J'ai vécu ça aussi, le cerveau en compote, la mollesse, les oreilles qui bourdonnent... mais la difference c'est que j'avais sous les yeux le resultat qui m'attendait et qui m'aidait à rire de tout ça.
Pour ta vie sociale et amoureuse, il faut que ton entourage soit au courant de ce que tu fais, dumoins pour les plus importants et qu'ils te soutiennent en comprenant que tu vis un truc aussi important qu'une chimio therapie, que si tu n'es pas au top en ce moment c'est pas pour rien.
Pour le professionnel, c'est different,je ne sais pas si tu peux te permettre de te faire mettre en maladie par exemple, pour pouvoir finir de monter tranquillement, sans avoir au moins cette pression.
Je reviens toujours à ma comparaison, mais on ne demande pas à une personne qui se soigne d'une autre maladie grave, de continuer à etre une super women.
Et c'est bien parcequ'on en est aux debut du baclo TCA.
Pour l'alcool, l'entourage souffre de l'alcoolisme de la personne et donc on fait tout pour l'encourager à se soigner, on le supporte on l'aide, le conjoint est TRES interressé à la guerion, et pour cause.
Nous, c'est pas pareil. Notre entourage se dit qu'on en fait surement un peu trop ,d'autant qu'on a souvent minimisé notre maladie, à peine convaincue que c'est bien physiologique.
Une pichenette suffirai à nous faire tomber du coté de l'abandon.
"Mais pourquoi tu fais ça? apres tout, c'est pas si grave ton truc, t'a qu'à areter de bouffer, c'est pas si compliqué, va voir un psy, parle , et te mine pas, ça ira mieux bientot, tu dois faire une petite deprime....
Et du coup ils nous aident pas, ou bien on ne leur demande pas.
Apres tout, c'est bien connu, les femmes sont les reines de la culpabilité, on doit surement payer pour quelque chose. Toute ma vie je me suis sentie coupable de quelque chose, et je pensais que c'etait pour ça que je bouffais.
Les autres, ils en sont la pour l'instant, parcequ'ils n'ont pas accès au forum, ils n'ont pas cherché à savoir le pourquoi du comment sur ce medic.
DOnc ils s'en foutent finalement un peu et/ou s'inquietent que le remede ne soit pire que le mal, parceque pour eux, notre mal, et ben c'est pas si grave.
Alors on va pas aller se plaindre en plus, apres tout.
Je ne sais pas si ça va t'aider, mais il va falloir que tu mettes en place un vrai plan de bataille pour survivre aux ES.
Il y a des solutions. Il faut les chercher.
Pour mon cas, je savais que c'etait la derniere chance. SI je ne guerissais pas enfin, ça ne servirai à rien de continuer bosser comme une dingue, pour finalement finir par mourir du diabet, dans ma graisse et les articulations deglinguées, ou simplement d'un AVC, et la, forcement, je n'aurais plus pu travailler non plus.
J'ai fais mes comptes. J'ai pas hésité. Mais peut etre que c'etait parceque j'approchais de mes 50 ans, la moitié de ma vie et que j'ai pu vraiment voir mes priorités.
Loin de moi la pensée d'etre moralisatrice. Parfois, on ne peut pas prendre LA décision pour X raisons.
Et alors il faut peut etre remmettre le ttt à plus tard, quand les conditions auront changé, quand le doc sera plus "soutenant" ou les enfants plus grands ou...... chacun ses raisons.
Fais un tri dans le vrac de tout ça pour voir si tu peux modifier certaines choses dans ta vie, ou si tu dois attendre.
Je te fais un énorme bisou de soutien, je sais ce que tu passes, c'est pour ça que je me permets ce genre de post.