Bonjour,
Voilà un temps assez long que je ne suis pas venu donner quelques nouvelles.
Je serai long et vous voudrez bien m'en excuser.
Nouveau fil… Pour nouvelles difficultés. Temporaires j'espère… !
Flash-back
J'ai entamé le traitement fin février 2012. Situation privilégiée : indifférence très rapide, à 30 mg par jour au 5e jour de traitement.
Suivi du traitement par une montée progressive jusque 75 mg par jour.
ES divers. Le plus handicapant : fortes insomnies.
Descente en juin 2012 à 60 puis 50 mg par jour à cause des insomnies.
Pas d'abstinence car je ne le souhaitais pas mais un réel confort lorsque la consommation est « gourmande » en famille ou autour d'une bonne table, avec un caractère très raisonnable.
Que du bonheur par rapport à la situation antérieure où je m'enfonçais de plus en plus.
Dépression
Je constate la disparition progressive des effets secondaires. Un autre problème se pointe cependant.
J'ai malheureusement un fond dépressif (2 épisodes antérieurs).
Un des ES du Baclo est, pour certains, l'apparition ou l'aggravation d'un état dépressif. J'ai joué dans cette catégorie.
Progressivement, plus de jus, sentiment d'une incapacité au bonheur, etc.…
À l'automne 2012, je m'en rends seulement compte. J'en discute avec mon toubib, psychiatre alcoologue.
Puisque la situation est bonne sur la consommation d'alcool, on ne touche pas à la posologie Baclo.
Prescription de sertraline (Zoloft ou Serlain en Belgique) pour soigner la dépression.
Incompatibilité AD/Baclo
J'ai traversé un phénomène apparemment assez rare mais pas isolé.
Interaction très négative entre AD et Baclo : crises d'angoisse exacerbées, comme je n'en avais jamais connues (le traitement avait pourtant été bien toléré lors d'épisodes antérieurs).
L'indifférence à l'alcool est toujours au rendez-vous.
Augmentation de l'AD. Sans succès.
Arrêt de la sertraline (Zoloft ou Serlain). Disparition de l'angoisse en 2 jours !
Nouvel AD
Prise d'un nouvel AD mi-février 2013, venlafaxine (Efexor), avec augmentation des doses à la mi-mars 2013.
Retour des ES propres à l'AD.
Très lente mais certaine amélioration
Malgré les épreuves de la vie, dont un deuil douloureux, l'indifférence est toujours au rendez-vous.
Été 2013
Depuis mai 2013, très nette amélioration sur l'état dépressif.
À partir de juin 2013, je retrouve une légèreté certaine, avec optimisme. Bonne énergie, sans excès.
Quelques sorties entre amis. La consommation est un peu plus importante à ces occasions mais aucun retour du craving.
Cependant, clignotants allumés...!
Avec le retour d'un mieux-être, j'ai le sentiment paradoxal d'une plus grande fragilité face à l'alcool.
Vacances juillet 2013 - régression de l'indifférence
Vacances de juillet avec des amis « gais lurons ».
Je prends une cuite à l'apéritif à 12:00 début juillet, au rosé, sans l'avoir vu arriver ! Poursuite d'une tablée le même soir avec re-cuite ! Plus d'un an et demi que cela ne m'était plus arrivé.
Pas de connexion Internet.
J'avais cependant lu de nombreux témoignages sur des rechutes.
Pas de panique. Vive les ressources du forum !
Pas de problème sans solution.
S'agit-il d'un accident ou d'une rechute ou d'une régression ?
Véritable sentiment d'être sur le fil du rasoir.
Est-ce un nouvel effet pervers d'une autre interaction entre AD et Baclo ? Je n'ai pourtant rien changé dans ma posologie de Baclo (à 50 mg par jour depuis un an) ni dans mes habitudes.
Pour ma part, j'en ai le net sentiment.
Retour de vacances juillet 2013 - régression confirmée de l'indifférence.
Invitation chez un couple d'amis pour un barbecue bien agréable.
Bons vins et bonne ambiance.
À nouveau trop bu. Pas une cuite mais excès évident.
La régression de mon indifférence est confirmée avec cependant absence de craving les jours suivants.
Cote d'alerte atteinte…
Sylvie dirait : "pas cool" !
Augmentation du Baclo
Pas le choix me semble-t-il. Il faut monter la posologie de Baclo.
En 3 paliers, je suis monté de 50 à 100 mg par jour (en 5 prises) depuis ce samedi 3 août.
Retour des insomnies. Gros coups de pompe la journée. Rien que du connu...!
Par contre, ce week-end, retour d'une vraie indifférence.
Testé lors d'un repas en famille. Bons vins et champagne rendez-vous mais arrêt spontané après deux verres et demi, sans effort.
Je suis confiant. Les vécus sur ce forum me rassurent.
Le moral est toujours au beau fixe.
Je prends patience et attends que les nouveaux ES s'estompent.
Ils sont, pour l'instant, nettement moins forts qu'il y a un an et, d'autre part,… ils ne me font plus flipper.
Je compte rester, pour l'instant, à 100 mg par jour… Mais l'affaire est à suivre.
Conclusion (temporaire)
La chimie de notre cerveau est décidément pleine de surprises et de complexité.
La cohabitation des AD et du Baclo est, chez moi semble-t-il, assez difficile à gérer et à prévoir.
Merci pour ceux qui ont eu le courage de m'avoir lu jusqu'au bout.
S'il en est et qui ont ce même problème d'apparente interaction entre un AD et le Baclo, merci de partager leurs ressentis.
Portez-vous bien.
Al
Message édité 1 fois, dernière édition par Al RJ, 03 Janvier 2014, 18:59
Voilà un temps assez long que je ne suis pas venu donner quelques nouvelles.
Je serai long et vous voudrez bien m'en excuser.
Nouveau fil… Pour nouvelles difficultés. Temporaires j'espère… !
Flash-back
J'ai entamé le traitement fin février 2012. Situation privilégiée : indifférence très rapide, à 30 mg par jour au 5e jour de traitement.
Suivi du traitement par une montée progressive jusque 75 mg par jour.
ES divers. Le plus handicapant : fortes insomnies.
Descente en juin 2012 à 60 puis 50 mg par jour à cause des insomnies.
Pas d'abstinence car je ne le souhaitais pas mais un réel confort lorsque la consommation est « gourmande » en famille ou autour d'une bonne table, avec un caractère très raisonnable.
Que du bonheur par rapport à la situation antérieure où je m'enfonçais de plus en plus.
Dépression
Je constate la disparition progressive des effets secondaires. Un autre problème se pointe cependant.
J'ai malheureusement un fond dépressif (2 épisodes antérieurs).
Un des ES du Baclo est, pour certains, l'apparition ou l'aggravation d'un état dépressif. J'ai joué dans cette catégorie.
Progressivement, plus de jus, sentiment d'une incapacité au bonheur, etc.…
À l'automne 2012, je m'en rends seulement compte. J'en discute avec mon toubib, psychiatre alcoologue.
Puisque la situation est bonne sur la consommation d'alcool, on ne touche pas à la posologie Baclo.
Prescription de sertraline (Zoloft ou Serlain en Belgique) pour soigner la dépression.
Incompatibilité AD/Baclo
J'ai traversé un phénomène apparemment assez rare mais pas isolé.
Interaction très négative entre AD et Baclo : crises d'angoisse exacerbées, comme je n'en avais jamais connues (le traitement avait pourtant été bien toléré lors d'épisodes antérieurs).
L'indifférence à l'alcool est toujours au rendez-vous.
Augmentation de l'AD. Sans succès.
Arrêt de la sertraline (Zoloft ou Serlain). Disparition de l'angoisse en 2 jours !
Nouvel AD
Prise d'un nouvel AD mi-février 2013, venlafaxine (Efexor), avec augmentation des doses à la mi-mars 2013.
Retour des ES propres à l'AD.
Très lente mais certaine amélioration
Malgré les épreuves de la vie, dont un deuil douloureux, l'indifférence est toujours au rendez-vous.
Été 2013
Depuis mai 2013, très nette amélioration sur l'état dépressif.
À partir de juin 2013, je retrouve une légèreté certaine, avec optimisme. Bonne énergie, sans excès.
Quelques sorties entre amis. La consommation est un peu plus importante à ces occasions mais aucun retour du craving.
Cependant, clignotants allumés...!
Avec le retour d'un mieux-être, j'ai le sentiment paradoxal d'une plus grande fragilité face à l'alcool.
Vacances juillet 2013 - régression de l'indifférence
Vacances de juillet avec des amis « gais lurons ».
Je prends une cuite à l'apéritif à 12:00 début juillet, au rosé, sans l'avoir vu arriver ! Poursuite d'une tablée le même soir avec re-cuite ! Plus d'un an et demi que cela ne m'était plus arrivé.
Pas de connexion Internet.
J'avais cependant lu de nombreux témoignages sur des rechutes.
Pas de panique. Vive les ressources du forum !
Pas de problème sans solution.
S'agit-il d'un accident ou d'une rechute ou d'une régression ?
Véritable sentiment d'être sur le fil du rasoir.
Est-ce un nouvel effet pervers d'une autre interaction entre AD et Baclo ? Je n'ai pourtant rien changé dans ma posologie de Baclo (à 50 mg par jour depuis un an) ni dans mes habitudes.
Pour ma part, j'en ai le net sentiment.
Retour de vacances juillet 2013 - régression confirmée de l'indifférence.
Invitation chez un couple d'amis pour un barbecue bien agréable.
Bons vins et bonne ambiance.
À nouveau trop bu. Pas une cuite mais excès évident.
La régression de mon indifférence est confirmée avec cependant absence de craving les jours suivants.
Cote d'alerte atteinte…
Sylvie dirait : "pas cool" !
Augmentation du Baclo
Pas le choix me semble-t-il. Il faut monter la posologie de Baclo.
En 3 paliers, je suis monté de 50 à 100 mg par jour (en 5 prises) depuis ce samedi 3 août.
Retour des insomnies. Gros coups de pompe la journée. Rien que du connu...!
Par contre, ce week-end, retour d'une vraie indifférence.
Testé lors d'un repas en famille. Bons vins et champagne rendez-vous mais arrêt spontané après deux verres et demi, sans effort.
Je suis confiant. Les vécus sur ce forum me rassurent.
Le moral est toujours au beau fixe.
Je prends patience et attends que les nouveaux ES s'estompent.
Ils sont, pour l'instant, nettement moins forts qu'il y a un an et, d'autre part,… ils ne me font plus flipper.
Je compte rester, pour l'instant, à 100 mg par jour… Mais l'affaire est à suivre.
Conclusion (temporaire)
La chimie de notre cerveau est décidément pleine de surprises et de complexité.
La cohabitation des AD et du Baclo est, chez moi semble-t-il, assez difficile à gérer et à prévoir.
Merci pour ceux qui ont eu le courage de m'avoir lu jusqu'au bout.
S'il en est et qui ont ce même problème d'apparente interaction entre un AD et le Baclo, merci de partager leurs ressentis.
Portez-vous bien.
Al