Je ne savais pas ou mettre cet article que je viens de lire. Pourquoi pas ici!
Il s'agit au départ du déficit en dopamine chez les enfants souffrant d'hyper activité mais impossible de ne pas penser à notre probleme à nous.
Comment dissocier ce disfonctionnement dans notre cerveau de notre mode d'alimentation moderne?
Par Cauwel Philippe
· La dopamine est, comme son nom l’indique, une amine (molécule qui contient un groupement –NH2) qui provient de la décarboxylation (désacidification) d’acides aminés.
· Ce serait donc une substance assez simple à produire, vu que les précurseurs (les acides aminés) sont censés être abondants, mais...
· Ce n’est pas si simple. Il faut savoir que le cerveau est enfermé dans une boîte hermétique et inextensible. Le cerveau ne fait donc pas de stock. Il dépend totalement des apports sanguins. Dussent ceux-ci se tarir quelques secondes et la syncope arrive…
· La production de dopamine par le cerveau dépendra donc de la richesse relative du sang en précurseurs. Mais desquels s’agit-il et leur concentration est-elle toujours optimale… ?
· Deux acides aminés peuvent être transformés en dopamine. Il s’agit de la phénylalanine (PHE) et de la tyrosine (TYR).
· La phénylalanine est un acide aminé essentiel, c’est-à -dire que nous sommes incapables de le synthétiser. Il doit donc nous être apporté par l’alimentation, essentiellement les protéines animales.
· La tyrosine, par contre n’est pas un acide aminé essentiel. Nous pouvons en fabriquer au départ de phénylalanine. Nous utilisons la tyrosine entre autres, pour produire la dopamine, mais aussi les hormones thyroïdiennes ou de l'énergie…
· La transformation de phénylalanine en tyrosine nécessite l’intervention d’une enzyme (une hydroxylase);
· Cette hydroxylase nécessite des cofacteurs pour travailler correctement.
· Parmi ces cofacteurs, nous retiendrons l’intervention du fer, des vitamines B2 (riboflavine) et B3 (niacine) et aussi de la tétrahydrobioptérine – dont la synthèse nécessite la présence des vitamines B9 (acide folique) et B12 (cobalamine).
· Une seconde hydroxylase transformera la tyrosine en dopa. Les mêmes cofacteurs sont nécessaires.
· La dopa est transformée en dopamine par une décarboxylase qui nécessite l’intervention du magnésium, du zinc et des vitamines B2 et B6 (pyridoxine).
· Comme nous le voyons, la synthèse de dopamine, en théorie aisée, peut être limitée à divers niveaux par d’inopportunes carences en précurseurs et cofacteurs.
· Je suis sorti de la faculté de médecine avec la conviction que nous vivions dans un pays développé où la malnutrition avait disparu depuis belle lurette, jusqu’au jour où j’ai commencé à faire les dosages vitaminiques…
· A cette occasion, j’ai été interpellé par l’importance de la nutrition et de l’hygiène de vie dans la genèse des maladies…
· Si le corps humain se dispense de la fabrication coûteuse de vitamines, c’est parce que l’apport alimentaire de l’homme primitif était abondant en ces substances…
· Le régime auquel il était soumis était riche en légumes, fruits, et quand cela était possible, viande maigre et poisson.
· Mais le régime alimentaire de l’homme contemporain a fort évolué ces dernières années et les produits industriels transformés ont envahi nos assiettes…
· Penser que les industriels s’inquiètent de la santé optimale des masses ou que leur moralité s’élève plus haut que le tarif syndical, les études de marketing et le cours du dollar, relève trop souvent du rêve…
· Mais les industriels ne sont pas seuls en faute.
· Il faut bien dire que l’éducation alimentaire des enfants reste trop souvent un échec.
· Ou bien les parents ne donnent pas le bon exemple, ou bien, ils ne s’intéressent plus aux vertus culinaires, ou encore démissionnent dans la charge d’éducation au profit du carriérisme, de la télévision, de jeux vidéo,… et laissent à la maîtresse d’école le soin de compenser les lacunes…
· Les sodas, pour ne citer qu’eux, sont une combinaison d’eau, de sucre, de CO2, de colorants et d’exhausteurs de goût. Nulle trace de vitamine ni de minéral. On appelle cela les « calories vides »… Les céréales raffinées n’apportent essentiellement qu’amidon (un polymère de glucose)… Nombre de biscuits et autres friandises industrielles sont composés de graisse bon marché (huile de palme, acides gras trans,…) de sucre et de céréales raffinées.
· Effrayant, le nombre d’enfants qui se présentent à l’école le matin le ventre vide et bien heureux ceux qui ont eu la « chance » d’avaler une céréale industrielle sucrée avant de partir…
· Suit souvent une « collation » de 10 heures, trop souvent une gaufre ou une chocolaterie du supermarché, quelquefois un fruit…
· A midi, le sandwich habituel. A nouveau, les céréales raffinées et les graisses douteuses, avec une feuille de salade et une tranche de tomate « comme garniture »…
· Le soir, une pizza toute faite à réchauffer au micro-ondes. Toujours les céréales raffinées, le fromage riche en acides gras saturés, un peu de concentré de tomates, de jambon, quelques olives et un jus de fruits en boîte « pour les vitamines »…
Message édité 1 fois, dernière édition par Sissi (guérie pulsion alimentaire), 12 Février 2014, 12:02