Yo!
Salut Catherine, Happy et Méliane, merci de votre passage et bisous pour vous!
Laurent, je te promet que la prochaine fois que je me prends une cuite assaisonnée de seresta et pif et paf pleins les narines on te mets une belle blague zoophile!
Mimi, Muscade prend pas de vacances, c'est l'antenniste qui en prend!
Muscade est plus ou moins tout le temps en vacances
Sinon ça va ça va... je vis bien mon nouveau statut mais le matin je me prend de ces colères... les mêmes qui auparavant entrainaient un craving monstre: je pense à un événement qui va se produire et j'envisage le pire des dénouements... Ca ne provoque aucune envie de défonce et au bout d'un moment je me sens tellement con que j'arrête.
Ca je savais pas faire avant, ça doit juste être la pression qui monte avant les fêtes et les emmerdes IRL dont le barrage vient de péter.
Mais je m'accroche à mon cailloux comme un poulpe en plein tsunami ou un alpaga non tondu pris dans les ronces.
Donc ça va bien!
Y'a un événement qui me revient en boucle et que je suis arrivé à décortiquer pendant ma phase montante.
Plutôt que de le ruminer je préfère le balancer ici. Ca sera le
Non-merci le plus concret que je puisse formuler.
Pour ce soir, je vais éviter de parler de politique, société, mondialisation, forces de l'ordre, justice et autres saloperie.
Non-merci à une certaine partie (Majorité?) de la médecine que nous connaissons tous...
On pourra les qualifier de rigides, sectaires, qui agissent par intérêt financiers, ect... Mais moi je me contenterais d'un seul mots:
Incompétents.
Et ça c'est un faute grave...
Ce n'est même plus de la médecine pour moi... C'est la prison d'un système qui dit te prendre en charge, et quand la machine est lancée tu es foutu!
Si quelqu'un n'est pas d'accord avec ce qui va suivre, qu'il le dise. Mais il aura tord et prendra pour les autres!
Laissez moi donc vous conter une histoire...
Ames sensibles s'abstenir...
Le Lundi 28 Mai 2012, Lundi de pentecôte (Vous remarquerez que j'avais bien "choisi" mon jour... la prochaine fois j'essaierais de moins faire chier le monde...) et pour moi fin de WE chez Muscade.
Je me lève donc à 4h30 du matin car j'ai 200Km à faire pour aller bosser.
Je suis très mal au réveil... En stade 3 de la maladies, sauf que je n'ai pas de seresta, juste alcool mais alcool de chez alcool...
J'ai très mal dormis car en manque et au levé c'est la pire des tortures. Je bois une bonne rasade de jus de pêche qui ne passe pas.
En chargeant ma bagnole, les jus de fruit ressort violemment, et une douleur énorme mais assez brève me transperce la zone qui doit correspondre à l'endroit ou l'oesophage rejoint l'estomac.
Pendant le trajet la douleur se maintient assez faiblement mais toujours précisément localisée. Je suis vraiment physiquement très mal.
De la sortie de l'autoroute à l'exploit il y a 30mn de route, je suis trop mal alors je profite de ce temps pour me liquider 3 San Miguel 33cl. Il est 7h du matin et je vais enchainer comme ça jusqu'au derniers moment.
Au taf je suis encore plus mal... Blanc comme un lexo et en sueur grave.
Je vais vomir plusieurs fois, au vu de ce qui sort, le 1er coup je me dis que ce doit être le café... La 2eme fois je vérifie la couleur des SanMiguel que je continue à m'enfiler comme des médicaments entre chaque vomissement.
Pi y'a plus moyen d'éluder le problème: je vomis du sang/San depuis le début!
Je rentre chez moi pour midi, je vais aux toilettes et là y'a pas photo: du sang sort de partout, ça craint je suis pas assez bourré et ils vont pas me laisser me finir à l'hosto...
J'appelle une copine pour vérifier qu'elle est chez elle et dispo puis je tél au 112 (Je serais bien descendu chez le doc mais un jour férié...). Grosse panique au bout du fil... ils veulent envoyer l'ambulance mais si c'est une varice et qu'elle pète je suis mort et si je vais à l'hosto le plus proche je suis mort aussi car ils n'ont pas le matos pour cautériser une varice.
Je ne panique jamais dans ce genre de situations, je suis une machine, j'appelle mon amie et lui demande de me descendre aux urgences à St Girons car après un recherche rapide sur le pc je me trouve un très mauvais candidat pour la varice.. Par contre un ulcère je le sens bien!
J'en suis à 15 SanMiguel...
J'arrive aux urgence et je vais attendre dans le salle d'attente car apparemment, malgré que le 112 ai prévenu de mon arrivée, je suis moins urgent que la tripoté de gosses qui sont tombés de vélo et qui foutent un bordel monstre car ils n'ont pas mal, n'ont rien, mais leurs mamans aimeraient bien avoir un certif médical pour le cours de sport du lendemain...
Vient mon tour et là ... panique à bord!
Salle de déchocage, urgence vitale, si c'est une varice je suis mort, il faut m'évacuer de suite vers l'hosto de mon choix, l'hélico est pas dispo...
Très bon médecin cependant, je lui explique que je vais faire un DT et que le seresta ne sera pas suffisant, je lui dis bien qu'il faut qu'elle prévienne l'hosto de réception de ce que je viens de lui dire.
Devant mon angoisse, et malgré le fait qu'elle sache que je suis déjà fortement éthylisé, elle me propose du Tranxene à mettre dans mes poches et à prendre si ça tourne mal. C'est tout à son honneur...
Je me souviens lui répondre: "Non, si ils sont prévenus, ils ne sont quand même pas débiles à Foix!"
Je faisais une erreur monumentale...
Après une balade en ambulance j'arrive donc au service gastro-entéro de l'hôpital de Foix (CHIVA, ça s'invente pas!)...
Là un seul médecin, docteur D. et direct fibroscopie avec une flopée d'infirmières toutes emballées car c'est la première à laquelle elles assistent...
L'examen à été terrible pour moi, super enthousiasmant pour les autres...
Malgré tout je suis arrivé à entendre qu'il ne trouvait rien, heureusement que je suis arrivé à l'entendre car
je ne serais jamais informé de ce qui est à l'origine de l'hémorragie!
Lorsque j'ai posé la question on m'a répondu devinez quoi... Ma conso excessive d'alcool bien sur!
Pendant tout ce temps je ne cesse de répéter, comme un rengaine lancinante, "A partir de 21h je vais faire un DT, le seresta ne sera pas suffisant, il me faut du tranxene...
Pi pif paf, il est déjà 19h, tout le monde se casse et je me retrouve seul avec mes 2 pieds à perfus, leurs 6 poches qui gouttent et mon pousse-seringue qui se met à bipper car les shooteuses sont vides...
A 21h l'infirmière passe, s'occupe des perfus pendant que je lui demande quels benzos je vais avoir et en quelles quantités. Elle ne sait pas, il faut qu'elle aille voir...
Retour de mistinguette, "Vous avez ça" et elle me temps le pillulier dans lequel je repère 2 aotals et 1 seresta 50... Je lui demande avec tact si elle se fout de moi et à quelle heure est prévu la 2eme tournée de seresta?
Pas avant le petit déj du lendemain, auquel je n'aurais pas droit car je n'ai même pas le droit de boire d'eau pendant 3 jours...
En sevrage c'est top...
Elle part en
fermant la porte.
Je suis sidéré devant une telle
incompétence mais je me dis qu'ils appliquent peut être la logique que j'appelle "AA": me laisser faire un DT pour me foutre la trouille
21h05, je gobe mon seresta, 21h10 je le vomis et me traine jusqu'au chiottes.
LÃ black out...
Je me souviens nettement revenir à moi allongé dans les chiottes, dans une mare de sang, avec deux infirmières de l'équipe de nuit dans les yeux desquelles je lis une panique totale et une trouille bleue... S'ensuit un dialogue qui a due paraitre hallucinant à tout les participants sauf moi...
I: "Monsieur ou vous êtes vous fait mal?"
M: "Comment êtes vous entré? J'avais pas verrouillé ou vous avez un moyen d'ouvrir?"
I: "Vous n'aviez pas verrouillé"
M: "Comment avez vous sut que je fesais un malaise? J'ai crié? J'ai sonné l'alarme?"
I: "J'ai entendu un grand bruit en passant (Les pieds à perfu qui sont tombés), OU VOUS ETES VOUS FAIT MAL, VOUS SAIGNEZ???"
M: "Je ne saigne pas, j'ai la chiasse et chiasse+hémorragie= ce que vous avez sous les yeux."
"Vous êtes magnifique, on ne peut pas rêver mieux pour revenir à soi. Qu'est ce que vous faites comme test?"
I: "Je teste votre anémie"
M: "Je me fous de l'anémie et de ma tension, je fais un DT il me faut du tranxene"
I: "Je ne peux pas vous en donner, je ne suis pas médecin..."
Là je refais un malaise et les infirmières appellent un urgentiste qui commence à demander pkoi je suis arrivé là , combien j'ai de tension, mon niveau d'anémie... J'arrive à hurler qu'il me faut du tranxene vite!!!
Hop un shoot dans la perfus et 10mn après le problème est réglé... Je suis resté totalement défoncé et délirant pendant 48h...
Je ne saurais jamais ce qu'ils ont envoyé dans la perfus... Lorsque j'ai posé la question il m'a été répondu "Un truc pour vous soulager"... Lorsqu'il a été question de ce "malaise" on m'a toujours affirmé qu'il était due à l'hémorragie...
Le 2eme jour est terrible... je n'ai pas fumé depuis la veille, je suis complétement explosé au tranxene (Car à l'effet je sais que c'est ça le shoot de la nuit), j'ai envie de mourrir!!!
Le 3eme jour une infirmière géniale me dit que je n'ai pas à m'en vouloir car je suis juste malade... Avant de rencontrer mon prescripteur, jamais aucun médecin ne m'avait dit ça...
Elle me dit aussi que le médecin qui m'a accueilli est proche de la retraite et fait la même erreur avec tous les alcoolos-dépendant... Si elle avait été là elle m'aurait donné du tranxene immédiatement...
Le 4eme jours, je n'ai toujours pas vu de médecin pour au moins m'expliquer... Le 1er qui débarque c'est le docteur B., en charge du secteur addictologie... Un grand ponte!!!
Lorsqu'il entame la conversation en me disant qu'il faut que je comprenne que la seule solution est de ne plus jamais boire une goutte d'alcool je le fous dehors de ma chambre!
Il revient le lendemain et tous les jours suivant. Je lui demanderais à chaque fois du Baclofène et il refusera à chaque fois...
On m'a emmené quelques affaires dont mon pc portable, je commence à taper un message pour revenir sur ce forum (J'y suis inscrit depuis fin 2011, date de mon premier essai au baclo, limité à 50 putain de milligrammes...), mais pas de Wifi dans tous ce foutu hosto...
Je lâche prise... oublie le Baclo en me retrouvant fermement décidé à ne plus jamais boire (Après tout j'ai fêté mes 33ans à l'hosto et les infirmières me disent que c'est la renaissance du christ), et en cherchant par quels moyen je vais bien pouvoir me déboiter la face car mes 4 seresta quotidiens ne me font rien du tout.
Je vais au réunions d'abstinents soignés dans le service du docteur B, qui veut que je reste à l'hosto avec mes potes en sevrage en contrat "long terme" avec lui... Ils ont tous droit à 20€ de taxi par jour, de quoi aller faire le plein au carrouf d'à coté....
Je sors de l'hosto avec
arrêt brutal du seresta (De 200mg à 0 du jours au lendemain...
Mauvaises communication entre les médecins me dira t'on...), du lexo et de l'aotal pour 2 ans...
Plus de weed (J'avais fait rentrer ce qu'il me restait à l'hosto), le flacon de 30 lexo fait 5 jours, j'en pète, seule solution internet et les drogues non encore interdites.
Je suis totalement déboité du matin au soir à la thc synthétique, 4fmp, etcatinone, 2C-D, éphédrine, LSA, ect...
Je dépense tout mon fric, ne tient plus en place, ne communique plus, ne sors plus sauf pour monter que je ne bois pas...
Le 29 Septembre je suis en panne de came, de fume et je rechute. Le 30 Septembre je suis contrôlé avec un taux délictuel au volant, en récidive de moins d'un ans...
La suite je vous laisses l'imaginer...
L'hôpital a toujours nié que j'avais fait un DT le 1er soir. L'hôpital n'a toujours eu pour seule explication à mon hémorragie que ma consommation excessive d'alcool...
L'hôpital m'a refusé tous les matins le baclofène même contre une décharge...
Pourtant vous en connaissez beaucoup des malades qui expliquent ce qui va leur arriver, quand ça va leur arriver, pourquoi ça va leur arriver et ce qu'il faut faire pour l'éviter???
L'hôpital est là pour sauver des vies, il en sauve tous les jours et c'est tout à son honneur... Mais moi ils m'ont laissé crever et mériteraient de devoir en répondre devant un tribunal!
Fallait que ça sorte à un moment ou à un autre, désolé!
Si les admins le souhaitent, je peux retirer ce témoignage mais je veux que l'on m'explique précisément pourquoi il n'a pas sa place.
A+!