Mimi, avant les évenements récents, je sentais que ma bipo entrait en phase dépréssive, boostée par les soucis persos, la solitude humaine (mes amis ont leurs vies, leurs familles et je n'aime pas appeler au secours).
Pour ce qui est des AD, j'en ai essayé plusieurs, sauf les tout récents genre xeroquel, mais ça a été la cata à chaque fois, je ne les supporte pas! Je compensais sur les benzos (j'ai été accro au valium il y a longtemps), et mon psy voulait me mettre sous lithium, qui est loin d'être anodin; 2choses: J'ai un traitement au long cours qui est totalement incompatible, et surtout, j'ai vu et soigné les zombies sous lithium: Tu les pose là , une heure après ils y sont toujours; Incapacité totale d'effectuer les tâches vitales, c'est bon en milieu hospitalier (j'ai un super ami qui a pris sa retraite anticipée à cause de ça).
Oui, ce qui me manque, c'est les contacts IRL; Je peux passer 8 jours sans que personne ne vienne me voir si je ne fais pas le premier pas! Je rêve de nuits à jouer au tarot, de balades en groupes (mais c'est l'hiver), d'aller me poser qq jours chez de vrais amis, aussi, pour ne pas mendier, je fais le dos rond, je pleure parfois, et je rumine le passé, ce qui est désastreux.
J'ai des envies de défonce, de codéine ou autres opiacés -mais ce ne sont que des envies, je ne passerai pas à l'acte-, tu sais ces choses qui montent et te rende indifférent à tout.
Mais ma victoire sur l'alcool me montre que je suis fragile, car je n'ai plus d'anesthésie à part un peu d'aprazolam et de théralène le soir, et, là ou dans la vie active les occupations forcées font obligatoirement passer le temps, là , ce fameux temps c'est ruminage, chagrin, bref déprime.
Je ne peux même plus m'occuper des autres, sortir (entre les lieux inintéressants et ma bulle auditive), je me replie!
Oh c'est ça d'être bipo, on finit par prévoir (sauf pour les phases maniaques qui elles ne préviennent pas), mais se dire ça va passer en pensant que "les autres" sont en pleins préparatifs de fêtes, ce n'est pas glop, même si je ne suis pas fana de noël et le premier de l'an.
Ce samedi et l'autre d'après, j'y compte beaucoup, même si je sais que revenu dans ma solitude je serais triste, mais peut-être que je poserai des bases, à condition de surmonter le noir ambiant.
Dur à expliquer tout ça, mais encore plus dur à vivre.
gros ziboux vespéraux
