Des nouvelles de ce 0 alcool, réclamé, clamé avant que d'être...
Après l’indifférence, pas du tout psychologiquement ressentie mais bien au fond des entrailles. Une libération...La prise de conscience que rien ne sera comme avant. Que OUI, l'alcool est vaincu.
Après l'euphorie des premiers temps ou tout parait réalisable.
Après le constat amer que le plus difficile était devant, l'alcoolisme étant une maladie celle ci endiguée, il faut évaluer les séquelles et se reconstruire avec.
Je me suis rendu compte que j'avais traversé ces étapes sans jamais avoir arrêté un seul jour de boire, une bière, deux, apéro parfois, vin aussi... Pas de soucis jusqu'à ma rechute depressive.
Je n'ai pas ressenti de craving mais j'ai perçu que j'avais tout de même toujours de quoi l'apaiser s'il revenait.
Je suis passée a 5 bieres/jours, tranquillement tout en conservant mes 240 mg de baclo.
Par bonheur sans doute, Las, mon miroir, était également sur la pente raide. Ce que je ne voyais pas en moi je le voyais en lui et n'en voulais plus.
D'ou cette mise à l'epreuve pour nous deux: 0 alcool, le temps de voir s'il s'agissait d'une habitude agréable ou d'une trébuche lente.
D'aucuns, guéris de longue date, m'on dit "Tu es guérie, c'est de la branlette ton 0 alcool, rassure toi si tu veux mais accepte de lacher cette peau d'alcoolo et travaille sur ton devenir. Sans doute ont ils raison, une personne en particulier qui a bien cotoyé Ameisen et dont la parole m'est importante. Mais j'ai voulu tester.
Résultat, hier, pas de pensées jusqu'au coup de fil de la personne citée plus haut, on parle, baclo, reconstruction, alcool. Je regarde passer l'heure en me disant ça va être fermé, l'angoisse monte.
Téléphone raccroché, un peu d'apaisement, une vraie clop (j'attaque la vapote, en meme temps, pour ne souffrir qu'une fois), un perrier citron glaçon. Las qui est tranquille.
On en parle un peu, il est clair que si l'un de nous emet l'idée d'aller en acheter, l'autre sera d'accord.
20Hrs. Epicerie fermée, soulagement.
Finalement assez facile. Juste pour ma part le désir de manger plus tot, en manque du rituel une petite bière en attendant le repas...
Aujourd'hui: courses, on nous prete une voiture. Pas d'envie mais une pensée persistante, nous en parlons et le sujet lancé nous devenons faibles. Nous avons acheté 12 bieres.
Pas une de bu pour ma part mais l'idée que c'est possible me rassure.
Je ne me lapide pas en racontant cela, juste un constat. Meme le craving endigué, il y a encore du boulot.