui a un peu modifié le dosage, mais n'a rien proposé d'autre !!! j'ai insisté pour qu'il réclame un suivi plus important... le psy lui a proposé un rv 1 mois plus tard et en raison de son insistance, un 3eme rv 15 jours aprés... il a évoqué ses idées sombres et le psy lui a proposé une autre hospitalisation mais sans plus de conviction, alors, mon ami a laissé tombé ce psy qui semblait ne pas prendre au sérieux son mal être !!!
je sais que l'alcool masquait une trés profonde depression qui datait de son enfance, l'alcool était l'anesthésiant qu'il avait trouvé depuis une vingtaine d'années pour pouvoir supporter son mal de vivre !!! alors, l'absence d'alcool a fait ressurgir la depression puissance 10000 !!!!!
mon ami s'est donné la mort au mois de juin, il y a un mois !!!!
alors, si je peux vous donner un conseil, avant de vous lancer à prendre le baclofene, choisissez bien votre medecin psychiatre, entamez un suivi avec lui et ayez confiance en lui, ne lachez pas ce suivi en imaginant que le baclofene sera la solution miracle qui vous guerira !!!!
l'alcool est une maladie sérieuse qui masque le plus souvent des blessures profondes et ne pas soigner ces blessures en ne traitant que le haut de l'iceberg (l'alcool) c'est peut être prendre le risque d'en arriver au pire, comme cela a été le cas de mon ami!!!!
il était un mec génial, cultivé, curieux de tout, avec un humour débordant !!! quand nous étions ensemble, parfois pendant 2 ou 3 semaines, il ne buvait pas, il disait qu'il n'en ressentait pas le besoin !!! mais dès qu'il se retrouvait seul, il replongeait et s'anesthésiait !!!
aujourd'hui, je me retrouve seule avec mon désespoir, il ne souffre plus mais... j'en veux à ce medecin psychiatre qui n'a pas su prendre en compte la réelle souffrance de son patient qu'il connaissait pourtant depuis de nombreuses années !!!!
il s'appelait Bruno et je l'aimais !!!