Bonjour les gars les filles !
Ah oui Fricot, la vie de couple, à deux, ben c'est pas toujours facile. Euh moi-même je ne supportais plus du tout mon épouse, toute la place qu'elle avait pris à mes dépens, faut dire que vu ce que j'étais devenu fallait qu'elle soit solide.
Raconter, belle Véro ? Je me souviens, dans la salade y'avait aussi des crevettes et de la mayonnaise au citron !
Je ne bois plus, bon, très bien. Sauf mes 5 cl de blanc moelleux tous les soirs en apéro (faut dire on en fait du très bon dans la région, cépage chenin) + 5 cl de vin rouge au repas du soir.
Cela m'a longtemps donné mauvaise conscience, m'a fait douter de mon rétablissement, car il me semblait que seule l'abstinence pure et dure signerait ma guérison. Mais je ne voulais faire aucun effort pour atteindre cette abstinence. J'espère que cette habitude va disparaître et sinon, ben on va pas en faire un fromage.
Ben voilà , je ne m'abstiens pas, et je ne suis pas pour autant alcoolo pratiquant. Je ne suis pas confronté souvent à des "tentations" et quand cela se produit, cela se passe bien. L'autre dimanche à un repas de famille, je n'ai pas fini mon verre de Champagne tout simplement parce que ce n'est pas un bon vin, il n'a aucune qualité gustative en y faisant attention : c'est juste que ça pète la tronche en apéro.
Les 4 jours de WE en tribu (5 familles réunies dans un camping en bord de mer) ont été l'occasion de me mesurer à des apéros midi et soir + pinard au cubi + digestif artisanal, bref mon ancienne vie. Au final, le pastis c'est vraiment dégueu (=> à l'évier), le cubi c'est une honte (=> à l'évier) et la "goutte" c'est trop fort, sur un sucre à la rigueur.
Donc je commence à réellement avoir une confiance aveugle dans le baclofène, que je consomme à 112,5 mg (= 4 × 25 mg + ½ comprimé.) Je ne sais pas jusqu'où je pourrai baisser, j'aimerai bien arriver à 100 mg. On verra.
Je n'ai plus trop d'effets indésirables à l'exception d'un seul et de taille : une nostalgie gigantesque.
Souvent, je me rends compte de tout ce que je n'ai pas vécu en creusant mon trou dans l'alcool et en remettant tout à plus tard.
L'exemple le plus déprimant : mes enfants sortent de l'adolescence (19 et 17 ans), et je ne peux plus "rattraper" leur enfance, c'est trop tard. Ce qui serait tout de même le "ratage" de plusieurs vies, les leurs et accessoirement la mienne. Heureusement ils ne semblent pas s'en sortir trop mal et j'ai repris contact avec eux, — avant je n'avais jamais le temps de rien. Et c'est curieux, avoir quitté des enfants et se retrouver face à de presque adultes.
Et tout est de cet acabit. Ma maman a encore vieilli, elle arrive vers le bout du chemin, mince j'avais pas fait attention. Et j'ai vielli, et moi non plus je ne suis pas immortel, super-mince !
Ainsi, je suis familier depuis 3 mois de réveils très noirs où je mesure ma vie avec une lucidité aiguë. Ce sont des moments de découragement intense. Ensuite, la journée démarre et tout va rapidement mieux.
J'espère à présent que cet état de rétrovision, dont j'ignore s'il est dû à ma sortie de l'alcool, ou à une "crise de l'âge", ou s'il est un effet particulier du baclofène, ne va pas durer et que je vais me remettre en mouvement, vers les autres notamment.
Mais sinon ça va, hein ! J'ai perdu 10 kg et ce n'est pas fini, je vais retrouver mon poids d'avant et la forme physique qui va avec. Tiens pour te dire, je me suis longuement baigné dans l'océan, et il est encore frais l'océan en cette saison. Alors quand même !
Message édité 5 fois, dernière édition par Célestin, 07 Juin 2011, 9:20