... Je sais Bidibule, je me prends trop le chou, j'ai toujours besoin d'analyser, décortiquer, comprendre...
Je n'arrête pas de matter les gens qui picolent à la piscine, au restaurant, sur la plage, en me cassant la tête pour déterminer si j'ai envie, pas envie de leur bière/vin.
J'ai lu bien des témoignages sur l'indifférence, ici. Ca me semblait paradisiaque, mais au fond je croyais que je n'en arriverais jamais là . Je croyais que l'alcoolisme était une composante de ma personnalité, une partie de "moi".
Je l'ai expliqué sur le fil de Samuel: je bois de l'alcool en grande quantité, quotidiennement depuis l'âge de mes premiers souvenirs (75 cl de bière à 3,8 degrés chaque jour...)
Quand j'étais toute petite, ma grand-mère, croyante, me parlait du paradis, endroit merveilleux où "on avait tout ce qu'on voulait". Et bien moi, je n'osais pas poser la question qui me torturait: y avait-il de la bière au paradis?
... Je savais déjà que ces pensées n'étaient pas normales. Je ne connaissais pas le mot, mais j'avais bien capté que j'étais alcoolique.
Donc voilà , du plus loin que je me souvienne, l'alcool a toujours été présent, donc je pensais qu'il était indissociable de moi. (Comme je croyais avant mon traitement bipo, que la dépression chronique faisait partie de moi: "tu n'es pas douée pour le bonheur" me serinait ma mère.)
... Et donc me voilà , plus déprimée du tout, plus tarabustée du tout par l'alcool.
Ca fait un grand chamboulement. Un trèèèèèès chouette chamboulement. Un nouveau moi, qui remet en cause tout ce que je croyais être et qu'on m'a toujours dit que j'étais.
Il faut que je m'habitue


