Salut, Albéric !
Un petit tour avant de partir à l'extérieur
La deuxième partie du livre Omerta est plus interessante, plus face cachée de l'iceberg, au delà des stratégie commerciales, les stratégies qui touchent les conflits d'intérêts,
non sans rappeler ce que se passe aujourd'hui pour le baclo (excellente synthèse dans les documents de Yves).
Ou comment pouvoir être juge et partie, dans les autorisations de mises sur le marché. La RTU tarde à arriver, je suppose que c'est encore ces conflits d'intérêt. Je guette la moindre information à ce sujet :
elle passera par ce forum, via Yves ou Sylvie, je n'en doute pas. Je ne doute pas non plus que la bataille fait rage, au dessus de nos têtes, telle celle qui a opposé Subutex et Méthadone, en son temps, et que le livre relate.
J'en suis resté à "De l'autre côté du miroir" que je réserve à plus tard.
Moi aussi, j'ai toujours une appréhension à intervenir sur les fils des alcoolo-dépendants, comme un doute sur ma légitimité. "Qu'est-ce qu'elle fiche ici, la grosse gloutonne!" (pas tant que ça, mais bon, ça se voit...). Le plus souvent, on ignore mon passage. Tant pis, qu'est-ce que tu veux ? Je vais quand même pas entamer une danse des 7 voiles ?
Pourtant ma conviction aujourd'hui est faite : c'est bien la même addiction, seul le produit diffère, et l'abstinence pour ceux qui ont la nourriture comme obsession est carrément impossible,
et donc tant mieux. Dans un sens... Personne ne nous fait chier avec les AA. Il y a quand même un groupe des Outremangeurs Anonymes, les AO, les iconoclastes, ces initiales chez nous désignent un personnage bien plus interessant et estimable !
Je n'ai pas l'obsession de la balance, mais j'attends avec impatience de perdre qqs kilos pour mieux rentrer dans la normalité, et en passant, dans mes fringues d'avant. A 65 kilos, j'étais plutôt pépète jusqu'à 35 ou 40 ans. Je n'ai plus pu me contraindre autant, par la suite, et j'ai commencé à grossir, comme un poisson coffre, pour faire peur à mon environnement. Une couche de graisse entre lui et moi, pour amortir les coups, et passer pour une trop bonne vivante qui ne résite pas à la gourmandise. On dit "un bon gros", rarement un bon maigre ou un ivrogne débonnaire.
Avec qqs tailles en moins, je vise d'être une femme esthétique. La beauté, je m'en fiche, mais la légèreté, c'est pour soulager mes articulations, et reprendre la rando sans me pêter les genoux.
Je me sens plus à l'aise en rencontres directes pour défendre la "légitimité" de mon obsession, d'autant que finir une des mes orgies au vin blanc ne me dérangeais pas plus que ça... mais je ne vais pas m'amuser à repicoler pour prouver que j'existe aux yeux des alocoolo-dépendants, non mais oh ! Cette appétance est partie à à peine 30mg, reste l'autre plus tenace, et le plaisir que j'ai eu à 2 ou 3 reprises à reprendre un verre avec des amis, et l'apprécier à sa juste valeur. Surtout qu'avec le baclo, il tappe fort ! Tout comme la cigarette, qui me provoque des shoots, que j'ai un peu honte à apprécier. Un problème à la fois...
La très connue Sissi a fait les frais aussi du scepticisme de nos voisins de galère. Elle a tenu bon. Ca fait plaisir à voir. On se demande parfois où elle met les piles, cette satanée Sissi, elle n'arrête jamais le combat, le soutien, son intérêt pour la cause du baclofène
C'est vrai qu'il est plus difficile à comprendre le lien entre anorexiques et boulimiques, et toutes les variantes.
L'excès de contrôle des anorexiques tire plus vite vers le morbide, pour les autres, c'est le diabète qui nous guette, et là dessus, tu en connais aussi un rayon...
L'excès, en tout, en trop, en rien, en contrôle, est notre dénominateur commun.
Les variantes sont les méandres que prennent nos chemins pour en sortir, et tu es tout autant sollicité pour tes conseils en répartition.
A Bientôt, compatriote ! Comme tu l'a constaté, j'ai plutôt "l'accent français", j'ai quitté Bruxelles à 4 ans, pour la France, puis pour l'Espagne, pour suivre la carrière d'un père chimiste, mais pas dans l'industrie pharmaceutique, une autre, pas moins reluisante, pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes, mais là restent bien mes racines, même avec mon débit d'accent parigot, avec en plus la bouche qui savonne, c'est la faute au Baclo !
A+
Claire/Claude
Message édité 3 fois, dernière édition par Claude..., 21 Février 2014, 12:47
Début TTT 6 nov 2013. Seuil atteint mi janvier 2014 à 120mg.
Janvier 2015 Ã janvier 2016 : 0 baclo
Reprise TTT suite à un retour d'habitudes : 90mg/jour