Babouchka,
J'avais lu ça sur ton fil il y a quelques jours, ce que dit ma signature sur mes histoires de seuil, mais l'histoire est différente, je n'étais pas du tout dans l'abstinence et c'est un changement de répartition qui m'avait fait basculer entre autre.
Quand on atteint le seuil de l'indifférence, on peut sans problème changer la répartition mais ce que je pensais être le seuil ne l'étais pas .
Il ne l'était pas car cet état d'indifférence n'était pas aussi évident que celui du mois d'Octobre, je pensais à l'alcool, pas des masses mais j'y pensais.
Je pense souvent à ce qui se pratique ici de plus en plus, l'abstinence et le training de conditionnement du cerveau que cela implique, j'ai pu constater pas mal de rechutes.
Je ne dis pas ça pour t'embêter, loin de là , mais je voudrais que tu sois sûre d'être bien indifférente pour ne pas avoir un jour à rechuter.
Sur mon fil, vers l'été, nous avions beaucoup échanger sur ces questions d'habitudes, Franck avait été très explicite, voici le copier/coller, c'était le 15 Juin:
Bonsoir Soso.
Si tu ne comprends toujours pas pour les habitudes, c'est parce que c'est très compliqué.
Je ne vais pas tout pouvoir expliquer, car moi non plus je ne comprends pas tout. Juste te donner quelques idées, des pistes de réflexion.
Le baclofène permet de supprimer la dépendance à l'alcool.
Ne plus être dépendant, revient à être comme une personne normale.
Une personne normale peut boire, beaucoup de personnes normales le font. Juste par plaisir, ce n'est pas une pulsion.
Pour nous, par notre vie passée, il peut se produire aussi ce qu'on appelle l'habitude.
Face a une situation, face a un événement, notre esprit se souvient que l'alcool pouvait aider (c'est ce qu'on croyait).
Une fois que nous sommes guéri, notre esprit a du mal à admette que dans ces situations nous n'avons plus besoin d'alcool, alors on peut avoir tendance à en prendre.
Ce n'est plus une pulsion, ça ne vient plus de l'addiction, c'est un réflexe, une habitude.
Il y a un truc important cependant. Maintenant que nous ne sommes plus dépendants, nous avons accès à un truc que nous n'avions pas avant : la volonté.
Je ne parle pas d'une volonté surhumaine, mais juste d'une volonté tout court.
Si au moment où une habitude te pousse à boire tu te dis : "non, je sais que je n'en ai pas besoin, je n'en prendrai pas", et bien tu va arriver à repousser cette tentation/habitude.
Souvent on n'y pense pas, car face à l'alcool, ça fait belle lurette que nous n'avions plus le pouvoir de dire non.
Aujourd'hui on l'a.
Je m'en suis rendu compte assez vite, à un moment de mon parcours. Notamment parce que j'ai eu une première partie de parcours chaotique.
Et alors là ! Lorsque tu découvre que tu as le pouvoir de décider par toi même, que maintenant tu as le choix, un vrais choix, je t'assure que les vielles habitudes tu les liquides en 2 ou 3 semaines.
C'est vraiment un truc à découvrir, rien que du bonheur.
Puisque tu comprends qu'il n'est pas utile d'augmenter tout de suite le baclo dans ta situation, je t'encourage à utiliser ce répit pour penser à ça, pour faire des essais, des tests.
Ce n'est pas simple tout ça, ne sois pas surprise s'il faut un peu de temps pour en faire le tour.
Bonne soirée/nuit.
Et puis Frankolo en avait rajouté une couche le 3 Juillet:
Parfois ici, on voit bien que 10, 20, ou 30 ans d'alcoolisme nous ont laissé tant de marques, ont généré tant de circuits entre nos synapses, qu'il nous est plus difficile de nous débarrasser de quelques verres que de notre besoin impérieux de les engloutir.
C'est pile poil le moment de se poser les bonnes questions pour en venir à bout.
L'expérience dont nous sommes les sujets affectés mais aussi privilégiés tend à prouver cela : il faut se décontracter un peu, regarder le chemin accompli, et étudier les approches pour venir à bout des derniers restes de boisson qui ne veulent pas disparaître avec 50 ou 60 mgs de plus.
Je n'invente rien, on en vient parfois à réaliser qu'on est arrivé au bout du parcours avec réflexion plutôt qu'avec révélation, et nous sommes nombreux à n'avoir eu d'autre lumière diffusée par l'"indifférence", que celle qu'on a bien voulu se renvoyer.
Si les habitudes subsistent on a forcément de la peine à accepter notre nouvel état, mais le fait est qu'il faut se rendre à l'évidence tôt ou tard, on a changé.
qu'est ce que cela à pu être difficile pour moi à comprendre cette histoire d'habitude !
Babouchka, ne te mets pas la pression avec ces histoires de seuil, reste tranquille à cette poso et observe toi. Big bisous. (désolée pour le pavé)
Le seuil à 230 mg le 9 octobre 2013 après 6 mois de montée.
Juin 2018-> 50 mg