Bonjour Ă tous.
Je vais me présenter en tant que Bleuet, car pour l'instant il m'est encore difficile de révéler mon vrai prénom.J'ai 25 ans, je vis en Bretagne dans la banlieue de Rennes.
Et j'ai un problème avec l'alcool dont je suis dépendante.
Je n'ai aucune idée de la façon dont c'est arrivé. J'ai eu une enfance plutôt heureuse, rien de trop traumatisant. Dans ma famille, on apprécie l'alcool mais on le déguste avec modération.
J'ai commencé à prendre des "cuites" vers l'âge de 16 ans. Avec du recul, je me rends compte que cela a toujours été pour moi un "plaisir" malgré les lendemains horribles et les risques que cela pouvait engendrer. Le plus souvent, quand je commençais à boire, je ne savais pas m'arrêter et je finissais dans des états lamentables.
Toutefois, j'ai toujours réussi à "maîtriser" la situation de façon à ce que mes parents ne se rendent compte de rien. De plus, je menais une vie totalement normale, étais plutôt bonne en cours, ai eu mon bac S avec mention... Bref, à part quelques "soirées étudiantes", rien d'alarmant.
Ensuite j'ai rencontré mon ex-compagnon, avec qui j'ai vécu pendant 6 ans. On s'est rencontré en soirée, un verre à la main... Nous buvions ensemble, sur le coup ça paraissait normal. On buvait quasiment tous les 2 jours, et beaucoup, 3 voir 4 bouteilles de vin à 2. Pourtant cela a été une période charnière dans ma vie, j'ai eu mon permis, commencé à travailler, ai obtenu mon diplôme... Mais tout cela s'accompagnait systématiquement d'alcool. J'ai pris du poids et me sentais malheureuse, sans pour autant mettre en cause le plus évident.
L'alcool m'a fait prendre des risques en voiture, prendre des arrĂŞts maladie car j'avais une gueule de bois trop forte. Mais lĂ encore, je ne me posais aucune question !
En été 2012, j'ai pris la décision de me séparer de mon ex-conjoint, j'ai pris un studio à part. Je me suis mise à fréquenter d'autres gens. Je me suis rendue compte que ma consommation d'alcool n'avait plus rien de "social". Que je buvais seule, à 15h30, en rentrant du travail.
Je suis allée voir un médecin généraliste, lui parlant de mes problèmes de baisse de moral, d'insomnies, et de "boire un peu trop". Il m'a prescrit du Zolpidem et un AD. Je n'ai pris l'AD que pendant 2 jours, parce qu'il m'assommait trop, je n'arrivais pas à me concentrer au travail.Par contre, le Zolpidem, c'était devenu ma nouvelle drogue. Je pouvais enfin programmer le sommeil. C'est devenu comme dans le film "Click" : quand je n'avais pas envie de boire, de manger, que j'étais triste, je dormais ! J'ai commencé à augmenter les doses et à mélanger...
Je ne sais pas où j'en serai aujourd'hui si je n'avais pas rencontré mon compagnon. Notre rencontre, l'envie de plaire, etc... ont fortement ralenti ma consommation d'alcool et de somnifères. Mon compagnon ne boit pas, ou très très peu. Il ne fume pas de cigarette non plus, il est sportif.Notre relation m'a motivé à mener un mode de vie plus sain, j'ai diminué la cigarette jusqu'à la remplacer complètement par une e-cigarette, me suis mise un peu au sport, ai perdu près de 10 kg et repris confiance en moi.
Reste toujours le problème alcool. J'ai tenté de m'abstenir, avec l'aide de mon conjoint, mais à chaque fois c'est la rechute.Il faut dire que socialement, il n'y a que lui qui est au courant de mon problème, mais aux yeux de mon entourage, je suis cette fille qui adore déguster les vins et qui a une super-culture œnologique... Arrêter de boire complètement est comme une torture psychologique pour moi.
Sauf que quand je commence, je sais pas m'arrêter. Je rentre chez moi après une soirée, ou un repas et c'est parti. Mon compagnon, ne sachant pas trop comment réagir, au départ a bu avec moi quelques fois à s'en rendre malade. Après, il a arrêté, il fait ce qu'il a à faire, Internet, TV...
J'ai honte. Je suis fatiguée. J'ai envie de pouvoir boire 1 ou 2 verres et ne pas ressentir cette terrible envie de continuer.J'ai l'impression qu'il existe 2 moi : le moi bourrée, qui fait/raconte n'importe quoi, et le moi sobre, heureuse dans sa vie et ayant des projets et des ambitions.
Je suis jeune, j'ai des ambitions dans mon travail, je vais me marier et un jour peut être j'aurais un enfant. Mais pour cela, il faudrait que je sois guérie.
Merci de m'avoir lue.
Je vais me présenter en tant que Bleuet, car pour l'instant il m'est encore difficile de révéler mon vrai prénom.J'ai 25 ans, je vis en Bretagne dans la banlieue de Rennes.
Et j'ai un problème avec l'alcool dont je suis dépendante.
Je n'ai aucune idée de la façon dont c'est arrivé. J'ai eu une enfance plutôt heureuse, rien de trop traumatisant. Dans ma famille, on apprécie l'alcool mais on le déguste avec modération.
J'ai commencé à prendre des "cuites" vers l'âge de 16 ans. Avec du recul, je me rends compte que cela a toujours été pour moi un "plaisir" malgré les lendemains horribles et les risques que cela pouvait engendrer. Le plus souvent, quand je commençais à boire, je ne savais pas m'arrêter et je finissais dans des états lamentables.
Toutefois, j'ai toujours réussi à "maîtriser" la situation de façon à ce que mes parents ne se rendent compte de rien. De plus, je menais une vie totalement normale, étais plutôt bonne en cours, ai eu mon bac S avec mention... Bref, à part quelques "soirées étudiantes", rien d'alarmant.
Ensuite j'ai rencontré mon ex-compagnon, avec qui j'ai vécu pendant 6 ans. On s'est rencontré en soirée, un verre à la main... Nous buvions ensemble, sur le coup ça paraissait normal. On buvait quasiment tous les 2 jours, et beaucoup, 3 voir 4 bouteilles de vin à 2. Pourtant cela a été une période charnière dans ma vie, j'ai eu mon permis, commencé à travailler, ai obtenu mon diplôme... Mais tout cela s'accompagnait systématiquement d'alcool. J'ai pris du poids et me sentais malheureuse, sans pour autant mettre en cause le plus évident.
L'alcool m'a fait prendre des risques en voiture, prendre des arrĂŞts maladie car j'avais une gueule de bois trop forte. Mais lĂ encore, je ne me posais aucune question !
En été 2012, j'ai pris la décision de me séparer de mon ex-conjoint, j'ai pris un studio à part. Je me suis mise à fréquenter d'autres gens. Je me suis rendue compte que ma consommation d'alcool n'avait plus rien de "social". Que je buvais seule, à 15h30, en rentrant du travail.
Je suis allée voir un médecin généraliste, lui parlant de mes problèmes de baisse de moral, d'insomnies, et de "boire un peu trop". Il m'a prescrit du Zolpidem et un AD. Je n'ai pris l'AD que pendant 2 jours, parce qu'il m'assommait trop, je n'arrivais pas à me concentrer au travail.Par contre, le Zolpidem, c'était devenu ma nouvelle drogue. Je pouvais enfin programmer le sommeil. C'est devenu comme dans le film "Click" : quand je n'avais pas envie de boire, de manger, que j'étais triste, je dormais ! J'ai commencé à augmenter les doses et à mélanger...
Je ne sais pas où j'en serai aujourd'hui si je n'avais pas rencontré mon compagnon. Notre rencontre, l'envie de plaire, etc... ont fortement ralenti ma consommation d'alcool et de somnifères. Mon compagnon ne boit pas, ou très très peu. Il ne fume pas de cigarette non plus, il est sportif.Notre relation m'a motivé à mener un mode de vie plus sain, j'ai diminué la cigarette jusqu'à la remplacer complètement par une e-cigarette, me suis mise un peu au sport, ai perdu près de 10 kg et repris confiance en moi.
Reste toujours le problème alcool. J'ai tenté de m'abstenir, avec l'aide de mon conjoint, mais à chaque fois c'est la rechute.Il faut dire que socialement, il n'y a que lui qui est au courant de mon problème, mais aux yeux de mon entourage, je suis cette fille qui adore déguster les vins et qui a une super-culture œnologique... Arrêter de boire complètement est comme une torture psychologique pour moi.
Sauf que quand je commence, je sais pas m'arrêter. Je rentre chez moi après une soirée, ou un repas et c'est parti. Mon compagnon, ne sachant pas trop comment réagir, au départ a bu avec moi quelques fois à s'en rendre malade. Après, il a arrêté, il fait ce qu'il a à faire, Internet, TV...
J'ai honte. Je suis fatiguée. J'ai envie de pouvoir boire 1 ou 2 verres et ne pas ressentir cette terrible envie de continuer.J'ai l'impression qu'il existe 2 moi : le moi bourrée, qui fait/raconte n'importe quoi, et le moi sobre, heureuse dans sa vie et ayant des projets et des ambitions.
Je suis jeune, j'ai des ambitions dans mon travail, je vais me marier et un jour peut être j'aurais un enfant. Mais pour cela, il faudrait que je sois guérie.
Merci de m'avoir lue.