Bonjour à tous,
Je m'excuse de mon silence, mais j'ai été bien malade.
Et ca fait du bien de voir que vous avez pensé à me répondre. L'oublie s’établit si vite.
Donc les nouvelles depuis 3 semaines. 15 jours de sinusite, suivi d'une laryngo, d'une grippe et pour finir une pneumonie.
Là je suis sous deux piqures d'antibio par jour et de la cortisone. Ras le bol, en plus j'ai des ES pour les piqures et encore 12 piqures à faire.
Donc pour le baclo je sais pas si j'approche l'indifférence. Il y a des jours avec et des jours sans.
Sinon j'ai changé d'AD, je suis sous effexor et ca semble pas mal. J'ai plus ce sentiment de tristesse extrême.
Mais j'y verrai plus clair quand je serai guérie. Là je suis juste achevée par la pneumonie.
Je garde même pas mon fils pour pas le contaminer. Donc grosse culpabilité, mais pas la forme pour le garder.
Je continue le baclo, 40mg le matin, 40 le midi et 40 le soir. Mais avec la cortisone, les antibio et le traitement habituel ca fait beaucoup de comprimés par jour.
Déjà si j'étais moins malade tout le temps, je pense que j'aurais plus de force face à l'alcool. Là je peux même pas faire de sport, car je crache mes poumons au moindre mètre effectué.
Mais je n'ai plus ce sentiment de tristesse et c'est pas mal. C'était très dure à supporter, cette impuissance face à mes sentiments. Pas que je sois d'un tempérament gaie, depuis quelques mois, mais là je gérais plus, alors que je passe mon temps à tout vouloir gérer pour éviter les mauvaises surprises.
Peut être trop d'ailleurs, je suis d'une exigence envers moi extrême. Je ne me déteste pas mais je demeure indifférente à moi même, je ne m'estime pas.
Je ne me trouve pas jolie, pas intelligente, pas intéressante, mais sans dire que je me déteste. Je survis juste dans mon corps, ce corps que je mutile, peut être par vengeance d'une vie trop dure. Me venger sur moi, surement pour éviter de le faire sur les autres. C'est pas facile à expliquer. Je suis indifférente à moi même et je ne comprends pas le plaisir qu'ont les gens, pourquoi eux épprouvent du plaisir et moi je ne ressens rien.
C'est étrange cette vie sans plaisirs, dans désires. Je construis un bonheur que je ne ressens pas (la maison, l'enfant, le chien, le chat, la voiture, le travail...).
En vous écrivant ces lignes je ne suis pas en train déprimer, mais je constate juste une grande lassitude, de ce non ressenti. Pourquoi moi j'ai pas le droit de ressentir? Le plaisir d'un bon bain, de m'acheter des vetements, de me faire belle, l'envie de faire du sport, de manger un bon repas, de prendre plaisir à garder mon fils, de l'envie d'avoir ce chien tant attendu, de rencontrer quelqu'un..... Ben non je traine des pattes, tout est contrainte, aucun plaisir à rien faire.
J'assume c'est tout. C'est un constat troublant, déroutant. Je souhaite apprendre à ré éprouver, mais parfois je me demande si j'en ai envie, si en fait je me contente de ne pas éprouve, comme une sorte d'automutilation, comme ca je peux me plaindre... et je déteste les gens qui se plaignent tout le temps.
Je pense même que je n'ai pas de raisons de me plaindre, j'ai tant de choses par rapport à beaucoup, certes tout se fait dans la douleur chez moi, rien est facile, mais j'obtiens les choses à force de lutte. Je pense que lutter m'évite de regarder la réalité.... je n'éprouve rien.
Je suis juste "indifférente" à moi même, à ma vie......
Très bonne journée à vous.