Bonsoir Zora
Pour te répondre je reprends le message que j'ai posté sur mon fil.
Lorsque j'ai commencé à prendre du baclofène, je me suis dit que je devais le dire moi-même à mes enfants car je ne voulais pas qu'ils l’apprennent par quelqu'un d'autres.
Pour une de mes jumelles (21 ans), cela a été très facile car lorsqu'elle était en 1ère année de médecine, elle m'avait supplié de me faire soigner pour mon alcoolisme. A l'époque en 2011, je ne connaissais pas encore le baclo mais avait eu vent par les médias d'un médicament qui pourrait soigner. Donc je lui avais promis de me faire soigner dès que je pourrai me procurer le médicament.
Lorsqu'en juin 2013 je lui ai annoncée que j'avais trouvé le traitement, elle a été ravie...
Par contre, lorsque j'en ai parlé à sa soeur (21 ans aussi : normal pour des jumelles

), elle a esquivé, botté en touche. J'ai compris qu'elle ne souhaitait pas en parler; même si quelques mois plus tôt elle avait dit à mon mari qu'elle avait eu honte de moi lors d'une soirée où je m'étais mise "minable".
J'ai respecté son silence mais je lui ai dit qu'elle pouvait venir me poser des questions si elle le souhaitait. Elle n'est pas venue.
Au moins, elle sait.
Pour mon fils, 11 ans, il a toujours vu sa mère boire, il m'a quotidiennement vu avec un verre dans la cuisine et parfois peut-être dans des états pas sympas.
Au début du traitement, je ne lui ai rien dit.
Quand il m'a vu prendre des cachets en juin,et comme j'avais attrapé la coqueluche, il a cru que je soignais cette maladie, je ne l'ai pas contredit.
Ensuite lorsqu'un jour, il m'a entendu dire à mon mari que j'avais RDV à l’hôpital (pour voir mon prescripteur), il a voulu savoir qui j'allais voir. Je lui ai raconté que j'allais voir mon gényco.
Le problème est que 5 fois par jour mon tel sonne pour m'annoncer qu'il est l'heure de prendre le traitement, et là encore mon fils me posait des questions : qu'est-ce qui justifiait les prises de médicament.
Je me suis aperçu qu'il commençait à s'inquiéter : qu'est-ce qui pouvait justifier ces RDV à l'hôpital , les médicaments, les somnolences et les ES de sa mère etc...
Et puis, que lui dire tous les mois pour justifier mes RDV à l'hôpital, lu mentir tout le temps? Non....Pas question !!!!
Donc un jour j'ai décidé de tout lui dire, d'en finir avec les mensonges.
Pour moi il valait mieux que mon petit garçon apprenne de la bouche de sa maman que celle-ci était malade, la maladie s'appelle l'alcoolisme, que je ne pouvais pas m'empêcher de boire, mais que cela n'était pas grave car je me soignais depuis quelques temps. Par contre, il me fallait prendre des cachets plusieurs fois par jour d'où les sonneries à répétition de mon tel portable.
Là mon petit bonhomme m'a affirmé qu'il n'avait pas remarqué mon alcoolisme. Peut-être a-t-il dit cela pour me rassurer....
Quoi qu'il en soit depuis, il me donne mon tel dès qu'il sonne (les cachets sons dedans), il me fait plein de câlins et est content d'avoir été mis dans la confidence. Et il est rassuré, sa mère n'est pas gravement malade : j'ai perdu une amie décédée suite à un cancer du sein il y a 2 ans donc l'alcoolisme n'est rien par rapport au cancer..
Personnellement, je pense que nos enfants sont intelligents, ils peuvent tout comprendre si on leur explique avec des mots simples et dédramatisant la maladie. Par contre, ils m'en auraient voulu de leur avoir menti ou d'apprendre ma maladie et/ou mon traitement par un (ou une) autre.
Bonne soirée Zora
A bientôt
Ebène
Indifférente à 200mg. Descente doucement 10 mg
le 3 avril 2015 : 100 mg ; réaugmentation suite au décès de ma mère à 200mg et descente de nouveau à 60 mg
Il est indispensable de rester TRES vigilant si on ne passe pas à 0 alcool mais c'est pas grave; il faut le savoir c'est tout! />Le nombre d'adhérents fait la force de l'association pour que le baclofène soit reconnu ADHERER ce n'est pas une question financière, chacun donne selon ses moyens