Un grand merci pour vos retours spontanés (à ce point tannés ?), je suis content de voir de nouvelles têtes et je suis rassuré aussi d'en retrouver de plus familières.
Tu me flattes en long en large et en travers Sylvie ! Si je sourie je prends.
J'irai faire un coucou chez les autres comme c'était parfois l'usage et ici essayer de discuter un peu avec les retours de Lee et d'Ed, et j'imagine que personne ne s'en sentira vexé.
Pourquoi heureux ? Bonne question et en m'appelant à y répondre tu m'engages à m'y retrouver, j'apprécie ta délicatesse pour ne pas dire plus à sa juste valeur.
J'étais tout seul au milieu du Lac Nicaragua sur l'île d'Ometepe, je me baladais avec une moto et je prenais des images et du son, tranquille, peinard, personne pour me dire ce qui était bien ni mal, ni combien ni quand, ni comment ni pourquoi, et je me sentais dans mon élément. Mes enfants me manquaient un peu sinon je serais peut-être resté là bas, va savoir. J'ai pris la photo moi-même, narcissisme ? J'en sais rien.
Bon pour l'anecdote, une heure avant j'ai pris une grosse pelle à moto, sans trop de dégâts, j'avais les images (trop marrant) sur gopro, mais le Pacifique a dévoré le tout.
Maintenant voilà. Est ce que je suis moi aussi au milieu du gué ? Est ce qu'on n'est pas tous destinés à lutter jusqu'au bout contre nos penchants et notre maladie sans avoir le soutien du traitement ? Si on s'en détache, comme tu l'as fait et comme je l'ai fait, est-ce qu'on est perdu ?
Franchement il y a de quoi discuter. On va prendre juste ma dernière question parce que c'est la plus facile. Là, à baclo zero, c'est tendu. Ma force et ma confiance sont incomparables avec ce que je vivais il y a 4 ans, mon appétence est cent fois moindre, mes rapports sociaux sont mille fois plus riches et mille fois moins problématiques. Mais ! Le contexte, et moi. Je ne peux pas tout balancer sur le contexte, que je produis ou génère en grande partie malgré les responsabilités qui ne dépendent plus ou moins pas de moi, de nous. Mes amis aiment tous, toutes, bien boire et bien manger et ça me convient comme ça. Bien sûr qu'en plein ramadan au Maroc (ou ailleurs), ou dans une plantation de bananes à l'autre bout du monde chez quelqu'un qui n'a pas d'alambic la question se pose moins. Je n'ai jamais été indifférent à rien ou presque alors la question se pose vingt fois avec moult précautions. Je me suis tellement détaché de l'alcool en regard de ce que j'ai pu être que le miracle, un mot que je déteste, a presque eu lieu.
Mais sans support je galère un peu et je me pose trop de questions pour que ce soit totalement honnête et limpide aujourd'hui avec le test grandeur nature que je me suis imposé.
Je remets mes couilles sur le tapis et on discute.
J'ai passé trop de temps à encourager et rassurer des gens, à essayer de trouver des mots aux maux, encore une fois avec plus ou moins de succès, parfois avec prétention à me relire...un peu. Je souris de vos mots, beaucoup moins des miens. Vous avez été indulgents souvent.
Mais oui tout ce temps passé ici me donne envie de relancer ma machine, je sens que je peux partir en Live et si oui je tiens ma barque, faut se surveiller un peu comme on dit.
Je sais bien que tout ça est un peu embrouillé ou mal embouché mais voilà, je ne suis plus celui que j'étais et pourtant sur plein de points je suis nettement mieux.
Comment appelle-t-on cette carabistouille ? :-)
Pour les échanges on est en plein dedans, j'ai envie de poser des questions aussi à vous mes interlocuteurs privilégiés mais comme de juste, je le ferai sur vos fils, si enfin je vais au bout de mes promesses, ce qui n'a jamais été vraiment mon fort en fait, quel que soit mon degré de sincérité qui est plutôt respectable.
Bises
" Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté... " Henri Jeanson