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L'alcoolisme est-il une maladie ?

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Avatar de PierreEau
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 0:55
J'aimerais lancer un débat sur le thème de la maladie ou de la non-maladie alcoolique ?
Plusieurs intervenants sur les forums parlent de maladie mais en est-ce vraiment une ?

Pour nourrir le débat, voici quelques liens:
Une entrevue avec un professeur de travail social qui a écrit un livre sur le sujet:
http://www.uqam.ca/entrevues/2007/e2007-086.htm
Un texte complet de Claude Béraud qui penche aussi pour la non-maladie:
http://www.claudeberaud.fr/?49...pas-une-maladie

Et de l'autre coté, nous avons notre cher OA:
http://www.parismatch.com/Actu...aclofene-145953
Et les AA bien sûr.
Message édité 2 fois, dernière édition par PierreEau, 21 Décembre 2013, 0:56  

Seuil à 290mg (pas sûr), en descente...
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- Pierre Falardeau, cinéaste québécois controversé mort en 2009
 
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 10:12
Bonjour,

Pour moi, il n'y a pas de doute:
l'alcoolisme est une maladie!!!

Je ne comprends pas le sens de ton débat!!!!

Biz
Isa


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Avatar de Azama
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 13:26
L'alcoolisme est une maladie acquise, qui se soigne avec un médicament appelé baclofène.
Si tu veux la "preuve" du contraire, tu trouveras des tas de sites, forums affirmant le contraire; Mais n'y parles pas de baclo, ils sont intolérants et c'est le diable.

C'est de ça que tu veux parler?


"La musique? C'est de la sculpture fabriquée avec de l'air!" Frank Zappa.
 
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 15:32
La compréhension des causes de l'alcoolisme est encore parcellaire.
Avez-vous lu les articles proposés ?
En traitant l'alcoolisme de maladie on déresponsabilise l'individu alcoolique et soit on met tout entre les mains d'une puissance supérieure comme les AA ou notre corps entre les mains d'un médicaments. Beaurepaire le dit, sans volonté, le baclofène ne peut rien sinon faire diminuer la consommation. L'utilsation du baclofène est prometteur mais il reste encore beaucoup de recherche avant d'en comprendre le mécanisme d'action.
L'alcoolisme est mutifactoriel, il y a une part de génétique, une part psychologique et une part environnementale ou sociale.
En ce domaine, je crois qu'il faut cultiver le doute, comme en toute science qui progresse.
Voilà ce que je voulais susciter comme débat.


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Avatar de gégé 50
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 15:50
bonjour pierreO
c est un débat ininteresant
pour ma part je te suprime de mes surveilles
je ne veux pas crée de polémique
bon weekend Gégé
 
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Avatar de Célestin
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 17:02
Bonjour,

Tout d'abord Beaurepaire ne parle pas de volonté mais de motivation. Et de ce que j'en ai retenu, il dit que certains échecs lui semblent imputables à un manque de motivation.

Par ailleurs il serait certainement nécessaire de définir précisément ce qu'on entend par maladie, avant de décider si tel comportement en ressort ou pas.

En attendant le baclofène, un neurotrope, est le 1er médicament à présenter une forte efficacité contre l'alcoolo-dépendance : cela mène naturellement à la piste d'un dérèglement neurologique dû à l'alcool.
Message édité 1 fois, dernière édition par Célestin, 21 Décembre 2013, 17:02  

Libéré en octobre 2010 à 150 mg aujourd'hui à 40xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxLe baclofène en clair : un exposé de BeaurepairexxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxMon parcours
 
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 17:08
En ce qui me concerne, je me sens malade de l'alcool alors je pencherais pour la maladie. Et si une molécule comme celle contenu dans le baclofène peut m'aider, alors j'opte pour cette solution. Avec la motivation, je pense que je pourrai y arriver.


120 mg par jour, en augmentation
 
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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 17:21
Pour moi le multifactoriel c'est une tarte a la crème
Du blabla sans intérêt
La dépendance est neurobio, la preuve le baclo la supprime
Une part environnemetable ? L'alcool est présent partout
Une part psy ? Tous les gens a PB ne boivent pas et tous ceux qui boivent n'ont pas de PB
Quand a deresponsabiliser? Cela suppose que ce n'est pas une maladie mais un vice


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 17:31
PierreO, le fait que ce soit multifactoriel est tout à fait possible, et ce que tu allègues est censé.

De ma petite expérience d'infirmier (spécialisé en urgences, mais ayant bossé en psy pour la "gamelle"), j'ai connu un très vieux collègue, surveillant à 2 doigts de la retraite qui m'a montré l'emplacement des cachots-détruits depuis- où l'on mettait aux fers, sur de la paille, avec une vague couverture, les "agités", dont les delirium tremens bien sur.

Cet homme avu arriver une découverte d'un médecin génial, Henri Laborit, qui en 1951 a introduit la chlorpromazine, 1er neuroleptique qui en a vu arriver d'autres, et les mentalités ont doucement changé, et les patients ont pu se passer progressivement de ces accès, dont, comme l'alcoolisme, on est toujours en pleines supputations quand aux causes.

Un homme, un seul, a lancé un mécanisme qui a apporté un relatif confort aux malades, mais bien réel.

Qui renierait de nos jours que les neuroleptiques ne sont pas un progrès? A ceux-là, on leur sélectionne un "bon schizo paranoïde délirant" et on les oblige à vivre ensemble, une semaine, si au bout de quelques heures le cobaye n'est pas mort ou ne hurle pas lui même.

Une soixantaine d'années plus tard, un autre médecin -dont, lui aussi, ce n'était pas la spécialité au départ-, après avoir lu des compte-rendus d'études sur une "vieille" maladie et son effet sur l'addiction à la cocaïne et l'alcool sur des rats de laboratoires... Tu connais la suite.

Maintenant, dans l'état des choses, maladie ou autres allégations, force est de constater que "ça marche", dans un ratio plutôt positif.

Les addictions, en général, quand bien même certaines auraient à voir le génome, donnent des comportements "maladifs". Je ne suis pas né alcoolique, il n'y en avait pas dans ma famille; je le suis devenu, comme j'aurais "pris froid" en me baladant à poil par des températures négatives.

Le froid m'aurait tué, l'alcool était en train; Pas de feu de bois et de sinapismes, pour l'alcool, j'ai fait comme tous les désespérés: Sans toutefois croire aux charlatans et aux cures totalement inutiles, je me suis dit qu'après 15 ans de sevrage du tabac, sur ma seule volonté, et bien je ferai pareil avec l'alcool, vu que j'avais de la volonté!

Oui mais, la volonté, je l'avais avant, or, là, la maladie alcoolique avait abattu mes défenses!

Au début, tous les ans, après les fêtes, je me fesais un mois de janvier "sans"! Normal, j'étais fort!
Mais qu'est-ce que ça me manquait

Puis il y a eu un premier janvier sans abstinence, ou je me suis dit: "Quand je veux j'arrête"!

Finalement, n'étant plus accroché à la vie que si j'avais de l'alcool, il a fallu que je tombe sur le baclo pour arrêter.

C'est long et confus, mais plusque jamais, je suis devenu malade alcoolique, je ne suis pas né ainsi, alors puisqu'il y a une possibilité de mourrir clean!

Un jour, dans les générations proches, on expliquera aux jeunes générations de soignants les "anciens moyens de soigner" l'alcoolisme.. Certains poufferont de rire, d'autres seront terrifiés, une page sera tournée, et une petite partie de l'Humanité aura fait avancer les choses...

Voilà


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Avatar de PascAlbéric
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 18:16
Le jour où j'ai remarqué mon indifférence, ma femme a eu ces mots, ou a peu près : "Alors, c'est bien chimique..."
Donc, elle ne croyait pas au baclofène et pensait toujours que c'était un vice et une question de volonté. Là, elle a eu la preuve du contraire.

C'est chimique, une déficience neuro-biologique et le baclofène est un dérivé aromatique halogéné de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA B). Voilà tout

Capito PierreO ?


Ressources diverses

Comment prendre le baclo ? | le baclofène fait-il dormir ? - Feuilles de route (alcool et TCA) - Outil d'aide à la répartition - Foire Aux Questions - Tout savoir sur le baclofène - Initiation aux TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) - Mindfulness Méditation / Pleine conscience / « Vivre le moment présent » - auto-hypnose - Acides Aminés - autres ressources +/- zen...
Profitez !
 
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 19:05
J'apporte ma pierre à l'édifice

Je pense que mon alcoolisation est venue par habitude, sorties en semaine, apéros fréquents, etc...

Une partie du cerveau a enregistré malheureusement ce besoin et a demandé sa dose continuellement et avec force, pourtant j'ai pu arrêter certaines périodes mais le manque est toujours revenu plus fort

Le baclofene a certainement agit sur cette partie de mon cerveau et a supprimé cet effet de manque, mais attention je suis certain que si je me laisse aller je pourrais replonger, la molécule aide beaucoup mais ne fait pas tout


La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin
 
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 19:32
En effet Azema, si l'alcoolisme est une maladie, comment l'attrape-t-on, comme un simple rhume ?
Il y a parfois une composante génétique (ce qui ne semble pas ton cas) mais de toute façon cela n'est pas prouvé.
Moi je pense que ça a plus à voir avec l'environnement social dans lequel on a évolué ainsi que notre bagage psychologique.
Je viens d'une région où l'on consomme beaucoup d'alcool (Saguenay, Québec) pour ne pas la nommer. J'ai donc été mis en contact très jeune avec des amis qui consommaient beaucoup, donc l'exemple était là. A partir de ce moment j'ai pris l'habitude de boire et ça m'allait bien puisque j'étais très timide adolescent. Je m'exprimais mieux légèrement alcoolisé et j'allais plus au devant des filles. Mon caractère anxieux et mon mal-être (mère dépressive, donc triste) ont été aussi à la base de mon besoin de consommer. J'étais donc un bon terrain pour devenir alcoolique
Pour moi, une maladie veut dire qu'il y a quelque chose dans le corps de déréglé à la base. L'alcoolisme peut créer des maladies (cyrrhose, dégénérescence du cerveau, diabète) mais je doute qu'il soit une maladie en soit, sauf dans sa composante génétique qui n'est pas encore prouvé.
Je ne dis pas que le baclofène n'a pas de pouvoir sur l'alcoolisme. On prends bien de l'acétaminophène pour soigner un mal de tête.
Pour l'alcoolisme comme toute dépendance c'est dans presque tout les cas le symptôme d'un problème psychologique sous-jacent. Si on se contente de prendre le médicament sans aller voir ce qu'il y a causé notre alcoolisme, on risque de ne pas réussir à régler son problème d'alcool.


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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 19:37
Albéric, tout est chimique
Je soigne mon mal de tête avec une molécule chimique mais ce le mal de tête n'est qu'un symptôme dans ce cas.
Est-ce que l'alcoolisme ne pourrait pas être le symptôme d'un problème psycho-social ?
Si je suis amérindien et que j'ai perdu tout référent identitaire et que j'ai été abusé par des prêtres étant jeune, il est fort probable que je devienne alcoolique et violent. Ou est la maladie dans ce cas?


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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 19:48
Vrai Célestin, il parle de motivation. Mais il dit aussi en parlant de ceux qui ont des problèmes psychiatriques:
"On pourrait disserter longuement sur les raisons de cette corrélation. On
rappelle qu’il existe incontestablement une dimension trans
versale de « maladie de la volonté » dans toutes les maladies
psychiatriques. On a vu que pour obtenir un effet optimal du
baclofène, il était essentiel que les patients soient motivés
pour arrêter. La motivation des patients souffrant des trou
bles mentaux peut être diminuée pour toutes sortes de rai
sons ou circonstances : pour des raisons intrinsèques à la
maladie (« maladies de la volonté »), selon le type de mala-
die (effet anxiolytique de l’alcool chez les anxieux, ou anti-
dépresseur chez les déprimés), du fait de troubles de la
personnalité associés (par exemple, alternances idéalisa-
tion/disqualification du baclofène chez les borderline), du
fait de l’observance du traitement (connue pour être particu
lièrement mauvaise chez les malades mentaux en général),
ou encore du fait des bénéfices secondaires liés à l’alcoo
lisme (exposition d’une souffrance pour mobiliser l’entou
rage, etc.). Dans ces conditions, il n’est peut-être pas très
étonnant d’avoir observé une moindre efficacité du baclo-
fène chez les patients souffrant de troubles mentaux"

Pour moi motivation et volonté ne sont pas très éloignés. Peux-tu me dire qu'elle est la grosse différence ?


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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 19:59
Non, pas comme un simple rhume, mais comme des tas de maladies mortelles dues à l'exposition à un facteur, comme par exemple l'asbestose pour les travailleurs de l'amiante, ou simplement la silicose, pour les mineurs, et des tas d'autres cas!
Je ne comprends pas ta démarche refusant qu'une maladie soit due à un facteur déclenchant!

Bien sur, il y a des cirrhoses provoquées par d'autres substances que l'éthanol, des cancers pulmonaires sans tabagisme (encore que là on sait faire un diagnostic différentiel). En bref, renseignes toi sur la différence entre maladies innées et acquises, et si l'alcoolisme était "inné", ce ne serait pas biologique, mais du à l'environnement.

Il y a un peu plus d'un demi siècle, on mettait de la gnôle dans le biberon des bébés pour qu'ils dorment bien; Il y a un siècle c'était des morphiniques, maintenant, le gamin hyperactif, c'est de la Ritaline (une amphétamine-like)...

Bref, quand on ne sait pas, on se demmerde avec les moyens du bord, on "soigne" à grands coups de rebouteux et de charlatans -Qui ne font pas l'amour à l'oeil pour vendre leurs placebos-, Mais pour ce qui est de l'alcoolisme (et ce sera un jour reconnu), seul le baclo fonctionne entre 60 et 80% semble t'il.

Pour les TCA et les autres addictions, je n'ai pas d'idée, le baclo me fait grossir; C'est juste une constatation.

Ouf, je viens d'écrire plus qu'en 3 jours.


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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 21:28
La dépendance est une maladie que l'on développe si on est prédisposé "physiquement" à cela et si l'on touche à l'alcool (pour les alcoolo dépendants)
Or l'alcool est omniprésent et largement valorisé.
Il y a donc peu de chance d'y échapper dans les sociétés industrielles

Quant à chercher pourquoi on a bu, pour moi c'est sans intérêt.
Il y a toujours une raison, trop timide, faire comme les autres, vouloir oublier, etc ..

Pas du tout d'accord, je n'avais aucun pb psys, n'ai jamais pris aucun médoc à part le baclo ni eu besoin de consulter un psy et pourtant j'ai été dépendante.
Mais mon grand père était alcoolique aussi ..

La composante génétique est largement admise m^me si elle n'est pas systématique
Message édité 3 fois, dernière édition par Sylvie, 21 Décembre 2013, 21:29  

Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 22:11
Pas d'accord avec toi Sylvie,
La génétique peut s'appliquer mais pas pour tout le monde et on peut toujours trouvé un parent éloigné qui était alcoolique, ça ne prouve rien car on a pas encore identifié le gène de l'alcoolisme.
Je crois qu'il est trop simpliste de dire que c'est une maladie et qu'un simple médicament va nous arranger ça, ça relève de la pensée magique. Il est vrai que le baclofène est prometteur mais comme en toute chose, il n'est qu'une partie de la solution. Comme pour traiter une dépression, les médocs sont importants mais avec la psychothérapie c'est plus gagnant.
Sur ce merci d'avoir participer à ce débat.
Vous avez répondu à ma question i.e que vous croyez que l'alcoolisme est une maladie. Tout le monde a droit à son opinion. Moi, j'aime bien remettre en question les idées reçus, ça m'ouvre sur d'autre voies. L'espèce humaine en est encore à ces balbutiements concernant les addictions, alors rien n'est encore coulé dans le béton, il y a encore place à discussion.


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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 22:19
Tiens sur la génétique de l'alcoolisme, j'ai trouvé cet article très intéressant:
http://www.pourlascience.fr/ew...genes-19399.php
On y dit qu'il entre autre ceci:
"Pour l'alcoolisme, comme pour de nombreuses maladies, la cause n'est ni unique ni exclusivement génétique. Les causes sont à la fois génétiques et environnementales, c'est-à-dire qu'elles dépendent de facteurs extérieurs. Néanmoins, les gènes, soumis à l'influence de l'environnement, modulent certains des mécanismes qui protègent ou, au contraire, rendent vulnérables. Aujourd'hui, une dizaine de gènes potentiellement impliqués dans le risque de devenir alcoolique ont été identifiés, mais il en existe sans doute davantage… "
Donc on présume que l'alcoolisme est une maladie... mais multifactorielle. Que des gènes ont été identifiés mais pas tous.
J'aime bien apprendre sur l'alcoolisme


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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 22:23
bonsoir pierreO
pour moi lespece humaine est en voie d extinction ce n est pas pareille
ton optimisme est d une autre epoque
 
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  Lien vers ce message 21 Décembre 2013, 22:32
Et un dernier pour me conforter dans l'idée du multi-factoriel:
http://www.lepoint.fr/sante/id...-1625728_40.php
On y dit ceci d'intéressant:
"Pour le chercheur, le déclenchement de l'alcoolisme relève d'une interaction complexe entre facteurs génétiques et environnementaux. L'âge de l'exposition à l'alcool, le milieu socio-économique, les traumatismes, notamment durant l'enfance, les problèmes affectifs ou psychiatriques sont, tout autant que les gènes, des éléments déterminants."


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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 0:27
Bonsoir,

La motivation m'apparaît avoir une dimension de l'ordre de l'enthousiasme et du désir animal, alors que la volonté est à mes yeux plus proche d'une construction intellectuelle.
D'ailleurs il est généralement admis que la dépendance est justement la submersion de la volonté par le produit addictif.

Quant aux causes, on lit beaucoup de vérités révélées, c'est à dire d'affirmations péremptoires. Or à part la piste génétique (héréditaire) qui est scientifiquement testée, le reste ressort de constructions intellectuelles issues des considérations de chacun, sans beaucoup de preuves apportées.

Et de toute façon ça ne me paraît pas si important. Dans le cas où l'alcoolo-dépendance serait la conséquence d'un trauma, eh bien une fois soigné de l'alcoolisme il restera à prendre la mesure de ce qui a fait plonger et d'y remédier. Mais c'est un travail qui vient après, en surplus, et pour ceux qui en éprouvent le besoin.

Par exemple j'imagine qu'on peut trouver des tas de raisons pour expliquer qu'on attrape la tuberculose, raisons psycho-sociales, environnementales ou autres. Il n'empêche qu'une fois cette affection déclarée, on la soigne par le traitement antibiotique adapté et on la guérit.


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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 1:07
Tiens Célestin, j'ai trouvé ça:
"Lorsque l’on parle de volonté, il faut distinguer deux volets : la motivation, c’est-à-dire les causes qui nous conduisent à agir ; et la capacité, c’est-à-dire les moyens psychologiques, physiques, matériels, qui nous permettront de réaliser l’action."

Donc la motivation c'est ce qui nous pousse à agir (l’écœurement de notre statut d'alcoolique) et la volonté c'est notre capacité à agir, les moyens mis en place pour passer à l'action.

Déjà d'avoir choisi le traitement au baclofène est une action, donc un acte de volonté mais est-ce suffisant de laisser le baclo faire seul tout le travail par la suite et d'attendre béatement l'indifférence sans faire un petit effort de notre coté. Je dis ça pcq moi j'ai procrastiner longtemps à faire cet effort et même à 290 mg, le baclofène ne m'aidait plus à réduire ma consommation, même que j'avais augmenté un peu.


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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 1:56
La molécule baclofène prouve statisquement un effet anti craving à terme sur 60 à 80% des patiens alcoolo dépendants traités.
Ce n est pas une pilule miracle qui guéri des névroses, encore moins des psychoses!

Le baclofène est un traitement chimique anti craving d une efficacité aujourd hui averée.
Bien supérieur aux autres traitements concurrents.

La commorbitdité, maladie d alcoolo dépendance couplée à un trouble phsycologique est souvent présente. Donc, le baclofène seul, malgrès son efficacité anti craving, ne peut pas résoudre la guérison compléte du malade.

Souvent, une thérapie psychologique est nécessaire en sus.
Souvent, elle est très efficace, telle une thérapie comportementale cognitive (TCC)

La molècule baclofène n a ni prétention, ni vocation, à soigner à elle seule LA MALADIE D ALCOOLO DÉPENDANCE dans toutes ses complexités !!!

Douter encore, au 21éme siécle qu il s agit d une MALADIE est soit une provocation, une héresie, voir une ignorance de mauvais goút!

Belle continuation
Message édité 2 fois, dernière édition par Esteban, 22 Décembre 2013, 2:05  

"La meilleur façon de s'assurer que l'on abordera la mort sans remords c'est, dans l’instant présent, de se conduire de manière responsable et avec compassion pour autrui" Dalaï-lama

Soyons nombreux et reconnaissants : Adhérez : https://www.baclofene.org/adhesion-a-lassociation/adhesion
https://www.arte.tv/fr/videos/...-la-meditation/
https://nospensees.fr/le-mantr...ue-liberatrice/
https://www.youtube.com/watch?v=h8eIttbSUC4&t=4s
 
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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 2:03
Je viens mettre ma pierre.

Ma dependance à moi, c'etait à la nourriture, du sucré , des glucides.

DAns le sud, on sort beaucoup, on boit du pastaga souvent et du rosé (chaque region son alcool), mon pere a une "petite" propention à bien lever le coude, mais moi, je n'ai jamais aimé le gout de l'alcool en general ni l'effet de perte de controle qu'il avait sur moi. Alors c'est la bouffe que j'ai choisi naturellement (comme ma ptite maman) pour soulager ce malêtre, symptome de mon deficit en gabaB, vraissemblablement hereditaire (mon neveu l'a aussi).

Alors oui, le jour ou mon prescripteur m'a dit que ma boulimie, mon addicition à la bouffe, c'etait bien une maladie et que je n'en étais pas responsable, j'ai été soulagée.

Je le savais au plus profond de moi. Toute ma vie je me suis dite " alcoolique de la bouffe" sans me douter que c'etait VRAI.

Et depuis que le baclo a fait son boulot, j'ai enfin une relation normale avec la nourriture.

Je ne pense à manger que lorsque j'ai faim et je m'arette lorsque je n'ai plus faim.

Et si j'en suis venue à imaginer , il y a 2 ans, que mon probleme etait une addiction, c'est parceque j'ai une tres bonne amie qui etait alcoolique et qui parlait de son probleme exactement avec les memes mots que moi du mien.

Quand elle a gueri grace au baclo (ça fera 2 ans le 25 Janvier), j'ai su que j'allais guerir aussi. Et cela fait 1 an 1/2 !

Pour moi il y a une vraie difference entre volonté et motivation.

La volonté, je l'avais pour plein de choses dans ma vie, mais malgres toutes mes tentatives, jamais la volonté n'a reussi à empecher une crise de boulimie. Et ça me laissait à chaque fois un peu plus coupable et degoutée de moi meme devant ce que je croyais etre une faiblesse.

Et la motivation, oui, l'envie de guerir, oui, je l'ai eu, la regularité de prendre ce medicament, de rechercher les solutions pour lutter contre les ES, et aller au bout du traitement, c'est ça la motivation.

J'espere qu'un jour tu admettras tout ça, et que tu trouveras ta solution.

Sur ce forum en tout cas, tu auras du mal à convaincre du monde de ton point de vue.

Par contre va voir chez Doctissimo, ils sont entierement convaincus que la volonté d'arreter de boire est la solution à tous les problemes. et d'ailleurs, il n'y a pratiquement plus d'alcooliques sur cette partie du forum, j'y suis allées il y a peu de temps. Il reste encore quelques integristes des AA qui sont heureux d'etre privés du plus petit verre de champagne et d'un verre de bon vin au restau. Chacun a le choix. Mon amie, elle, maintenant, elle boit de temps en temps, comme une personne sans addiction, meme plus de vin au quotidien, juste pour le plaisir, une fois de temps en temps, et sans que cela n'engendre de derapage. C'est juste la vraie vie. Comme moi, je suis heureuse de manger un bon ptit desser maison si l'occasion se presente, sans etre obligée de me reservir 3 fois et vider le placard de retour à la maison parceque je n'avais pas eu ma dose.

Ici, on a bien compris que ça ne suffit pas, on ne soigne pas un cancer avec la volonté, on ne soigne pas une quinte de toux avec la volonté, on ne soigne pas une depression avec la volonté.... On ne soigne pas l'alcoolisme ou les pulsions alimentaires avec la volonté.
Message édité 2 fois, dernière édition par Sissi (guérie pulsion alimentaire), 22 Décembre 2013, 2:05  

Je vous propose de venir voir ce groupe Facebook que j'ai créé sur notre maladie et qui intègre en plus du médicament, la notion de naturopathie."Boulimie, Hyperphagie,Addiction, Naturopathie ET Allopathie"
 
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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 2:06
Oui, il y a toute une tartine sur la motivation dans wikipédia, cela m'a un peu dépassé et j'en suis revenu à tenter de décrire un sentiment simple.

Bon de mon expérience, ça faisait un moment (3 ans) que je voulais vraiment arrêter l'alcool et que je ne voyais absolument pas comment faire. J'avais fait un peu d'abstinence facile, mais avec une rechute facile elle aussi.

Avec le baclofène, le problème s'est résolu tout seul comme par enchantement, arrivé à 150 mg : j'ai ressenti ça comme un miracle, ne plus avoir envie de me pochtronner, laisser des bouteilles à moitié pleines, puis des verres à moitié pleins. Pour finir par ne plus consommer qu'un demi-verre à table sans le moindre effort de modération que ce soit.


Libéré en octobre 2010 à 150 mg aujourd'hui à 40xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxLe baclofène en clair : un exposé de BeaurepairexxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxMon parcours
 
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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 4:01
Bonsoir PierreO

Tu en poses des tas de débats.

Il y a une réponse assez simple, et pourtant claire, au regard de tout ce que j'ai pu lire sur l'alcoolo dépendance, ici, ou ailleurs...

Problème de neurotransmetteurs GaBaB. On ne fixe pas, ou mal la dopamine. Vas chercher autant d'autres explications que tu souhaites, celle ci me convient bien.

Du coup, on va la (la dopamine) rechercher ailleurs. Bouffe, alcool, drogue, médocs, sexe.... Que sais-je?

Dans un milieu favorable, exposé, pour l'alcool, milieu où ça consomme dans tous les sens, bien évidemment, la solution de simplicité, sera l'alcool. Là où ça pèche, c'est pourquoi y'en a qui plongent à deux pieds dedans, d'autres picolent tous les jours, mais en rentrant chez eux le dimanche, n'ont pas besoin de s'en jeter un... réponse au dessus : déficience dans les neurotransmetteurs : BIOLOGIQUE!

Pour ma part, pas exposée à l'alcool, j'ai trouvé une première solution dans la boulimie. La bouffe, accessible de partout, afin de compenser. (J'étais en outre une sportive addict... Bizarre?).

Mon milieu à changé : favorable à l'alcool, je vivais en bar, mon compagnon consommait énormément, la bouffe est partie tant que j'avais la nouvelle béquille : l'alcool.

Je tombe enceinte à ce moment : Madame, faut pas boire... Biologiquement, et naturellement, mes crises de boulimie s'étant espacées, voire calmées, plus d'alcool non plus (bah oui madame, vous zêtes enceinte, z'allez quand même pas vous en jeter un petit verre...

Bébé arrive, je suis seule, je quitte mon compagnon qui boit et me frappe... Je reprends l'apéro de plus belle. D'abord avec les potes que je fais en sorte de voir tous les jours, ensuite, puisque tout le monde n'est pas dispo tous les jours : SEULE.

Mes prédispositions, psychologiques/génétiques : papa alcoolo, violent (ça c'est pour le psy, et la génétique), vie de merde, où en plus de picoler, je cumule les compagnons qui font pareil (bah oui, c'est plus facile quand pèpère picole aussi), mais qui sont également violents ( ça c'est mon problème psy, papa faisait pareil...).

J'ai soigné mon addiction au bout de 17 ans, grâce au baclofène. Je dis mon addiction, à plusieurs produits.

La tête, bizarrement, pour moi, ça allait, j'ai besoin de me faire soigner (psy, AD,ou n'importe quelle méthode), parce que je suis ultranerveus. Heureusement, pour moi, le baclo a fait tout le boulot, et pas besoin de consulter pour ne plus picoler, et ma gestuelle, mon rituel, mon habitude est partie dès lors que le baclo a fait le taf. Chanceuse? Au regard de tous ceux qui comme moi cumulent les pb psy, et qui ont encore besoin de leur tétine (2-3 verres tous les jours, à dose homéopathique ou ++).

Alors oui à la maladie neurobiologique.

Oui à ceux qui ont des pb psys à traiter, et qui les empêchent de crever définitivement leur rituel. Ceux là sont soignés, mais y'à encore du boulot.

Le tout, est d'être motivé pour s'en sortir, de prendre son traitement, de passer sur les effets indésirables du baclo! Avec aussi la marge de patients pour qui le baclofène ne fonctionnerait pas. (bah oui, pas de 100% de réussite, mais avec les autres méthodes existantes... Non plus!). Et quel médoc fonctionne à 100% sur l'ensemble des gens traités? Même le doliprane a ses failles!

Quand on a un cancer, on peut faire de la chimio, ou d'autres traitements lourds : effets indésirables évidents, on continue pourtant le traitement. Même pas sur et certains qu'à 100% au terme ça fonctionne...

Alors on peut tout lire, tout regarder, internet est un puits d'informations et de désinformations. Donc cherche, lis, trouve tout et son contraire.

Tu as trouvé un excellent remède à ton mal, mais ta question ne serait pas : si je bois un verre, vais-je me remettre à boire? Compliqué lorsque l'on est abstinent de savoir à 100% si cela a fonctionné!

Tu es peut être encore dans l'interrogation, puisque tu n'es pas convaincu.
Es-tu bien certain avant ta descente, d'avoir atteint TON seuil d'indifférence?

Je pense que tu ne te poserais pas autant de questions, si tu n'étais pas complètement, pleinement convaincu par ta réaction à ce jour face à l'alcool. Es tu soigné?

Pose toi les bonnes question avant de les aligner à tout va sur ce forum.


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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 14:23
Bonjour PierrO,


Voici la définition de maladie trouvée sur Wikipedia. Le dernier paragraphe est intéressant.


"La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d'un organisme vivant, animal ou végétal.
On parle aussi bien de la maladie, se référant à l'ensemble des altérations de santé, que d'une maladie, qui désigne alors une entité particulière caractérisée par des causes, des symptômes, une évolution et des possibilités thérapeutiques propres.

Un malade est une personne souffrant d'une maladie, qu'elle soit déterminée ou non. La plupart du temps ce terme est utilisé pour désigner un être humain. Lorsqu'il est pris en charge par un médecin ou qu'il reçoit une attention médicale, on parle alors un patient.

La santé et la maladie sont parties intégrantes de la vie, du processus biologique et des interactions avec le milieu social et environnemental. Généralement, la maladie se définit comme une entité opposée à la santé, dont l'effet négatif est dû à une altération ou à une désharmonisation d'un système à un niveau quelconque (moléculaire, corporel, mental, émotionnel…) de l'état physiologique ou morphologique considérés comme normal, équilibré ou harmonieux. On peut parler de mise en défaut de l'homéostasie. "
 
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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 17:47
D'abord un gros merci à tous d'avoir pris le temps de me répondre.
Mon point de départ était la maladie ou non-maladie alcoolique découlait d'un article et d'un livre qui affirmait que ce n'était pas une maladie. Je voulais apporter ce sujet sur ce forum pour avoir votre point de vue. Je vous remercie de me l'avoir donné. Il est vrai que ma prémisse était que non mais en faisant d'autres recherches sur Internet, j'ai vu que la plupart des liens pointaient effectivement du coté de la maladie et vous m'en avez convaincu.
Pour répondre à Christine, oui, il se peut que je n'ai jamais atteint l'indifférence et que ce soit un évènement dramatique extérieur qui ait provoquer l'abstinence que je vis actuellement. Mais même avant cet évènemenet j'avais prévu un période d'abstinence pour me découvrir sans alcool. Je ne dis pas que je serai abstinent toute ma vie, mais je dis qu'actuellement je n'ai pas d'envies de boire. Je suis à 180mg et je compte y rester quelques semaines pour le pouvoir anxiolytique du baclofène.
Je vais quand même essayé un verre dans 1 mois ou 2 pour voir si je suis guéri (comme tu dis)? Mais peut-on être vraiment guéri quand on doit continuer à prendre le baclofène. Quand est-on guéri ? Je te pose la question
Je trouve que c'est quand même emmerdant d'avoir à prendre un médicament toute sa vie juste pour pouvoir prendre un verre de temps en temps ou parce qu'on peur du retour du craving. Ne vaut-il pas mieux être abstinent et passer à autre chose ? D'autres l'on fait et sont tout à fait heureux.
Comme je l'ai déjà j'étais un buveur d'habitude qui utilisais l'alcool pour soigner son anxiété et son mal de vivre. Rarement, je me rendait à l'ivresse avec la tête dans un étau le lendemain. J'étais un alcoolique fonctionnel, ça ne m'empêchais de travailler, de participer à la vie familiale (conjointe et un petit garçon de 10 ans)
Plusieurs affirment ici que le baclo est efficace à 60-80%. Le Dr Beaurepaire est à 50% qui, à un an, ne boivent plus du tout ou modérément. Donc tous ne sont pas guéris avec le baclofène!
La vie est un combat de tout les jours et je continue le mien en essayant de me comprendre et lire vos commentaires m'aide à me situer dans mon alcoolisme et le baclofène. Je ne demande pas mieux que de croire aux bienfaits du baclofène et je vois bien que ça marche pour plusieurs d'entre vous, sauf que pour moi, je n'en suis pas certain et je tente de comprendre. L'avenir le dira.
Merci encore de me donner votre de vue. C'est vraiment très apprécié, ça m'aide à continuer le combat.


Seuil à 290mg (pas sûr), en descente...
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- Pierre Falardeau, cinéaste québécois controversé mort en 2009
 
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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 18:58
Prendre le baclo à vie n'est pas du tout certain.
Renaud de Beaurepaire pense qu'on peut s'en passer à long terme.
Au bout de quelques années.

Quant à ses chiffres, il les a actualisé récemment, donnant lui aussi un chiffre de 80% de réussite (voir le dernier article de Maxi)


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 22 Décembre 2013, 19:00
Bonjour PierreO

Je me considère comme malade.

Je ne suis pas guérie à proprement parler, j'ai besoin d'un médicament pour ne plus être malade.

Si je suis diabétique, c'est à vie, je prends un traitement à vie, non pas pour être guéri, mais pour vivre normalement.

Je suis malade alcoolique, si je dois prendre un médicament toute ma vie pour ne pas mourir à cause de l'alcool, ça me va. J'en ai pris mon parti. Si un jour je peux arrêter le baclofène (je l'ai diminué), sans replonger, je le ferais. Si je ne peux pas, je suis donc condamnée à prendre un médoc toute ma vie pour vivre normalement.

Chacun le voit comme il le souhaite, je pose cela un peu comme un fait établi, ça me va bien.

Voilà. A toi de voir où tu te situes par rapport à cela.

Amicalement


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  Lien vers ce message 23 Décembre 2013, 16:36
Bonjour PierreO,

Il est vrai que Je ne dis pas que je serai abstinent toute ma vie, mais je dis qu'actuellement je n'ai pas d'envies de boire. Je suis à 180mg et je compte y rester quelques semaines pour le pouvoir anxiolytique du baclofène.
Je vais quand même essayé un verre dans 1 mois ou 2 pour voir si je suis guéri
(comme tu dis)? Mais peut-on être vraiment guéri quand on doit continuer à prendre le baclofène. Quand est-on guéri ? Je te pose la question


La vie est un combat de tout les jours et je continue le mien en essayant de me comprendre et lire vos commentaires m'aide à me situer dans mon alcoolisme et le baclofène. Je ne demande pas mieux que de croire aux bienfaits du baclofène et je vois bien que ça marche pour plusieurs d'entre vous, sauf que pour moi, je n'en suis pas certain et je tente de comprendre. L'avenir le dira.
Merci encore de me donner votre de vue. C'est vraiment très apprécié, ça m'aide à continuer le combat.


Tu me sembles, c'est tout légitime, hésiter encore entre une abstinence totale et une quête vers l'indifférence. C'est bien cela? Ne penses tu pas que l’efficacité anti craving du baclofène t'aide à maintenir ton état d'abstinence à l'alcool? Tu reconnais un "pouvoir anxiolytique du baclofène".
Nous sommes nombreux à rejoindre ton point de vu.

Beaucoup parmi nous parviennent à une indifférence totale. C'est à dire ne boire qu'un verre ou deux et de manière très ponctuelle. Voir ne plus boire du tout. Il ne s'agit pas d'abstinence totale.

Certain(e)s ont arrêté le traitement baclofène (Mimi, Alain, d'autres).
La plupart ont réalisé une descente importante dans leur posologie mais ne sont pas encore à O baclo.

Je rejoins l'opinion de Christine. Il vaut mieux se traiter à vie si nécessaire que de risquer de replonger dans les enfers de cette lourde maladie addictive!

Des hypothèses sur une guérison possible, arrêt du traitement, existent aujourd'hui.
Mais tous les spécialistes souhaitent avoir une recul temporel suffisant, 5 ans?, ce traitement pour soigner les dépendances est récent, avant de pouvoir conclure à la "guérison" définitive possible des patients! Pour le terme guérison tout le monde ne s'accorde pas sur la définition à y accorder.

Bonnes fêtes à toi et aux tiens,

Stéphane


"La meilleur façon de s'assurer que l'on abordera la mort sans remords c'est, dans l’instant présent, de se conduire de manière responsable et avec compassion pour autrui" Dalaï-lama

Soyons nombreux et reconnaissants : Adhérez : https://www.baclofene.org/adhesion-a-lassociation/adhesion
https://www.arte.tv/fr/videos/...-la-meditation/
https://nospensees.fr/le-mantr...ue-liberatrice/
https://www.youtube.com/watch?v=h8eIttbSUC4&t=4s
 
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  Lien vers ce message 23 Décembre 2013, 17:02
Merci Stéphane d'être intervenu sur mon fil.
En effet j'hésite entre abstinence et indifférence. Il est certain que je désire être abstinent pour quelques temps encore, histoire de voir qui je suis sans alcool et pour ne pas tenter le diable comme on dit. Je me sens fragile et anxieux c'est temps-ci, il n'est donc pas indiqué de prendre une petite bière pour tester mon indifférence. De toute façon, je n'en ai pas le goût. Je trouve juste la vie quelque peu ennuyeuse sans alcool et j'en ai perdu l'effet anxiolytique qui s'ajoutait au baclofène. J'ai d'ailleurs augmenté de 10mg ma dose de 180 à 190mg aujourd'hui pour diminuer cette anxiété. Mon médecin m'a prescrit Effexor (AD) mais ayant lu des histoires d'horreur surtout pour le sevrage, je ne vais pas le prendre. Je ne me suis pas sevré de l'alcool pour me replonger dans une autre dépendance.

Je te souhaite également à toi et ta famille de joyeuses fêtes.
J'aimerais bien connaître ta petite histoire avec le baclofène et l'alcool

Pierre, en quête d'une guérison.


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  Lien vers ce message 23 Décembre 2013, 17:07
De rien Pierre. Ici, sur ce forum, existe une réelle chaîne d'entraide et d'écoute entre chaque membre.
Si tu souhaites comprendre mon histoire, mon parcours sous baclofène, tu peux consulter mon fil :

Mon baclo chemin vers ma liberté retrouvée face à l'alcool.


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