Bonjour Forum,
J'ai 33 ans et Je connais ce forum depuis peu de temps, sinon, j'y serais venu plus tot pour lire vos temoignages qui m'auraient donné du courage et oté certains doutes lors de mon traitement au baclofène.
Je vais commencer par parler un peu de la maladie.
Tout à commencé à l'age de 17 ou 18 ans. J'ai commencé à boire pour faire comme tout le monde et aussi pour essayer d'arreter la fumette. ça a fonctionné mais c'était pas facile puisque j'étais bien accro à cette saloperie. donc pendant 2 ou 3 ans, je buvais et fumais en meme temps. Les quantitées d'alcool n'étaient pas très importantes mais c'était déjà un peu tous les jours.
Un jour j'ai dit stop au pétard, pendant 4 jours ça a été très dur et puis après c'était du passé. Bon débaras...
Mais j'ai continué à boire des bières, du whisky coca, du vin blanc pas cher sans vraiment me rendre compte du danger. Pourtant j'avais bien entendu dire par ci par là que l'alcool était un piège dangereux mais je pensais naturellement etre bien assez malin pour m'en rendre compte à temps et ainsi éviter le piège.
Les années sont passées, je me suis retrouvé à travailler dans la restauration ( milieu ou ça picolle beaucoup ) et j'ai naturellement continué à boire quotidiennement. D'ailleurs je supportais très bien l'alcool, il me rendait joyeux et me permettait de discuter sans gènes avec les autres. Je trouvais ça super.
Ensuite, au fil des saisons, hivers à la montagne, étés au bord de la mer, j'ai découvert, le LSD, les champis, les extas, la C, l'héro, la salvia, le subu etc etc.
Tout me plaisait bien mais je pensais que c'était trop dangereux, ya juste les champis que j'ai continué occasionellement à petites doses.
L'alcool ne m'a jamais vraiment quitté, peut etre une semaine ou deux par ci par là ....
Du temps est passé. On arrive en 2003, j'étais chef de bar au chateau des mineurs à La Napoule dans le 06. Je buvais trop, je le savais, mais ça m'aidait à travailler.
Il était rare que j'ai des trous de mémoires à cause de la boisson à l'époque. Je me rappelais toujours de mes nuits et j'étais frais et dispo le lendemain pour bosser et remettre ça le soir meme.<br />Je me souviens que dejà , je commençais ma journée à la bière avant le café.
Fin de saison, je sors avec un pote au Pub sur le port, super soirée, super ambiance, j'insiste pour le raccompagner au chateau en voiture puisqu'il dormait là bas. Il refuse, j'insiste. Pourtant il n'y avait que 7 minutes de marche à pieds. <br />200 metres plus haut, le rond point du balcon d'azur, je me fais arreter, je vais finir la nuit au poste et perdre mon permis pour 6 mois.<br />Pour le récuperer, j'avais entendu dire qu' il fallait obligatoirement que j'arrete de boire 1 mois au minimum mais j'ai laissé passer un an avant de me motiver.
J'ai finalement fait le nécéssaire. ça à été très difficille mais pas surhumain, seuls les 8 premiers jours sans alcool ont étés pénibles.
Prise de sang OK visite médicale OK, tout va bien, paye, remplis ça, repaye ici, envoie ça, fais des photos d'identité blablablabla...... OK
Content de moi, je rentre à la maison près du port et je passe chercher une bouteille de rosé pour feter ça. Je me souviens merguez, harissa, aubergines et rosé.
Cette bouteille n'avait l'air de rien mais je l'ai bu seul et en moins d'une heure.
J'avais la tete qui tourne, j'ai dormis.
Le lendemain matin, je suis parti acheter de quoi manger pour la semaine et arrivé à la caisse, j'avais oublié bières et vins. Que faire ?
Betement j'ai fais demi tour et suis partis aux rayons en question.
C'était donc repartis comme avant, petit à petit, les quantitées augmentaient allant meme jusqu'a oublier d'acheter à manger, oublier de manger, de me laver, de me deshabiller avant d'aller dormir, parfois d'oublier de me lever pour aller au travail.
L'alcool avait pris le dessus.
Par la suite, j'ai commencé à avoir des trous noirs et a devenir con et agressif lorsque j'avais trop bu.
J'ai perdu plusieurs emplois, plusieurs copines, plusieurs amis, plusieurs appartements à cause de ça mais je continuais.
J'allais fréquament en garde à vue à cause de l'alcool mais en sortant, je fumais des clopes et je buvais toujours autant.
à cette époque, je devais etre facilement à 40 cigarettes et 35 ou 40 verres par jour.
Meme la nuit lorsque je me levais pour aller aux toilettes, j'en profitais pour ouvrir une ou deux bières et fumer un peu.
J'étais tout le temps bléssé quelque part, genou, coude, cheville, poignet, mal au dos, mal a la tete, je me reveillais parfois avec du sang sur moi.
Tous les matins au reveil je commençais par vomir et tousser une bonne demi heure, ensuite café clopes s'il n'y avait plus de bières.
Je mangeais alors environ un repas tous les deux ou trois jours parfois plus parfois moins.
Un beau jour, j'en ai eu marre, je savais que je ne pouvais plus arreter tout seul. J'ai pris rdv dans un centre spécialisé pour discuter avac eux.
Ils m'ont proposé la cure ambulatoire avec des cachets. J'ai accepté.
J'étais bien décidé à faire les efforts nécéssaires. Direction pharmacie, Aotal et Valium et vitamines. Très bien, je me disais que ça allait certainement m'aider.
J'ai donc ralentis l'alcool et commencé le traitement. J'ai quand meme eu quelques surprises avec le valium mélangé à la bière forte mais à aucun moment du traitement l'envie de boire n'avait disparue. Certes je buvais moins mais c'était pas bien terrible leurs cachets.
Repas de noel avec carine et sa famille, engueulade, je repars en voiture et je m'endors sur la route à cannes la bocca.
Je me prends un rond point. Les gendarmes étaient sur place à peine le temps de sortir de la voiture.<br />Je me suis dit Merde je suis foutu.
Annulation du permis, tribunal, amende etc etc.
Un jour j'ai foutu tout ces cachets à la poubelle et je me disais que l'aide ne pouvais pas venir de cachetons mais de moi meme.
Je décidais donc de conserver mes 8 ou 9 bières fortes et d'en supprimer une regulierement
Je me suis vite rendu compte que c'était impossible, au lieu de ça, j'ai augmenté ma conso allant jusqu'a 13 ou 14 bieres fortes + 2 bouteilles de vin par jour.
Parfois j'étais completement bourré parfois moins.
J'arrivais encore à me lever a peu près en forme mais je me faisais peur dans la glace, je sais pas trop si c'était le reflet de moi meme que je voyais.
Les pertes de mémoire étaient fréquentes, les blessures et les enguelades aussi.
J'ai ensuite refait une petite cure de valium dans l'espoir de moins boire encore une fois mais ça n'a pas fonctionné.
Au debut du mois de juillet, j'entends parler à la télé du baclofène d'une oreille distraite, je jette un oeuil sur internet quand meme, on sait jamais. Je tombe sur plein d'infos mais pas sur ce forum.
Le lendemain, je continue mes recherches, je vois bien quelques temoignages et j'entends parler du livre du Pr Ameisen, Je me renseigne, on me résume le livre en quelques phrases, ça m'interesse beaucoup.
J'ai un pote alcoolique lui aussi qui a un psy pour son traitement de l'epillepsie, je lui demande de se renseigner pour savoir pour le baclo.
quelques jous plus tard il m'apelle et me dis qu'on va voir le docteur ensemble le 21 juillet. je dis OK
Le 21/07/11 Je lui raconte mon histoire en une minute 30 et je lui parle du baclo. Il me dit Ok c'est parti.
Il me demande si je sais comment ça marche, je lui dit que oui.
Je ressors avec l'ordonnance et j'attaque le soir meme.
Les 3 premiers jours ont étés très durs. diahrrées, vertiges, endormissements et tout et tout.
J'ai suivi le protocole. J'avais laissé de coté les clefs du scooter car je voyais que je ne pouvais pas m'en servir.
Ensuite ça a été, j'ai pu reprendre le scooter et vivre presque normalement jusqu'a atteindre le seuil de 370 mg
Je viendrais raconter ma posologie et ma guérison un peu plus tard, car j'ai encore plein de trucs à dire.
Une chose est certaine, je suis ce jour descendu a 210 mg et je compte bien continuer de descendre encore beaucoup plus bas mais toujours progressivement.
Je me sens desormais capable de boire un verre de vin ou deux par exemple avec un bon repas, j'attends donc une occasion pour tenter l'experience.
Jusqu'a présent, je n'ai presque jamais ressenti l'envie de boire pendant le début de la redescente de 370 à 210.
J'avoue avoir acheté une bière forte pour la boire sur un banc par nostalgie mais elle avait un gout degueu et ne m'a fait aucun effet. J'étais encore à 270 ou 280 mg ce jour là .
J'avais fait une belle mise en page mais lorsque je copie et colle mon fichier sur le forum, ça me rajoute plein de trucs bizares et ça devient illisible, je ne comprends pas. Mais je poste comme ça. J'espere pouvoir rectifier ceci à l'avenir
Message édité 1 fois, dernière édition par Sylvie, 20 Novembre 2011, 13:01
J'ai 33 ans et Je connais ce forum depuis peu de temps, sinon, j'y serais venu plus tot pour lire vos temoignages qui m'auraient donné du courage et oté certains doutes lors de mon traitement au baclofène.
Je vais commencer par parler un peu de la maladie.
Tout à commencé à l'age de 17 ou 18 ans. J'ai commencé à boire pour faire comme tout le monde et aussi pour essayer d'arreter la fumette. ça a fonctionné mais c'était pas facile puisque j'étais bien accro à cette saloperie. donc pendant 2 ou 3 ans, je buvais et fumais en meme temps. Les quantitées d'alcool n'étaient pas très importantes mais c'était déjà un peu tous les jours.
Un jour j'ai dit stop au pétard, pendant 4 jours ça a été très dur et puis après c'était du passé. Bon débaras...
Mais j'ai continué à boire des bières, du whisky coca, du vin blanc pas cher sans vraiment me rendre compte du danger. Pourtant j'avais bien entendu dire par ci par là que l'alcool était un piège dangereux mais je pensais naturellement etre bien assez malin pour m'en rendre compte à temps et ainsi éviter le piège.
Les années sont passées, je me suis retrouvé à travailler dans la restauration ( milieu ou ça picolle beaucoup ) et j'ai naturellement continué à boire quotidiennement. D'ailleurs je supportais très bien l'alcool, il me rendait joyeux et me permettait de discuter sans gènes avec les autres. Je trouvais ça super.
Ensuite, au fil des saisons, hivers à la montagne, étés au bord de la mer, j'ai découvert, le LSD, les champis, les extas, la C, l'héro, la salvia, le subu etc etc.
Tout me plaisait bien mais je pensais que c'était trop dangereux, ya juste les champis que j'ai continué occasionellement à petites doses.
L'alcool ne m'a jamais vraiment quitté, peut etre une semaine ou deux par ci par là ....
Du temps est passé. On arrive en 2003, j'étais chef de bar au chateau des mineurs à La Napoule dans le 06. Je buvais trop, je le savais, mais ça m'aidait à travailler.
Il était rare que j'ai des trous de mémoires à cause de la boisson à l'époque. Je me rappelais toujours de mes nuits et j'étais frais et dispo le lendemain pour bosser et remettre ça le soir meme.<br />Je me souviens que dejà , je commençais ma journée à la bière avant le café.
Fin de saison, je sors avec un pote au Pub sur le port, super soirée, super ambiance, j'insiste pour le raccompagner au chateau en voiture puisqu'il dormait là bas. Il refuse, j'insiste. Pourtant il n'y avait que 7 minutes de marche à pieds. <br />200 metres plus haut, le rond point du balcon d'azur, je me fais arreter, je vais finir la nuit au poste et perdre mon permis pour 6 mois.<br />Pour le récuperer, j'avais entendu dire qu' il fallait obligatoirement que j'arrete de boire 1 mois au minimum mais j'ai laissé passer un an avant de me motiver.
J'ai finalement fait le nécéssaire. ça à été très difficille mais pas surhumain, seuls les 8 premiers jours sans alcool ont étés pénibles.
Prise de sang OK visite médicale OK, tout va bien, paye, remplis ça, repaye ici, envoie ça, fais des photos d'identité blablablabla...... OK
Content de moi, je rentre à la maison près du port et je passe chercher une bouteille de rosé pour feter ça. Je me souviens merguez, harissa, aubergines et rosé.
Cette bouteille n'avait l'air de rien mais je l'ai bu seul et en moins d'une heure.
J'avais la tete qui tourne, j'ai dormis.
Le lendemain matin, je suis parti acheter de quoi manger pour la semaine et arrivé à la caisse, j'avais oublié bières et vins. Que faire ?
Betement j'ai fais demi tour et suis partis aux rayons en question.
C'était donc repartis comme avant, petit à petit, les quantitées augmentaient allant meme jusqu'a oublier d'acheter à manger, oublier de manger, de me laver, de me deshabiller avant d'aller dormir, parfois d'oublier de me lever pour aller au travail.
L'alcool avait pris le dessus.
Par la suite, j'ai commencé à avoir des trous noirs et a devenir con et agressif lorsque j'avais trop bu.
J'ai perdu plusieurs emplois, plusieurs copines, plusieurs amis, plusieurs appartements à cause de ça mais je continuais.
J'allais fréquament en garde à vue à cause de l'alcool mais en sortant, je fumais des clopes et je buvais toujours autant.
à cette époque, je devais etre facilement à 40 cigarettes et 35 ou 40 verres par jour.
Meme la nuit lorsque je me levais pour aller aux toilettes, j'en profitais pour ouvrir une ou deux bières et fumer un peu.
J'étais tout le temps bléssé quelque part, genou, coude, cheville, poignet, mal au dos, mal a la tete, je me reveillais parfois avec du sang sur moi.
Tous les matins au reveil je commençais par vomir et tousser une bonne demi heure, ensuite café clopes s'il n'y avait plus de bières.
Je mangeais alors environ un repas tous les deux ou trois jours parfois plus parfois moins.
Un beau jour, j'en ai eu marre, je savais que je ne pouvais plus arreter tout seul. J'ai pris rdv dans un centre spécialisé pour discuter avac eux.
Ils m'ont proposé la cure ambulatoire avec des cachets. J'ai accepté.
J'étais bien décidé à faire les efforts nécéssaires. Direction pharmacie, Aotal et Valium et vitamines. Très bien, je me disais que ça allait certainement m'aider.
J'ai donc ralentis l'alcool et commencé le traitement. J'ai quand meme eu quelques surprises avec le valium mélangé à la bière forte mais à aucun moment du traitement l'envie de boire n'avait disparue. Certes je buvais moins mais c'était pas bien terrible leurs cachets.
Repas de noel avec carine et sa famille, engueulade, je repars en voiture et je m'endors sur la route à cannes la bocca.
Je me prends un rond point. Les gendarmes étaient sur place à peine le temps de sortir de la voiture.<br />Je me suis dit Merde je suis foutu.
Annulation du permis, tribunal, amende etc etc.
Un jour j'ai foutu tout ces cachets à la poubelle et je me disais que l'aide ne pouvais pas venir de cachetons mais de moi meme.
Je décidais donc de conserver mes 8 ou 9 bières fortes et d'en supprimer une regulierement
Je me suis vite rendu compte que c'était impossible, au lieu de ça, j'ai augmenté ma conso allant jusqu'a 13 ou 14 bieres fortes + 2 bouteilles de vin par jour.
Parfois j'étais completement bourré parfois moins.
J'arrivais encore à me lever a peu près en forme mais je me faisais peur dans la glace, je sais pas trop si c'était le reflet de moi meme que je voyais.
Les pertes de mémoire étaient fréquentes, les blessures et les enguelades aussi.
J'ai ensuite refait une petite cure de valium dans l'espoir de moins boire encore une fois mais ça n'a pas fonctionné.
Au debut du mois de juillet, j'entends parler à la télé du baclofène d'une oreille distraite, je jette un oeuil sur internet quand meme, on sait jamais. Je tombe sur plein d'infos mais pas sur ce forum.
Le lendemain, je continue mes recherches, je vois bien quelques temoignages et j'entends parler du livre du Pr Ameisen, Je me renseigne, on me résume le livre en quelques phrases, ça m'interesse beaucoup.
J'ai un pote alcoolique lui aussi qui a un psy pour son traitement de l'epillepsie, je lui demande de se renseigner pour savoir pour le baclo.
quelques jous plus tard il m'apelle et me dis qu'on va voir le docteur ensemble le 21 juillet. je dis OK
Le 21/07/11 Je lui raconte mon histoire en une minute 30 et je lui parle du baclo. Il me dit Ok c'est parti.
Il me demande si je sais comment ça marche, je lui dit que oui.
Je ressors avec l'ordonnance et j'attaque le soir meme.
Les 3 premiers jours ont étés très durs. diahrrées, vertiges, endormissements et tout et tout.
J'ai suivi le protocole. J'avais laissé de coté les clefs du scooter car je voyais que je ne pouvais pas m'en servir.
Ensuite ça a été, j'ai pu reprendre le scooter et vivre presque normalement jusqu'a atteindre le seuil de 370 mg
Je viendrais raconter ma posologie et ma guérison un peu plus tard, car j'ai encore plein de trucs à dire.
Une chose est certaine, je suis ce jour descendu a 210 mg et je compte bien continuer de descendre encore beaucoup plus bas mais toujours progressivement.
Je me sens desormais capable de boire un verre de vin ou deux par exemple avec un bon repas, j'attends donc une occasion pour tenter l'experience.
Jusqu'a présent, je n'ai presque jamais ressenti l'envie de boire pendant le début de la redescente de 370 à 210.
J'avoue avoir acheté une bière forte pour la boire sur un banc par nostalgie mais elle avait un gout degueu et ne m'a fait aucun effet. J'étais encore à 270 ou 280 mg ce jour là .
J'avais fait une belle mise en page mais lorsque je copie et colle mon fichier sur le forum, ça me rajoute plein de trucs bizares et ça devient illisible, je ne comprends pas. Mais je poste comme ça. J'espere pouvoir rectifier ceci à l'avenir
Ce qui est rare est cher. Un cheval bon marché est rare. Donc, un cheval bon marché est cher !