Excellent le Vince... Excellent !

J'l'aime bien moi ce test de dépendance.
J'me l' garde au chaud pour dans un an.

Oui c'est ce que je me disais... Mais pas pu resister...
Je suis faible... Je suis si faible...

!-)

Coucou Oliv!

Pas encore lu tout ton fil mais je me le promets...

Je viens en tout cas de découvrir ton post d'hier-14h59...

Epoustouflant de... réalisme, autentique. Je crois qu'on peut tous s'y retrouver,
Nous, avec ce passif très space... J'ai fait un copier/coller pour souvenir. Merci Oliv'

Ah moi, si je peux faire plaisir !
C'est avec plaisir !

Quand tu dors, toi?

En ce moment... une fois tous les trois jours à peu prés...

Oliveil

Oliv'

Effet baclo, ou rythme persistant d'ancien alcoolo?

Je commence à analyser, c'est trop bête,
et pas si important...

Tant que tu tiens le coup...
Enfin, 1 fois tous les 3 jours, c'est, comment dire...

Non c'est pas le baclo... C'est comme ça depuis toujours, mais là c'est vrai que c'est impressionant.
J'ai du poster des trucs là dessus.
Faudra que je revienne sur mes experiences sans sommeil.

Coucou Oliv'!

Depuis toujours...
Tu y vas fort...
Bébé oliv' ne dormant pas 3 jours!!!
J'imagine!!!

Bon disons depuis aussi longtemps que je me souvienne !

Quand j'avais sept, huit ans je veillais trés tard le soir, pour lire, ou dessiner des plans de machines volantes !
J'en ai même réalisé certaines, qui à ma trés grande joie, volaient plutot pas mal !
Une nuit je suis même allé réveiller ma pauvre maman, tellement j'étais fier de mon coup !

Puis plus tard pour bidouiller des ordinateurs, et bricoler de la musique avec ce que j'avais sous la main. Des vieux magnétos, des ordis, des cassettes...
Ou pour écouter les radios, au scanner de fréquences, les pompiers, les taxis, les keufs quand c'était pas encore crypté.
Ou en CB (merci tonton geek), les routiers, les bouts de conversations étranges d'inconnus...

Aprés, c'était surtout la musique. Ecouter des disques jusqu'au matin, ou bricoler des sons sur mes premiers synthés.
Puis les teufs avec les potes, j'allais mixer presque tous les weekend toute la nuit, je me trimballais ma sono et mes trois tonnes de disques ! A l'époque, y'avait pas de mp3 sur 25go !
Et puis c'est resté, j'ai composé la nuit, dessiné la nuit parce que j'habitais en ville et que c'était le seul moment de calme, et aussi que je ne captais plus les ondes des cerveaux perturbés des alentours !
J'aime la nuit.
Aucun problème pour moi, les nuits sans sommeil. Je me suis organisé pour pouvoir bosser seul, juste pour pouvoir garder ça, et parce que j'aime l'indépendance et la solitude aussi.

Ben ouhéé ! Si je suis pas là, et que t'es pas là... Et qu'il n'y a pas nos potes canadiens... Le fofo, il est tout vide !
Et comme ça j'en profite pour fantomiser chez un peu tout le monde !

J'espère qu'il a compris, mister Jealous, petard des enfer, c'est bon, j'en ai déjà une Céline, pitié !

Moi pareil,
Le goût pour la nuit, ce calme gigantesque et l'impression illusoire que la terre entière se repose,
et puis la solitude protectrice,
Et puis moment fort d'inspiration où les idées passent à 100 à l'h...

Mais il faut que je dorme après, et beaucoup ( signe de dépression m'a-t-on dit ).

Ta petite enfance
Elle sent fort la différence effectivement,
l'hyperactivité du moins intellectuelle et sensorielle,
la précocité quoi...
Ou précocité marginale...

Ouais, marginale, c'est le mot.

Pendant un moment, j'en ai un peu souffert. T'es pas le chef, t'es pas un super héros. Et puis tu voudrais bien.
Et puis finalement, tu regardes bien la gueule du chef.
Et les gueules de ceux qui aiment les chefs.
Et t'as plus envie.
D'être le chef, encore moins d'en avoir. Et la liberté commence là. Et cette liberté t'apporte son lot de baffes, puisque t'es pas un mouton, les autres moutons te conchient.
Puis quand ils sont bien épuisés par leurs vies de moutons, finalement...
T'as un peu d'avance, et sans haine ni violence...
Tu peux leur montrer deux trois trucs,
Pour que les chefs deviennent doux comme des agneaux.

BEAU!

Moi aussi j'aime bien la nuit. A l'époque, lorsque j'avais des insomnies, je errais le forum, je fumais des cigarettes, buvais beaucoup d'eau, ça ne me dérangeait pas !

Aujourd'hui j'ai la chance de dormir la chance de dormir comme un bébé. Je m'aide de somnifères et d'anxiolytiques, certes, mais j'apprécie de passer de bonnes nuits .

Fait: ce mec est étrange
Présomption : il n'est pas de chez nous
Conclusion : il a été recuilli dans une famille de notre bocage qui l'a découvert dans un astéroïde de secours expédié depuis la planète Psychépianitron qui est peuplé de pianos à queues de couleur vert pomme et où le must pour les femmes qui sortent le soir est de porter du cuir, des chaînes et des menottes.

Moi je vois que ça pour expliquer ce que je lis.

Abstract : Un mec qui lis et qui fume.
Fact : Il se marre et s'étouffe dans sa clope.
Conclusion : Arreter de lire.

Merci Laurendzo ! Elle était énoÔorme celle-là !

Attends, j'ai rien décrit de tes super-pouvoir

Les amis, je suis offline pour quelques dizaines d'heures.
Cause : Reunion du Gang D'Artagnan & D'Artagnan !
A++++

Oliv'! Oliv'!

ça fait un moment dis-moi,
Ta réunion est sans fiiiin...

Tu vas bien, au moins?

Avant, les tables de multiplication s'apprenaient jusqu'à 12, alors pour les dizaines d'heure, ça peut faire...

Ce n'est pas possible,
il va falloir, à nouveau, organiser le PLAN ORSEC !

Anciennement Amer toc et la main froide,
nous avons déjà connu cela...

Méfie toi , Oliv' , nous pouvons récidiver!

Pas de panique.

Quand le Gang des frères D Artagnan et D Artagnan se met a faire de la ziq ensemble, ils en ont pour un petit grand moment !!

N est il pas Olivrius ?

Bisous bisous.

Je n'ai pas choisi ce silence. Il s'est imposé.
Je n'ai que pu laisser la vie exploser de toutes ses couleurs oubliées.
Un calme vibrant aprés la fureur froide.
Plus de vies en dix semaines qu'en dix ans.

Je reviens.

Je n'ai encore rien lu de vous.
Vous m'avez bien manqué.

Coucou huluberlu,

Je t'ai vu, je t'ai reconnu,
alors j'ai "postu".

Je te fais un gros bizu, Oliv'
et " Rebienvenu"

PS:
tu nous dois toujours une "image,tableau"
sur ton fil, suite à ton Indifférence.


BISOUS.

A plus tard.

Arfff! Oliv le Retour !! YES !

Vous nous avez manque aussi très Cher U ..

Joyeux Noel Olivier, dans son magical mystery tour !

Vincent.

Salut mes potos,
Si prés, si loin, si longtemps... Une page blanche et mes vieux Floyds.

Un peu de son pour revenir : http://www.youtube.com/watch?v=HoDJ1V_1kww : Delicate Sound of Thunder

Je ne peux et je ne veux vous oublier, mes amis, mes pirates, mes voyageurs de la conscience.

Laurent, Emmanuelle, Vincent et tous ceux qui ont croisé mon génie ordinaire, ma terrible lucidité, mon abominable désordre mental : Salut !

Preum's tu nous as bien manqué !!!!

Comment tu vas ??????

on ne t'oublie pas non plus, que de beaux moments passés ensemble

Je suppose que tu vas très bien, et c'est fantastique

Bisous

Manue

Salut l'Artiste

bonjour Olivier.
pas eu le temps de lire tout ton fil mais vu tes messages sur celui de chris
Au plaisir de te lire. suis aussi une grande voyageuse... Des bons plans pour le Japon peut-être ???
J'y vais à la fin du mois
Madeleine

Olivier, mon bel Olivier, ou es tu,que fais tu?????
J attend toujours la fin de notre petit jeu ....

Bisous

Chrystelle

Coucou amigo Olivier, le juilletiste !

Dis-donc, c'est toi qui nous amène le soleil la ?!

Ou en es-tu dans ton magical mystery tour Olivier ?!

Dis, tu viens nous dire un peu la ...?!

Vincent.

Bonsoir Olivier,

C'est bien toi,
que j'ai aperçu...
J'ai pas la berlue
et j'ai rien bu...

Gros bisous.

Bonsoir Toi,


Ben, j'avais encore bien lu



Et quand tu veux pour donner
de tes Nouvelles !

Gros bisous.

En toute simplicité : JOYEUX ANNIVERSAIRE à toi.

Merci les copines !

Je viendrai étaler un peu ma vie et mon pathos, ces jours prochains.

Bises

Bonsoir Oliv

Super, comment vas-tu!

ça fait trop plaisir

Bisous

Manue

Depuis le temps, que j'ai envie de revenir vous dire,
Envie de donner des nouvelles,
Pas envie de revenir sur le forum, souvenirs de moments douloureux.
Envie de revenir vers vous tous, compagnons de vie, de peines et de joies.
Des moments hors du temps. Des moments de partage, plus sincères que tant de nos relations "in real life".

Alors je suis là. Encore là.
Aprés avoir redécouvert les couleurs de la vie, je suis passé de 200 à 300mg.

Toujours aussi artistique dans ma poso, je suis à 400 certains jours, et à moins de 100 pour d'autres.
Ni heures, ni doses, je ne compte jamais. J'ai juste besoin de savoir que j'ai de l'avance.

Certains jours, j'ai soif. Parfois.
À certaines heures, à certains moments.
Sans raison. Juste une sale manie, Au-delà de la génétique, peut-être une raison psychique encore cachée.
Dans ces moments là, je reporte, je tergiverse.
Je fais autre chose. Je bois une limonade, un jus de tomate. Je mange un truc. Je m'envois quelques dizaines de milligrammes de mon cher baclofène.
Et la soif passe, comme elle est venue
Comme un courant d'air.

Ou je bois.
Un verre.
Parfois dix.
Je m'autorise, sans remords, sans questions. Comme le reste du monde bois. Un verre et parfois dix.
Sans penser au premier verre de l'alcoolo.
Sans penser aux lendemains ni au passé.
Juste au présent.

À ce verre qui nous fais discours sans grammaire.
Au mystère de la vie, si belle. À tout ce qui me reste à connaître.

Carpe diem.

Avec la musique qui berce ma conscience, The Division Bell, https://www.youtube.com/watch?v=P5cYaksM_EM, par les immenses Pink Floyd.

Très belle chanson en effet

Je suis assez désolée de ce que j'ai lu, ta guérison avait été éclair, la vodka vraiment éloignée

Je sais que tu as fonctionné avec des prises à ta manière, mais là, augmenter et diminuer de 100, en être rendu à des doses énormes, pour réussir quand même à t'envoyer 10 verres

Tu te fais du mal et je n'aime pas ça

ça ne te dirait pas de calmer un peu le jeu, d'en revenir à ta dose seuil, d'augmenter tout doucement, tranquillement, comme tout le monde

Tu n'es pas tout le monde, mais il y a quelques recettes gagnantes, et malheureusement des recettes perdantes, je pense au mal que tu te fais avec ces 10 verres, avec cette obligation de prendre un jus de tomates quand tu as envie d'autre chose, et cette obligation d'avaler 100 mg, un jour, etc

J'espère que tu renoueras, si ce n'est avec le forum, mais au moins avec des potes de cordée

On ne laisse personne derrière soi

Bises Oliv
Manou

Si ce n'est ni le spleen, ni le marasme, ni le malheur, ce peut être quelque chose de plus âcre...
ce monocorde.

Coucou Manou, salut Un pour tous ! Moi qui suis connu entre autre comme d'Artagnan... Ça me parle ; )
Et salut à tous.

Je me dois de préciser, en effet, à ma relecture, ce n'était pas trés clair. C'est le problème d'écouter du Floyd en écrivant ! Je planais un peu.
Comme d'hab.

Manue, tu as raison, la théorie du chaos, c'est moi.
Cependant, et c'est là l'essentiel : Ça me convient parfaitement !
Et toujours pas d'Es.

Quand je dis que parfois, j'ai soif, c'est sans commune mesure avec ce que j'ai pu connaître. Même si je sais que c'est une soif d'alcool pour l'alcool, c'est plus que gérable.
Et c'est là que je gère. Je ne souffre pas. Je sais que je peux passer à autre chose sans effort.

C'est souvent quand j'ai faim. Je connais le truc, et je sais que mon cerveau troué me dit bois un verre, alors qu'il veut juste croquer un truc. Alors je grignote un ptit truc.
Ou quand j'ai soif, la vraie soif naturelle : alors je bois un verre de limo, parce que j'aime ça ! Même si c'est bourré de sucre.
Ou une tomate ! Parce que c'est super bon ! Et que je fais mes propres sels aromatisés !
Je sirote un truc, avec plaisir, loin de me forcer pour temporiser.

Ma vie est tellement bouleversée. Je suis heureux comme ça. Vraiment. Avec cette lucidité aigüe, ce recul sur les choses, sans être emporté par les émotions, et surtout, surtout :
J'assume.

J'assume ce que je suis sans plus m'excuser d'être. Ni d'avoir été.
Ça pourrait paraître ambigüe, mais c'est la condition de ma liberté. Et c'est pour cela que si j'ai vraiment envie d'un verre, j'assume. Et je bois ce verre, sans remords.
Sans penser au mal qu'ils m'ont fait, et qu'ils m'ont fait faire.

Comme les gens boivent un verre le soir, ou le midi, ou n'importe quand dans la journée. Simplement parce que c'est bon. Un bon vin, une belle bière, un peu d'alcool dans le sang, avec des amis, des proches ou même tout seul face à ma belle campagne, regardant les papillons danser dans le soleil couchant, ou les chauve-souris filer sans bruit dans les rayons de la lune, les grenouilles qui rompent le silence d'une nuit chaude, seul à méditer le sens de la vie, la beauté de l'existence, le mystère ordinaire de l'être.
En sachant que je ne finirai pas la bouteille.
Sans même y penser.
Peut-être même pas mon verre.
Et surtout, souvent sans rien. Sans ce besoin qui me prenait à la gorge, pour rendre les bon moments encore meilleurs, et finir par les gacher, ou supporter les mauvais, et finir par les empirer.

Au point qu'il m'arrive de me dire que je ne devais pas être un "vrai" alcoolique. Les tours de passe-passe cérébraux.
Et de me souvenir de mes pulsions.
Qui s'en sont allées.

J'ai augmenté ma poso juste par une indéfinissable crainte de manquer. Comme je suis paralysé dans mon dessin quand je sais que je n'ai plus qu'une feuille, ou dans ma musique, si je n'ai pas 50 heures de bande vierges devant moi. Si je sais que je n'ai pas cette marge, j'ai tendance à stocker, à me retenir quand je sens que j'ai besoin.
Comme je retiens mon pinceau sur la page blanche, avec à l'esprit que c'est la dernière, qu'il faut que je sois certain d'avoir le geste parfait... Ou la prise de son parfaite, je n'appuierai jamais sur le bouton "Record".
J'explore cette paralysie depuis longtemps. Elle est certainement révélatrice et signifiante.

Et parfois, oui, je force un peu la dose ! Je passe un bon moment, je pose mon cerveau, entre quelques bon disques et mes activités du jour !
Sans regrets.
Jamais plus de ces cuites terribles et répugnantes. Je maîtrise. Simplement. Je ne retourne pas au goulot comme un possédé jusqu'a ce que tout mon corps se cabre contre le poison.
J'y reviens en conscience. En sachant que j'ai déjà bien picolé ! Et que je ne suis pas raisonnable décidément !
Et qu'importe !
Une fois tous les mois ! Toutes les trois semaines ! Plus, moins, sans compter. Quand j'ai envie. Quand je suis bien. Comme le reste du monde fait la fête, sans calendrier, dans l'instant.
La vie est courte. Le moment est beau.

Parfois un peu les tempes qui battront, le lendemain. L'alcool et le baclo ne feront jamais un beau couple !
Et aussi, je suis au vin ! Du bon vin de mon caviste, et pas les piquettes à l'hectolitre de Aldilidl...
Et parfois à la vodka. Mais impossible d'en trouver des bonnes comme j'ai pu en gouter en Slovaquie. Elles ont toutes un gout d'alcool à bruler.

Non, vous voyez, ni spleen ni malheur. Encore moins marasme. J'ai connu, j'ai donné !
Je peux déprimer quand je vois l'état du monde... Je me fais du mal en lisant la presse internationale, ou certains blogs moins mainstreams et d'autant plus intéressants.
Mais la lucidité a un prix que je consent à payer, depuis toujours.
Sauf que maintenant, je ne me torture plus. Ainsi va la vie, je me raccroche quand le prix est trop élevé à une vision plus cosmique, plus mystique de l'existence.
Je ne noie plus mes espoirs trompés. Ni mes craintes, mes désirs et mes haines.

J'ai déjà calmé le jeu.

Bises les potzos. Courage à tous.
Oliv'

Merci pour ton post bien détaillé qui me donne une image beaucoup plus juste de la réalité de d'Artagnan
Me voilà rassurée, oui rien à voir avec avant, juste du plaisir, des petits bonheurs
Gros bisous

Manou

Jour pour jour. Une année d'indifférence.

Il y a un an jour pour jour, je devais pleurer de joie devant l'évidence.
De la promesse impossible qu'un jour je n'aurai plus besoin de boire. Qu'un jour je pourrais vivre sans avoir à gérer puis à survivre à mon besoin d'alcool. Chaque jour sans voir ma mort précoce inéluctable. Car j'ai vécu chaque jour dans une conscience terrible.

Il y a un an, un petit verre sous mon nez, un petit verre à moitié plein d'une vodka tiède de mauvaise facture, il y a un an, ce jour-là, ce foutu verre je n'en voulais plus !
Ce n'était qu'un petit verre. Moi qui ne m’empoisonnais plus qu'au goulot, à grande gorgés, me noyant dans les larmes.
J'essayais encore et toujours. J'essayais encore de me servir ce foutu premier verre dans un verre... Ce jour là, c'est ma compagne éternelle, mon amour, mon reflet karmique, celle sans qui je n'écrirais pas ces mots, qui m'apportait ce petit maudit petit verre, dans une patience, un espoir et un amour infini. Vous lirez mes mots de ce jour-là si vous le voulez.

Ce soir-là, cette maudite bouteille à moitié pleine posée là-bas ne me regardait plus. Elle ne me parlait plus pour dire qu'elle était pour moitié vide, que je ne passerais pas la nuit avec ça. Que demain il faudrait y aller, si je voulais seulement survivre au jour suivant.
Elle ne me voyait simplement plus. Elle n'était qu'un flacon de verre, et ce flacon ne contenait plus qu'un peu de produit au goût d'alcool à bruler.

Un an s'est passé, déjà. Si vite.

Je ne suis pas indifférent.
Ce mot d’indifférence me convient toujours aussi mal, mais au moins nous nous comprenons.

Je n'arrive pas me considérer comme ex-alcoolique. Je suis juste un alcoolique qui a souffert de son alcoolisme.
Grâce au baclo, je ne suis plus alcoolique qu'en conscience. Je sais l'addiction, je sais la souffrance, je sais l'enfer.
Mais grâce à lui, les bouteilles ne me parlent plus.

Je ne suis pas indifférent.
C'est bien mieux que cela. Et bien plus subtil.

J'ai passé des centaines de jours heureux et incrédule devant cette libération. Je buvais désormais un verre quand je le voulais. Non pas en retardant le premier verre, mais seulement lorsque ce verre s'offrait à moi, pour un moment, pour un instant, avec le cœur léger de celui qui sait désormais que ce verre n'est plus qu'un verre.

J'ai passé ainsi des jours et des jours, saisi à nouveau par la beauté d'une vie que je croyais bientôt terminée. Chaque moment, chaque couleur furent savourés. Chaque son, chaque instant de vie que je savais inestimable devenaient désormais des trésors, simples et quotidiens.

Revenu des Enfers, libéré de l'addiction fatale, je redevenais vivant. Et en tant que vivant, je devais me livrer tôt ou tard à mes vieilles passions. Recherchant l’expérience du monde, le contact de la réalité par delà la conscience, recherchant la sublimation, l'absolu depuis toujours. À travers la musique, la lecture ou quelque autre moyen, le plus immédiat était l'altération de la conscience par la chimie : le plus légal est le plus impératif que j'avais sous la main était une bonne vieille bouteille.
Ainsi, plusieurs mois après ma libération, je devais me remettre à boire plus que de raison pour retrouver une sorte de contact avec ce monde divin. Enfin vivant, à peine nouveau-né une seconde fois, il me fallait impérieusement me remettre en quête du réel absolu.
Si la quête n'est pas veine, la méthode n'était pas la bonne. Quoique valable à titre expérimental, l'altération chimique de la conscience présente quelques dangers.

C'est comme ça que j'ai bu à nouveau. Non par ce besoin physique impératif mais par goût de la vie, de la connaissance du plus grand que la vie.
Pendant des semaines, j'ai repris ma bagnole exprès pour aller chercher mon produit. Moralement, ces moments furent vraiment terribles. Je me revoyais alors, comme "avant", aller m'approvisionner en alcool. Tout en sachant la différence d'intention, dans les actes c'était la même chose. Je buvais de nouveau.
Certes, beaucoup moins, en quantité. Certes. Mais il me fallait cet alcool et je résonnais en consommation et en stock, comme avant.

À ces moments-là, je me disais que c'était fini. Que je n'étais qu'un alcoolique et que je mourrai comme tel. Que j'avais juste eu la naïveté de croire que les petites pilules magiques avaient changé ma vie.
C'était la fin du spectacle. Retour des lumières dures. Ma peau marquée était bien là, et j'étais bien au volant sur la route d'un fournisseur premier prix. C'était trop facile. Quatre jours de baclofène et mes années d'alcoolisme derrière ! Mes très proches, ceux qui savaient mon alcoolisme, saluaient ma résurrection. Alors même que je ne me sentais aucun mérite. Et voilà que je me trouvais de nouveau dans la file d'un supermarché avec mes deux bouteilles sous le bras. J'étais bel et bien un alcoolo incurable et définitivement un imposteur.

Après quelques semaines de ce retour, non pas à l'enfer, mais à cet étrange déjà vécu sans conclusion, à ces moments d'évaporation dans un autre monde, de légereté de l'existence, de bons moments passés seul avec moi-même en accord avec le reste de l'univers, je retombais de plus en plus douloureusement dans la lumière crue de l'autre face du réel.

Je devais payer le prix de ces nuits alcooliques de plus en plus cher. D'une part, j'allais de moins en moins loin dans mon extase, et surtout, à part les effets secondaires du mélange baclofène alcool qui allaient grandissants, je voyais trop bien les grand yeux de ma femme chérie se voiler des larmes de peine et de désillusion.

Désorienté, aux prises avec des émotions si violentes et si contradictoires : En quatre jours, j'étais passé de futur mort d'alcoolisme à ressuscité. Puis, perdu dans cette vie inattendue qui s'offrait de nouveau, après des mois de stupéfaction, je me retrouvais à boire de nouveau pour transcender ce nouvel ordinaire merveilleux.


Et c'est là que quelque chose change.

Une nouvelle forme de libération, non pas d'indifférence, se produit. Je sentais que l'essence de ce que je cherchais dans la vie était déjà là depuis le début, et que je n'avais plus besoin de mes expériences alcooliques pour m'en approcher. Au contraire, je sentais dans mon corps même que chaque goute d'alcool m'en éloignais. Si je buvais une once d'alcool, comme dans un réflexe, comme un besoin insatisfait, je sentais littéralement mes cellules refuser le poison. Je sentais mon esprit se contracter et se fermer.

Dorénavant, il se produit cette chose étrange en moi. Chaque jour, j'ai une sorte de très faible envie d'alcool. Une vieille habitude. Comme pour améliorer ou augmenter la beauté, la profondeur de l'existence, de l’expérience de la vie.
En même temps, je sais intimement que si je prend une seule goute d'alcool, cette beauté va s’évanouir, et sa subtilité, sa profondeur vont m'échapper pour des heures interminables et perdues.
Parfois, je me laisse aller à ce verre qui m'appelle. Et les beautés subtiles disparaissent instantanément. Mon esprit se ferme, ma volonté s'effondre. Et je sens mon corps lutter contre le poison, aussi faible soit la dose.

Et plus le temps passe, plus les jours passent et plus l'appel de la boisson se fait lointain et nocif.

C'est l'effet le plus merveilleux et le plus inattendu, que j’expérimente chaque jour. Mon corps et mon esprit demandent de plus en plus faiblement un peu d'alcool puis dans un même mouvement, à sa seule évocation, rejettent avec de plus en plus de force la seule idée d'absorber ce poison maudit.

Ainsi, après être passé par la surprise et le choc de l'absence de besoin d'alcool de plusieurs mois, puis par une phase de manque de quelque chose d'indéfini qui s'est traduit par la boisson pendant des semaines et qui s'est révélé un échec, ou plutôt la confirmation d'une impasse, je me retrouve seul avec moi-même et ma conscience.

Et cette conscience aiguisée que j'ai tour à tour essayé d'affuter encore ou de faire taire, cette conscience maintenant ne peut plus et ne veut plus avoir affaire avec la substance alcool.
Je vis la profondeur et la beauté de la vie à chaque instant, de plus en plus libre, chaque jour d'une nouvelle façon, chaque jour avec ses mystères et ses questions, ses incertitudes, ses doutes et ses vérités profondes dont je ne me coupe plus, ni ne cherche à en atténuer ou augmenter le sens ou la puissance.

Merci à Olivier Ameisen, sans qui rien de cela n'aurait été possible.

Salut Olivier

Je viens de découvrir ton existence par tes petits mots laissés un peu partout sur le forum.

On ne peut pas te rater aujourd'hui !

J'ai découvert ta musique aussi, un peu trop techno pour moi.

J'ai lu ton premier post et ton dernier

Belle plume aussi.

J'ai vu ton inconstance avec le forum. J'ai cru comprendre que tu agis de même avec le baclo, dommage.

Mais tu sembles avoir réussi alors qu'une des clés de la réussite est la régularité.

Il faudrait que tu rafraîchisses notre savoir en mettant noir sur blanc où tu en es avec le traitement.


Porte-toi bien,
Albéric

Bonjour Olivier,

C'est toujours avec un réel enchantement,
un plaisir sincère de lire tes posts.

Et aucune surprise de découvrir
ce que tu nous racontes aujourd'hui.

Un parcours typique?
Une Indifférence typique?

Cela ne pouvait pas coller à l'image
que je me fais de toi...

Toi, l'électron libre,
l'artiste à fleur de peau,
le goûteur de tous les excès,
il ne pouvait en être autrement !

L'essentiel est que si tu te perds (un peu)
que tu t'y retrouves par la suite.

L'important est que si tu retrouves le chemin
est de ne pas te perdre, TOI !

ENJOY !


Une Valse de BISOUS.

Salut Olive !

Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

Que j'aime cette litanie

Je n'ai pas pensé a cette signature mais elle est en tout point adaptée !
je m'en vais découvrir ton fil.

Et au passage, comme tu nous le conseil dans ton premier post (je m'y suis reconnu en de nombreux points (comme je suis certains beaucoup ici)) Je remercie ta moitié pour ta présence en ce jour sur ce forum
Il existe des diamants a l'état brut...

Je tiens egalement a te remercier car grâce a ta belle plume, tu as su mettre des mots sur mon vécu avec ma tendre et douce et son désarroi a vouloir mais ne pas pouvoir m'aider comme elle le souhaitait !

Bonne journée.

Edit : Ca m'aurait bien fait délirer de causer avec toi et fripounne d'ordi et de progra', de TO7 à MAC en passant par le PC AT et 386 j'ai en soupé ! Aout 2013 et j'ai loupé tout ça ? Pfff suis vert... Aller je continu .. Page 2 !

Fil lu ! Si si
En vrac ce que je retiens de ton fil !

Trop beau ta rencontre avec ta chérie !
l'indiff' en 5 jours !!! OMFG ! Bravo !
Ton tableau de suivi baclo ! :o
Le mode préparatoire quand tu te lançais dans les travaux ^^ (A mettre en commun) lol

- En commun :
une femme merveilleuse.
Dune 9X l'intégrale inclu les ouvrage du fils Évidemment !
les floyd.
les ordi des le plus jeune age.
l’entreprise et les emmerdes qui vont avec.
l'indifférence.
les grands espace : toi le canada, moi la Laponie
La nature


Le canada :
- Bouhou ! Le vilain H4ck3r ! C'est mal ! C'est la prison au canada
- la photo avec les loups : Magique !!!

tes Œuvres :
- ton dessin du 31/08/13 ! WAHOUuuuUUUU !
- Magnifique Chani :
Chani s’approcha : « Veux-tu que je me retire, Muad'dib ? » Il la regarda. « Te retirer ? jamais tu ne quitteras mon côté. »


et voila, j'en suis a la 7eme page ...
je me la garde pour demain !
Bonne soirée !

17 titre plus loin on Souncloud : Ce que je retiens
astralmix
mental wrap
Happy Face => intéressant ! Accrocheur !
911 in the Psy ... ! J'adore !
roots forest ... planant, le surkiff in my bath

J'aime ce que tu fais en général C'est cool


...