Bonsoir Ă  tous.

Je renoue avec mon fil après un round d'observation, étonné et inquiet à la fois de ce qui me tombait sur le coin de la gueule.

Dans l'ensemble les choses vont très bien. Très peu d'alcool en 6 semaines, du jamais vu! Mes placards restent vides et résonnent bêtement de l'écho vain des bouteilles disparues. J'ai dû faire 4 semaines sans une goutte en terre de muscadet.

Le hasard de la vie a voulu que je me retrouve noyé au milieu d'une débauche alcoolique en terre musulmane. Vous savez ces formules all inclusive dans des lieux généralement paradisiaques. Une sorte de défi lancé à mon indifférence toute nouvelle et fragile. Voyons voir comment il va se dépatouiller le gros nigaud avec sa soit disant indifférence!

Et bien ça va, je me suis à peu près dépatouillé. J'aurais pu boire non stop de 7h du matin au fin fond de la nuit, mais non. Presque sobre comme un chameau le Ed. Ma plus grosse soirée s'est soldée par trois whisky coca. Je ne sais si c'est le baclo ou l'alcool local de qualité médiocre, mais j'ai été incapable de sentir la moindre ivresse. Plutôt une envie d'abréger la soirée et de retrouver mon lit.

À chacun sa tentation, moi les nombreux bars et Linda-Véro les clins d'œil insistants des plateaux dégoulinants de pâtisseries succulentes. Car pour elle la page alcool semble belle et bien tournée, 9 mois sans une goute, elle me sidère...! Nous avons tenu bons, nous épaulant l'un l'autre.

Nous avons regardé, sidérés, les gens entamer leurs cocktails-pastis-bierres dès 10h le matin, au bord de la piscine, à l'ombre des palmiers. Et ces rires gras fusant dans la nuit, juste provoqués par un verre de plus jusqu'à n'en plus pouvoir...

Je fume à nouveau comme un pompier. Je crois que cela m'aide, au point de me demander si je n'ai pas commencé véritablement à sombrer dans l'alcool lorsque je me suis sevré violemment du tabac...?

Je reprends un rythme plus solitaire, un jour après l'autre. L'idée de l'alcool ressurgit régulièrement. On verra... J'ai mis beaucoup de temps à me considérer indifférent. Je crois que je mettrai plus de temps encore à me considérer guéri.