Bonsoir,
Après un petit tour sur le tchat, il semble que la tradition du site soit qu'on ouvre un sujet à son sujet... Cela fait maintenant plusieurs heures que je navigue sur le site, au début pour faire une pause entre l'épilation de ma jambe gauche et celle de ma jambe droite, maintenant il est 20h et je n'ai toujours pas fait la droite, mais qu'importe, j'ai la sensation d'être au bon endroit, et pourtant les forums, je tente toujours, et je fuis.
J'ai commencé le baclofène mi juin, me voilà à 9 cachets par jour, et en fait... Rien à signaler. Ni ES (comme vous semblez le dire ainsi) ni changement. Je n'en attend pas tôt mais mon psychiatre continu à me poser la question toutes les semaines plein d'espoir. Moi je suis sceptique. Comment des cachets feraient ce que moi je m'évertue à faire depuis 10 ans ?
Très récemment, j'ai compris, lors d'une conversation avec un ami que j'avais un problème. Quand il a comparé ma façon de parler de la nourriture à la façon dont une amie à nous sous héroine parlait de sa dose. Ce jour là je me suis dit, peut être qu'il est temps d'admettre que c'est une addiction, comme il y en a d'autre. Mais l'opinion public ne voit pas les choses comme ça, les gens pour eux, ne voit qu'un manque de volonté, un laissé aller, sous ma grosse couche de graisse.
Parce que voilà , j'ai maintenant 23 ans, et je pèse actuellement 145kg. Ce n'est pas facile à écrire, ni à dire.
Je me sens comme un monstre, je ne suis plus une femme, j'ai honte. Pourtant il y a 20kg de moins, j'étais encore très à l'aise avec mon corps.
J'ai voulu régler le problème radicalement, avec la chirurgie. On a lancé la procédure, et là , un gastro m'envoie vers faire un dernier essais régime, et pas pour moi qui savait pertinemment que la privation me ferait chaque jour un peu plus mal, mais pour ma mère qui me regarde toujours avec incompréhension quand je tente de lui expliquer, je me suis lancé. 15 kg en 6 semaines j'ai perdu, et deux mois plus tard, j'ai craqué.
Un matin je me suis réveillée et comme un automate, j'ai passé la journée à acheté tout ce qui constituait selon moi le repas parfait, et j'ai passé la soirée à m'empiffrer.
La personne responsable de ce programme (une horrible dame qui vend ces sachets protéinés à la con et qui compatis alors qu'elle se fait juste plein d'argent avec ta souffrance) ne souhaitait pas que j'abandonne, j'aurais sans doute été sa meilleur pub, alors elle me donne le nom d'un psychiatre spécialiste des troubles alimentaires.
J'ai arrêté le programme, garder ce post it des semaines, moi qui déteste les psy, avant d'oser appelé quand ma mère m'a reproché d'avoir abandonné le régime et de ne rien faire pour moi. J'ai angoissé pendant 1 mois avant le rdv. Je me suis documenté sur cette personne, qui avait tout de même écrit un livre et fait des conférences avec l'asso G.R.O.S (Groupe de réfléxion sur l'obésité et le surpoids, me semble t'il).
Tout de suite convaincu par son approche anti régime, anti chirurgie, par la non frustration, par la pleine conscience de soit... Et beaucoup moins quand il me dit qu'on va devoir parler en profondeur de moi, de mon enfance, des causes.
Rapidement, il me parle du baclofène, ce nom me dit quelque chose, j'ai lu un article dessus il y a plusieurs mois. Il me dit qu'il travaille avec le CHU sur un protocole expérimentale pour traiter les addictions, dont les TCA.
Il me dit qu'on l'envisagera dans 6 mois, si la thérapie donne rien.
En fait, deux mois après le début de la thérapie, j'ai pris 5kg, je suis à bout, et l'analyse c'est bien, mais ça ne suffit plus selon lui. Il trouve que je suis la candidate parfaite, me dit qu'il a plusieurs patientes dont une avec TCA + alcoolisme, qui s'en sont très bien sortit avec ça.
Prête à tout, j'accepte. Et me voilà .
Je n'ai pour l'instant pas vraiment de question, juste des doutes face au traitement, mais j'attend de voir.
Cela dit, j'espère assez rencontré des gens de par chez moi (Grenoble et région), voir qui sont suivis par le même Dr C.. C'est un psychiatre fabuleux, qui expérimente, se renseigne et met en place beaucoup de chose pour ces patients, je le conseille vivement si jamais quelqu'un passait par là et cherchait...
Sinon, je n'ai pas encore lu tous les sujets, mais pas mal, je m'ouvre parce que je vois que beaucoup l'ont fait avec beaucoup de sincérité, une sincérité qui m'a beaucoup touché.
A bientôt j'espère.
Message édité 1 fois, dernière édition par Nym, 17 Octobre 2013, 15:04
Après un petit tour sur le tchat, il semble que la tradition du site soit qu'on ouvre un sujet à son sujet... Cela fait maintenant plusieurs heures que je navigue sur le site, au début pour faire une pause entre l'épilation de ma jambe gauche et celle de ma jambe droite, maintenant il est 20h et je n'ai toujours pas fait la droite, mais qu'importe, j'ai la sensation d'être au bon endroit, et pourtant les forums, je tente toujours, et je fuis.
J'ai commencé le baclofène mi juin, me voilà à 9 cachets par jour, et en fait... Rien à signaler. Ni ES (comme vous semblez le dire ainsi) ni changement. Je n'en attend pas tôt mais mon psychiatre continu à me poser la question toutes les semaines plein d'espoir. Moi je suis sceptique. Comment des cachets feraient ce que moi je m'évertue à faire depuis 10 ans ?
Très récemment, j'ai compris, lors d'une conversation avec un ami que j'avais un problème. Quand il a comparé ma façon de parler de la nourriture à la façon dont une amie à nous sous héroine parlait de sa dose. Ce jour là je me suis dit, peut être qu'il est temps d'admettre que c'est une addiction, comme il y en a d'autre. Mais l'opinion public ne voit pas les choses comme ça, les gens pour eux, ne voit qu'un manque de volonté, un laissé aller, sous ma grosse couche de graisse.
Parce que voilà , j'ai maintenant 23 ans, et je pèse actuellement 145kg. Ce n'est pas facile à écrire, ni à dire.
Je me sens comme un monstre, je ne suis plus une femme, j'ai honte. Pourtant il y a 20kg de moins, j'étais encore très à l'aise avec mon corps.
J'ai voulu régler le problème radicalement, avec la chirurgie. On a lancé la procédure, et là , un gastro m'envoie vers faire un dernier essais régime, et pas pour moi qui savait pertinemment que la privation me ferait chaque jour un peu plus mal, mais pour ma mère qui me regarde toujours avec incompréhension quand je tente de lui expliquer, je me suis lancé. 15 kg en 6 semaines j'ai perdu, et deux mois plus tard, j'ai craqué.
Un matin je me suis réveillée et comme un automate, j'ai passé la journée à acheté tout ce qui constituait selon moi le repas parfait, et j'ai passé la soirée à m'empiffrer.
La personne responsable de ce programme (une horrible dame qui vend ces sachets protéinés à la con et qui compatis alors qu'elle se fait juste plein d'argent avec ta souffrance) ne souhaitait pas que j'abandonne, j'aurais sans doute été sa meilleur pub, alors elle me donne le nom d'un psychiatre spécialiste des troubles alimentaires.
J'ai arrêté le programme, garder ce post it des semaines, moi qui déteste les psy, avant d'oser appelé quand ma mère m'a reproché d'avoir abandonné le régime et de ne rien faire pour moi. J'ai angoissé pendant 1 mois avant le rdv. Je me suis documenté sur cette personne, qui avait tout de même écrit un livre et fait des conférences avec l'asso G.R.O.S (Groupe de réfléxion sur l'obésité et le surpoids, me semble t'il).
Tout de suite convaincu par son approche anti régime, anti chirurgie, par la non frustration, par la pleine conscience de soit... Et beaucoup moins quand il me dit qu'on va devoir parler en profondeur de moi, de mon enfance, des causes.
Rapidement, il me parle du baclofène, ce nom me dit quelque chose, j'ai lu un article dessus il y a plusieurs mois. Il me dit qu'il travaille avec le CHU sur un protocole expérimentale pour traiter les addictions, dont les TCA.
Il me dit qu'on l'envisagera dans 6 mois, si la thérapie donne rien.
En fait, deux mois après le début de la thérapie, j'ai pris 5kg, je suis à bout, et l'analyse c'est bien, mais ça ne suffit plus selon lui. Il trouve que je suis la candidate parfaite, me dit qu'il a plusieurs patientes dont une avec TCA + alcoolisme, qui s'en sont très bien sortit avec ça.
Prête à tout, j'accepte. Et me voilà .
Je n'ai pour l'instant pas vraiment de question, juste des doutes face au traitement, mais j'attend de voir.
Cela dit, j'espère assez rencontré des gens de par chez moi (Grenoble et région), voir qui sont suivis par le même Dr C.. C'est un psychiatre fabuleux, qui expérimente, se renseigne et met en place beaucoup de chose pour ces patients, je le conseille vivement si jamais quelqu'un passait par là et cherchait...
Sinon, je n'ai pas encore lu tous les sujets, mais pas mal, je m'ouvre parce que je vois que beaucoup l'ont fait avec beaucoup de sincérité, une sincérité qui m'a beaucoup touché.
A bientôt j'espère.