Ceux qui me connaissent savent que je ne peux pas m'empecher de mettre mon grain de sel....
Meme si notre objet d'addiction n'est pas le meme, observons malgre tout quelques points commun pour l'apres.
Les TCA commes les alcoolismes sont tous differents, comme certains d'entre vous buvaient à longueur de journée, étaient connus pour leur probleme et ont vu leur vie sociale se deliter à cause de l'alcool, il en est de meme pour nous ,ou presque.
La bouffe ne nous rend pas agressives,et ne nous fait pas (hélas?) oublier la m.... ou nous nous mettons.
Selon le cas, on devient obèse en cas de boulimie non vomitive, et la, on est la bonne grosse souvent joviale oualors on cache son jeu en vomissant et l'entourage ne remarque pas ,et c'est peut etre encore pire.
Pour mon cas, donc avec prise de poids, les années de culpabilité, de régimes et de mise en danger pour ma santé, il y a quelques séquelles. Ces fameux kilos, evidemment ,et une appréhension du regard des autres quand il y a une glace dans mon caddie, ou quand je mange un gateau.
Mais tout ça, ça s'apprivoise. 14 mois de guerison, la paix avec les autres et avec la nourriture s'installe. J'etudie autour de moi les comportements que je ne connaissais pas (depuis l'enfance j'avais ce rapport conflictuel ) et je remarque que ,naturellement, j'adopte les attitudes de ces autres les "normaux".
Et l'après-addiction est délicieux.
Les kilos partent, doucement sans torture, je peux m'habiller enfin dans des tailles qu'on trouve facilement dans les magasins. Je n'apprehende plus les repas de familles, les invitations et les repas restau. CHacun de ces moments de vie, ces partages de nourriture qui sont la base des relations humaines, je les vis maintenant pleinement, sans angoisse et sans honte.
Je me detends vis Ă vis du regard des autres.
Moins parano peut etre? Si ça se trouve, ils ne me regardaient pas , dumoins pas tous.
Il y a bien plus de points communs dans ces 2 addictions qu'on ne peut l'imaginer.
Et je suis peut etre la mieux placée pour le savoir.
