Sinon je voudrais réagir aux discussions sur la dépression comme es du baclo,
Comme je n'ai jamais poste sur le fil d'eulalie. Je n'ai pas voulu arriver comme un cheveu sur la soupe, et m'immiscer dans sa conversation, alors je le fais ici, je sais que je ne dérangerais personne
Mais j'aimerais juste dire que deux ans avant le début du baclo, je suis tombée en dépression. Je pense qu'elle avait trouve ses racines dans plein d'événements de ma vie, avec des choses douloureuses, sensibles qui avaient fait que mon image de moi même était au niveau -50 en dessous de 0, et que j'avais perdu toute énergie, envie de vivre..
Ça s'est traduit au départ par un burn out ( le boulot était l'élément déclencheur) mais le mal était encré dans choses bien plus personnelles..
Bref, tout ça pour dire que cela m'a pris des mois, voire presque 2 ans, avant de vraiment sortir la tête de l'eau (ad et psy m'ont aide) moi qui étais contre, j'ai du m'y résoudre, mais je ne regrette pas, ça m'a aide, c'était la béquille momentanée, comme quand on se casse la jambe et qu'on est plâtré, et qu'on marche avec des béquilles. Ça vous aide et vous permet de pas vous faire plus mal, en attendant que la blessure, la fracture guérisse...e t on devient pas forçement accro. J'ai arrêté au bout de 2 ans, progressivement et ça a été.
De mon point de vue, lorsque le baclo commence à faire effet, il nous anesthésie, c'est vrai, les émotions, et fait qu'on ne trouve plus d'apaisement dans nos refuges d'hier : bouffe, alcool...
Du coup, nos angoisses ont le champ libre pour nous bouffer, s'installer, prendre le pas sur le nous.
Le vide existentiel, celui qui vous étreint la gorge et vous réveille la nuit, a alors tout le loisir de s'imposer à nous.
Je serais donc plus nuancée c.-à -d. Que je ne dirais pas, de mon point de vue que le baclo a comme es direct la dépression.
Je dirais que le vide laissé par les crises, le çraving, n'est tout simplement plus masqué, comblé par nos crises. Je pense donc que la dépression serait plutôt alors être sous jacente, tapie dans l’ombre... Et que des que le baclo commence à faire un peu effet, elle s'engouffre dans la brèche laissée par la disparition ou l'atténuation des çrises / çraving.
Accepter d'être en dépression est difficile, fait peur... Mais cela peut être aussi le terreau d'une nouvelle vie, un peu comme un phénix qui renaît de ses cendres..
dans ces la la baisse, bien légitime et je suis pour, soulagera les symptomes physiques.
Mais il restera un travail à faire pour sortir cette dépression de sa tanière, l'affronter, la vaincre.
Si on ne le fait pas ( pour avoir fait l'autruche pendant des années, je connais le pb), ça veut dire que le pb de fond ( celui qui pré existe à l'addiction) lui , n'est pas réglé.
Et on peut faire ce qu'on veut, il ne nous lâche pas. Comme une rengaine, un yoyo, qui fait un retour à l'envoyeur..
Je ne veux choquer personne, je ne minimise pas les symptomes de çe qu'on ressent quand on est en dépression, mais je pense qu'au bout du compte, il est plus salvateur et constructif d'affronter direçt la tempête que de la fuir, en attendant qu'elle vienne vous cueillir plus loin...
Je sais bien que personne ne réagira, mon fil est mort depuis bien longtemps, j'en suis consciente, mais je voulais juste l'écrire, pour témoigner d'une autre vision pour les nouveaux arrivants en baclo land...