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Baclofène: l'espoir renait

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Avatar de Shadow1099
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  Lien vers ce message 24 Mai 2013, 5:54
Bonjour, j'écris ici afin de faire part de mon expèrience avec le baclofène, aventure qui est loin d'être terminée mais qui me redonne de grands espoirs.
Il y a quelques années, j'ai été victime d'un accident de la route avec un trauma cranien important et séquelles irréversibles. Pour ceux qui ne le savent pas, un trauma cranien entrainent des changements du comportements brusques et incontrôlés, alternant dans mon cas des phases d'euphories et d'agressivité extrême, sans compter des périodes d'insomnies extrêmement éprouvantes.
Les neurologues de l'époque m'avaient conseillé de ne prendre aucun médicament afin que les effets s'atténuent d'eux mêmes. Mais de guerre lasse face aux insomnies et fatigué de ces pensées qui se mettaient à tournoyer dans mon crâne à plus d'heure de la nuit, j'avais fini par sombrer dans l'alcool pour me shooter et m'anesthésier.
Le travail n'aidant pas et étant victime d'une campagne de diffamation et de harcèlement moral par ma hiérarchie car n'appartenant pas au syndicat "au garde à vous" devant les ordres, je m'étais enfoncé de plus en plus dans l'alcool, arrivant à une consommation de 6-7 verres de pastis par soir (et quand je dis 6-7 verres, ce n'étaient pas des doses de bistrot mais des doses bien corsées). S'ajoutait à cela une situation de couple compliquée avec une femme me reprochant sans cesse de ne pas être à son écoute pour X raisons et me claquant à la gueule mon alcoolisme.
J'ai pensé maintes fois au suicide me raccrochant à l'image de ma fille que j'aime tant et à mon devoir de père.
J'aurais pu continuer comme cela longtemps, me détruisant à petit feu. Après tout, personne dans mon entourage professionnel ou dans ma famille n'était au courant, d'autant plus que je suis un assez grand sportif et que je n'étais pas marqué par l'alcool et n'en bois pas en journée.
Mais je savais que ce n'était pas bien, que ce manque et cette panique chaque soir face à la bouteille cellait mon sort, que l'image que je montrais à ma fille qui plaisantait en allant faire les courses en disant ''on va acheter la bouteille de papa" était mauvaise pour son avenir.
Mais je n'arrivais pas à m'arrêter par moi même.
Trop de soucis, trop de poids.
Le boulot étant devenu de plus en plus exécrable, j'ai craqué dans le cabinet de mon médecin traitant avouant tout. Il m'a envoyé devant un psychiatre. J'en ai vu plusieurs depuis. J'ai été diagnostiqué maniaco dépressif avec un bon gros traitement à prendre et multiples propositions d'hospitalisation.
J'ai pris les médocs, me suis calmé pour les phases d'euphorie, mais pas pour la déprime ou l'alcool.
Les psychiatres n'ayant aucune solution pour l'alcool et ayant entendu parler du baclofène sur je ne sais plus quel journal du net, j'ai fait mes recherches et suis tombé sur cette association.
J'ai pris contact et l'on m'a gentillement transmis les coordonnées d'un médecin près de chez moi en me soutenant.
J'y suis allé avec bon espoir en me disant que cela n'allait pas se faire en un jour vu ma dose de consommation.
Le résultat a été au delà de mes espèrances.
Certes, j'ai un peu grillé les étapes en augmentant plus rapidement les doses de baclofène par impatience.
Mais après tout, je ais 90 kg et suis sportif. En un mois et demi, je suis passé de 6-7 verres à deux verres. La semaine dernière, j'ai même eu deux soirs sans alcool. Cette semaine, j'ai enchainé trois soirs d'affilée sans alcool.
Aucun regret, aucun manque, juste cette petite angoisse 'vais je en avoir besoin''? Alors je trouve des parades pour ne pas y penser. Je ne fais pas de sieste l'après midi. Je me démontre physiquement au sport pour être claqué le soir. Je ne regarde plus la télé ou presque mais écoute de la musique douce. J'évite le café (du moins, j'ai réduit de 10/15 tasses à 5, il n'y a que la clope que j'augmente, mais chaque chose en son temps).
Ne pas en consommer ne m'était plus arrivé depuis deux ans au moins où j'avais tenté un arrêt qui avait duré dix jours, contraint par une visite médicale professionnelle prochaine ou des tests allaient être effectués. Cela avait été une des pires périodes de ma vie avec des nuits blanches de manque.
Tandis que là, non, c'est naturel. Je ne sens pas le manque. Je dors mieux. Je suis plus calme, moins irritable. Et je ais évidemment des économies... Je ne sais pas si ce soir je vais boire. J'espère que non. Mais si je dois en reprendre, ce n'est pas grave, je n'ai plus cette angoisse, je sais que je peux arrêter dès le lendemain. Je n'ai pas encore atteint la dose de 180 mg qui est censée être la dose constatée pour le sevrage. Je n'ai plus d'angoisse. Je sais que je vais y arriver.
Merci à l'association pour cet espoir qui renait.
Merci à l'association pour cette nouvelle vie qui se profile devant moi.
Message édité 1 fois, dernière édition par Sylvie, 24 Mai 2013, 8:35  
 
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Avatar de Frankolo
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  Lien vers ce message 24 Mai 2013, 6:34
Bonjour à toi,

Lire ton témoignage de bon matin m'a fait un bien fou.
Très vite, en te lisant, on a envie de t'aider, et très vite aussi, on voit ce que tu as fais pour t'aider toi-même.

Je te félicite pour ton courage et ta détermination, et j'ai envie de te féliciter aussi pour ce qui commence à ressembler à une belle réussite.

A propos du baclofène et de tes ressentis.
On doit monter la dose régulièrement jusqu'à atteindre une libération, celle où le besoin de boire, la nécessité, a disparu.
Il n'y a pas de dose prévue à l'avance, 30, 100, 180 ou 400mgs, et ça ne dépend ni du poids, ni de ta consommation passée, c'est une certitude médicale.
Il est probable que tu sois déjà arrivé à ta dose seuil (celle qu'il te fallait), ça dépend peut être d'un ou deux détails.
Est ce que le sport que tu fais et ces efforts sur toi sont une façon de palier à l'alcool ou une démarche globale de reconstruction ? (Je penche pour la 2)
Tu as passé deux jours sans boire, cela t'a t-il demandé un effort particulier, difficile ?
Si ce n'est pas le cas, et bien le baclofene a fait son boulot, et il ne restera que quelques petites habitudes à gommer si tu veux te débarrasser de ces 2 verres s'ils reviennent un peu trop souvent à ton goût.
Mais si tu te sens libre et que ces deux verres ne te posent pas de problèmes, tu peux les conserver, bienvenue dans les normes OMS.

As tu des effets secondaires ou indésirables pénibles ou tout roule de ce côté là aussi ?
Je serais d'avis de patienter quelques jours avant de continuer à monter, pour voir ce que donne encore quelques jours sans alcool.
Tu es probablement déjà sorti de prison et tiré d'affaire.

Passe une excellente journée et bienvenue parmi nous.


" Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté... " Henri Jeanson
 
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  Lien vers ce message 24 Mai 2013, 8:25
Bonjour,

Merci pour ton témoignage.
On peut dire que c'est tout bénéf.

D'accord avec Frankolo, attends encore quelques jours pour voir ...

Mais si tu n'as plus de manque, plus besoin, plus envie de boire, il semblerait bien que tu sois guéri.
Y penser encore et s'inquiéter un peu de ce qui va ce passer le soir en rentrant est normal.
Petit à petit tu vas t'habituer à cet état de fait et tu n'y penseras plus.

C'est une très bonne chose aussi de trouver des ruses pour déjouer les habitudes voire déritualiser les situations dans lesquelles nous buvions.


Le p'tit il dit : Fuck you !
 
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  Lien vers ce message 24 Mai 2013, 9:21
Pour repondre aux questions, les seuls effets secondaires indésirables sont d'une part un bourdonnement à l'oreille en cas de fatigue, mais jer m en fiche et une désinhibition plus forte à mettre en lien avec ma maladie, mais les autres medocs y palient. Pour le sport, j'en pratique depuis de Nb années. Là, je change juste le programme pour etre plus fatigué. Je fais plus de cardio et moins de travail de force. Et ca ne fait pas deux jours mais trois. Les deux jours, c'était la semaine derniere. La seule inquiétude que j'ai le soir est: vais je tenir ler challenge? Ce n'est pas un manque réel bien que le manque de confort de l'alcool puisse un peu me manquer puisque je me remets à réfléchir à pleins gazs, d'où cette parade de me crever physiquement pour etre cassé le soir. Je me doute bien qu'il y aura des rechutes. Mais je n'appréhende pas. Je sais que je suis sur la bonne voie. Je n'ai plus besoin d'alcool et je prendrai le temps qu'il faut. Trois jours, c'est déjà un record et un bonheur pour moi sans compter la baisse de volume bu.
 
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  Lien vers ce message 24 Mai 2013, 9:43
Je précise qu'au départ, j'étais moyennement convaincu. Comme bcp, je me disais, l'alcoolisme, c'est une question de volonté. Sauf qu'il y a deux ans, j'ai vu qu'il n'y avait pas que cela. Puis je me suis dit qu'avec les doses d'anxyolitiques, d'antidépresseurs et de psychotropes, cela allait passer. Ca a un peu baissé puis c'est revenu. Alors je me suis dit au vu des temoignages, tentons quand même. Et là, forcément, je ne peux qu'être convaincu. Le seul bémol, les pharmacies qui tiltent vu les doses. Mais ce matin, je suis content, la pharmacienne s'est plantée et m a filé presque le double de ce qui est prescrit. Donc si j'ai un retard de un jour ou deux avec le toubib, ce ne sera pas grave, j'ai la réserve et ca me permet de destresser avec le planning. Pour le moment, j'en suis à 160. J'ai commencé le premier soir sans à 150. Je continue progressivement et suis les indications du médecin.
 
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  Lien vers ce message 24 Mai 2013, 10:05
Une fois que tu es indifférent à l'alcool, il n'y a pas de rechutes .. sauf si tu arrêtes trop vite le baclo.
Tu peux continuer à consommer de l'alcool parce que le baclo ne l'empêche pas mais ce n'est plus pareil.
Tu n'en as plus besoin, ce qui ne t'empêche pas de te murger si tu le souhaites pour une raison quelconque


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 24 Mai 2013, 11:50
Pour ces trois jours, justement, je me suis trouvé assez indifférent à l'alcool. Donc, c'est pour cela que j'ai bon espoir.
 
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Avatar de Shadow1099
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  Lien vers ce message 25 Mai 2013, 7:35
hier soir, nouvelles mitigées du taff. Coup de pression devant la bouteille. Puis je me suis mis à tenter de me souvenir du goût de l'alcool et de l'ivresse, et puis non, je n'en avais plus envie. Et de 4!
 
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  Lien vers ce message 25 Mai 2013, 20:11
Bonjour Shadow,

Magnifique témoignage de réussite que tu nous apporte là.

En ce qui concerne ta consommation résiduelle d'alcool, j'ai presque envie de dire que c'est gagné, il faut laisser un peu de temps devant toi pour en être certain, mais cela semble extrêmement bien engagé, sachant de surcroit ta victoire complémentaire d'hier soir : encore dépendant, tu y aurais cédé.

Il est fréquent que nous ayons recours à 20mg de plus que notre dose seuil d'indifférence à l'alcool, afin de conforter celle ci. A toi de voir, je suis plutôt pour, sachant que tu te questionne encore (qui ne le ferait pas?).

Sache que nous sommes nombreux ici à pouvoir répondre à tes interrogations si tu le souhaite.

Amicalement


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  Lien vers ce message 01 Juin 2013, 8:24
Mine de rien, ca fait dix soirs sans alcool. Quand je pense aux économies: une bouteille de pastis 2 litres me faisait quatre jours. J'ai encore des tentations mais je résiste en me rappelant le goût de l'alcool et les sensations d'ivresse. Dans ces moments là, je me dis que cela ne vaut pas le coup de replonger. Par contre, mon Medecin m a confirmé que le poids et la consommation jouaient aussi sur la dose de baclofene nécessaire. Donc malgré mon sevrage, il augmente la dose légèrement et progressivement. Je suis scrupuleusement, je suis motivé, ca marche pour moi. Mais je confirme que le baclofene ne fait pas tout, notamment au niveau des raisons profondes de l'alcoolisme. J'ai tenté d'arrêter l'anxÿolitique, mal m en a pris, les insomnies et les angoisses sont revenues comme avant l'alcoolisme. Mon médecin m a dit de reprendre en moindre dose, que l'on attendrait le sevrage du lysanxia plus tard.
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2013, 11:43
Bonjour Shadow,

Tu as quelques tentations, mais tu luttes beaucoup, ou c'est facile?

En ce qui concerne le dosage de Baclofène, il ne dépend ni du poids ni de la consommation.

Mon compagnon pèse près de 20kg de plus que moi, buvait 1 à 2l de Whisky minimum par jour, moi 2l de bière et 1 bouteille de vin, et nous nous en sommes tous les deux sortis au même dosage ;)

Ce n'est pas mon seul exemple qui fait foi, bien entendu. Ici nous voyons tous les dosages et toutes les consommations. Il y a une moyenne de seuil d'indifférence à l'alcool, qui est aux environs de 140mg, toutes catégories confondues.

L'essentiel est de trouver TA dose de Baclofène.

10 jours sans boire, c'est génial!


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  Lien vers ce message 02 Juin 2013, 8:27
hier, grosse tentation depuis le début de l'après midi en raison du beau temps, de la fatigue et des diffamations au boulot qui me parviennent. Le soir, non. Je lutte, mais ce n'est pas insurmontable du tout. C'est comme une envie de chocolat. Du coup je triche un peu. Je suis censé prendre huit comprimé le soir. J'en prends six au repas, puis 1 au milieu du film, ce qui me fatigue encore plus mais me calme, et 1 dernier lorsque je sens que je suis vraiment fatigué. ça m'achève. Mais du coup, je dors 6H30 par nuit. ça revient. Hier, non, je n'ai pas cédé malgré la tentation. 11 jours je crois. Je ne sais même plus exactement...
 
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  Lien vers ce message 02 Juin 2013, 8:36
autre chose me concernant, je suis rapidement addict à toute forme de drogue (sauf le cannabis, j'ai tenté étant jeune, cela ne m'a jamais rien fait heureusement, je fais partie des 20 pc de la population insensible...). Le café, je supprime à partir de 14 heures maintenant. Mais je m'enchaine dans la matinée une dizaine de tassess facilement. Avant, avec l'après midi, c'était pire. Sans compter les boissons énergétiques pour le sport. La bouffe, c'est pareil. Je dois me contrôler sinon c'est l'hécatombe pour le frigo... La clope, j'en suis à presque deux paquets par jour, et j'augmente. Mais chaque chose en son temps. Je chercherai à baisser plus tard une fois ce problème d'alcool passé. Les anxyolitiques, le lysanxia plus précisément, j'ai connu la semaine dernière des états de manque. J'ai ralenti, sachant qu'au début de mon traitement j'en étais à trois comprimés par jour. Là, j'en prends seulement en cas de besin le soir, environ une fois tous les trois jours si les insomnies me guettent. ça va encore. Le sport, je ne peux m'en passer sous peine de déprime. Le sport libère l'endomorphine je le rappelle. J'en fais en temps normal 6 à 8 heures par semaine. Avec mon arrêt maladie, ne pouvant aller à la salle qui est sur mon lieu de travail, j'en fais moins et chez moi. J'ai changé le programme pour un plus cardio mais moins lourd. ça comble un peu le manque. Le boulôt, j'enchaine les heures supplémentaires. Le syndicalisme, c'est en dehors du boulot, je me fais "engueuler" par nombre de gens disant que je suis un taré, mais je ne peux m'empêcher d'aider mes collègues. Sans compter l'association de parents d'élèves, l'association sportive et les forums de discussion dans lesquels je participe. Je suis un hyper actif selon certains...
 
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  Lien vers ce message 08 Juin 2013, 6:29
Mine de rien: 18 jours sans une goutte d'alcool! Record battu et sans contrainte particulière. Et dire que certains vont encore prétendre que ce médicament ne marche pas...
Un autre petit effet secondaire, mais pas gênant. Les dernières nuits, j'ai énormément transpiré, à m'en réveiller littéralement en nage le matin. Le toubib me dit que c'est bon signe, que c'est le corps qui se débarrasse des toxines et qui se fait lui même le sevrage. Je ne sais pas à partir de combien de jours l'on peut dire que l'on est guéri ou presque, mais je suis en excellente voie.
 
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  Lien vers ce message 08 Juin 2013, 19:14
Bon...Y'a deux écoles pour la transpi!

La première, oui, on se détoxe, donc on se vide de toute la m**** accumulée.

Mais, il s'agit aussi d'un es du Baclofène.

Oui oui, au bout d'un an et demi ++ presque 2, j'ai encore des nuits trempées de sueur... C'est bel et bien un es du Baclofène, qui pour le coup, ne m'a jamais laché... Mais tant qu'il ne s'agit que de ça, ça me va ;)

En tout cas, 18 jours sans alcool et sans contraintes... C'est quand même un bon signe d'évacuation de la maladie!

A tout bientôt


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gad
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  Lien vers ce message 09 Juin 2013, 8:46
Salut Shadow

Pour l hyper sudation nocturne, tu peux essayer de prendre 10 mg avant de te coucher.

Soit tu les décales d une de te prises si tu te sens de le faire, soit tu les prends en plus.

Ce n est pas garanti à 100% mais fais le test sur une nuit ou deux et redis nous
 
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Avatar de Shadow1099
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2013, 11:05
Pas une goutte d'alcool depuis presque six mois. Hier soir, j'ai "retenté" à l'enterrement d'un membre de ma famille. Et bien je suis bizarrement content. Bilan: deux coupes de champagne, deux petits verres de vin blanc, un petit verre de vin rouge. Certains vont dire que c'est beaucoup mais pas tant que ça vu mon expèrience passée. Jadis, j'aurais fait au moins le double ou le triple en cherchant l'ivresse. Là, j'ai été capable de stopper les quantités dans les verres pour ne pas les remplir à ras bord, loin de là, à peine à moitié, et surtout stopper quand j'ai senti l'ivresse commencer. En rentrant chez moi, alors que jadis j'aurais continué et me serais achevé, je n'ai rien pris alors que j'en ai à disposition, et surtout, je n'ai même pas eu envie. J'ai pu déguster du champagne et du très bon vin, modérément, et j'ai pu m'arrêter sans me faire violence. Aujourd'hui, je n'en ai même pas envie. Je maitrise et je crois que c'est plutot bon signe.
 
gad
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2013, 11:26
Bonjour Shadow

De bien bonnes nouvelles !!!!!! Voilà c'est ça l'indifférence, avoir la possibilité de choisir le moment où l'on boit et en quelle quantité.

Si tu peux passer ici compléter le petit qestionnaire

Et nous dire où tu en est avec le baclo

Félicitations !!
 
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2013, 11:28
Très contente de ton retour parmi nous, tu me manquais, on s'est fait beaucoup de MP.

Oui l'indifférence est bien acquise, du reviens avec de bonnes nouvelles en plus !

Comment tu vis ton indifférence, ça se passe mieux avec ta famille ?

Gros bisous
 
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Avatar de Shadow1099
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2013, 11:58
forcément, ça se passe mieux en général. Déjà je fais des économies... Et je n'ai plus ce stresse morbide en rentrant le soir de me demander si j'aurais assez pour me shooter. Les réveils sont forcément plus simples aussi... En parallèle, amélioration de mon état en général. Quasiment plus d'antidépresseurs, juste une petite dose de temps en temps pour le sevrage car on ne peut arrêter d'un coup après une si longue période sans effet secondaire comme les vertiges. Plus aucun psychotrope ou anxiolitique. J'ai même subi une trithérapie le mois dernier à cause d'un accident m'ayant exposé à du sang contaminé par le VIH et je n'ai pas replongé ou senti d'effets à ce niveau là.
ce qui m'impressionne est que j'avais peur de regoutter à l'alcool. Me connaissant, j'évitais bien sachant que j'avais arrêté plusieurs fois la clope et que je reprenais sans cesse et beaucoup d'un coup. Je pensais qu'un verre et ce serait la rechute, surtout qu'avec l'hiver revenant, ça me redonnait un peu envie certains soirs. Mais là hier, j'ai pris le champagne sans y penser vu les circonstances. Une fois avalé, je me suis rendu compte. Je me suis alors dit que c'était le moment de tester. A part l'appréhension de replonger, je suis très très satisfait. Je me suis arrêté naturellement considérant logiquement qu'il ne fallait pas abuser. Et surtout aucune sensation de manque, d'aller encore plus loin pour m'anhestésier comme avant. Jadis, j'aurais pris les deux coupes de champagnes, trois verres de vin blanc pleins, trois verres de rouges pleins, voir quatre, un digestif, et je serais revenu chez moi pour me finir au pastis et me cramer le cerveau. Là, non. Juste apprécié le goût de bons vins, et puis arrivé à un certain stade, la voix de la raison qui me dit stoppe, ça suffit, il va falloir rentrer chez toi, n'abuse pas. Ensuite dodo sans y penser. Je n'étais même pas îvre, juste un tout petit peu gris. En fait, je n'ai même pas réclamé, la personne distribuant les vins m'en mettant naturellement, je le stoppais une fois le verre suffisamment rempli selon moi. A la fin, j'ai même refusé de continuer. Avant, je n'aurais jamais pu. Pour moi, ce n'est pas encore tout à fait l'indifférence car il y a encore cette petite voix dans ma tête qui me tente, mais l'autre voix de la raison est plus forte. Et c'est énorme pour moi. Et aujourd'hui, je ressens que je n'ai pas besoin de boire et que je ne le referai pas avant un prochain évènement important comme une fête. Je ne le referai jamais sans une réelle raison comme avant, jamais plus juste pour dormir et oublier.
 
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2013, 12:07
pour le questionnaire, je l'ai déjà rempli.
 
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2013, 12:10
pour le baclo actuellement, c'est compliqué. J'ai testé, je pourrais en prendre que 20 mg, cela me suffirait. J'ai testé un soir sans rien, mais je sentais un manque, donc j'en ai pris 20. Amplement suffisant. Mais j'essaie d'en prendre plus le soir mais pas pour l'alcool. j'ai une blessure dû au sport à l'épaule. Et le baclo me permet de diminuer considérablement les douleurs et de continuer à m'entrainer. Donc j'en prends en moyenne haute environ 80 milligrammes. Mais je le répète, 20 mg sont suffisants pour me sentir bien par rapport à l'alcool.
 
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2013, 12:23
Coucou,

Pourquoi es tu redescendu aussi bas en si peux de temps?????

Si tu as une petite voix qui te tente encore à mon avis, augmente ! Ne prends pas de risque avec Mr Baclo !

Pourquoi tu n'en prendrais pas 20mg ou 30mg à vie ?

Tu m'as raconté tout ce que tu as fait, et avec le métier que tu fait (chut, j'en dirais pas plus...) T'es quand même mieux maintenant non ?

Gros bisous
 
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  Lien vers ce message 16 Novembre 2013, 0:41
je suis descendu bas assez vite, mais étais monté assez vite aussi. Mon gros problème était de m'endormir. L'alcool me servait d'anxolitique. Une fois passé le cap de pouvoir dormir sans alcool pendant plusieurs semaines ou mois, je peux descendre sans y faire vraiment attention. ça doit dépendre des gens et des raisons de l'alcoolisme. Je ne buvais pas en journée, juste le soir pour m'anhestésier le cerveau comme je l'ai dit... En journée, je bosse, je fais du sport, ai des activités. Je suis réputé pour être un hyperactif. Quand on a l'esprit et les mains occupées, on ne pense pas forcément à boire, du moins dans mon cas.
 
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