Bisou Gégé!
Journal
Il faut que je rapporte un truc de ouf, comme on dit.
Pour info, j'ai raté mon dernier rendez-vous avec le psy qui avait déjà lieu un mois après le dernier...
Vu vendredi donc, pour la 4ème fois, et époustouflant.
Je m'installe et lui fais savoir d'entrée que je me porte drôlement bien,
ne vois plus trop l'utilité de ma présence ici.J'ai le sourire qui me monte jusqu'aux oreilles, je le sais.
-"Ah mais c'est très bien! Vous savez, je ne force personne. Donc, réfléchissez.
- Je vais continuer un peu, au cas où..."
Et j'entame sur le gel des émotions bien sûr, qui s'estompe,
et là ça déraille complètement, encore...
Baclo, baclo, baclo,
alcoolisme, baclo, alcoolisme, baclo, baclo... Je ne maîtrise plus,
il se remet à prendre trop la parole, on n'entend plus que lui.
Ce n'est pas le baclo qui a entraîné ce gel, c'est l'absence d'alcool qui vous laisse interdite.
J'insiste, les échanges sont décalés, l'incompréhension s'installe, je finis par faire silence,
plus envie d'insister.
Il repart, sur l'alcool, sa dangerosité, les conséquences terribles, etc...,
Je n'y comprends plus rien,
Il n'y comprend rien lui, vraiment, je ne suis plus alcoolique!
Je viens pour me raconter, aujourd'hui, maintenant, là , tout de suite!
Il reprend sur le baclo, sa dangerosité, l'aléatoire, punaise, je ne m'en sors pas!Me lance:
-" Vous ne comprenez pas ce qu'est l'alcoolisme! ( la vache! pas gênée... ). Vous ne vous rendez pas compte! ( J'ai toujours le sourire jusqu'au oreilles, je le sais parce que dans ces cas-là je sens mes pommettes qui remontent...)
Vous n'imaginez pas ce que peut faire le baclo!
- Ah! je connais ce genre de réflexion, il faudrait que le médecin soit dans un premier temps malade, le chirugien opéré,etc...
(il m'ennuie / je sais à l'avance ce qu'il va dire , on perd du temps ). Mais je comprends, nous allons devoir revoir notre point de vue , avec le baclofène, c'est vrai...
- si vous le souhaitez, je demande de nouveau à mon prescripteur de vous contacter ( l'échange n'a manifestement pas eu lieu )...
- Non, je ne le souhaite pas, vous êtes là !
Je suis interloquée, complètement!!!
Je le fixe, fais silence, que dire? Je suis très mal à l'aise, cette situation est loufoque. Il reprend:
-" J'ai prescrit le baclofène à une patiente. Je n'avais plus le choix... Jusqu'où en êtes-vous arrivée, etc, etc..."
J'ai compris, je crois. C'est pas possible, pas possible. Il m'avait déjà fait le coup la dernière fois, mais je n'y avais pas vraiment cru...
_ Oui (:oui, je suis là / je me sens perdue. il n'est plus dans son rôle de psy et m'instrumentalise, ou me fonctionnalise / monte sur son piédestal, puis redescend, remonte... )."
Je lui explique un peu, pas longtemps, il me faudrait des heures, c'est pas la peine de s'investir...
En fin de séance:
"- Ecoutez, vous ne sentez pas l'utilité de revenir pour une psychothérapie,
continuons les rdv concernant le traitement,qu'en dites_vous?
_ Oui" ( j'ai pensé non pourtant, mais en face à face..."
On descend les marches, je pense à cette femme...
-" Elle est internée?
- Oui.
-... elle y arrivera.
- bien sûr, elle y arrivera."
Il est bien convaincu, monsieur J., et moi persuadée qu'il va faire des conneries. Je pense au forum, mais inimaginable de lui conseiller de s'y rendre... Domaine privé.
Je pense à cette femme... Mon envie de la rencontrer...
Lui, c'est quelqu'un qui cherche des infos, mais qui ne veut pas qu'on marche sur ses platebandes, j'en suis sûre.
Ni qu'on mette en doute ses choix. Pour ça qu'il ne veut pas du prescripteur pour conseiller, question de statut,
de stature, de prétention quoi!
Facile avec moi, je paie la consultation, j'ai une expérience vécue... C'est même pas déontologique...
J'ai pris le rdv, pour dans plus d'un mois, le temps de réfléchir...
Faut que Sylvie lise ça...
Je pense à cette femme. Pour elle... Mais alors en contrepartie, faut que je la vois.
Pas autrement.
Que ce soit entre elle et moi, humainement...
Faut que j'en parle encore à mon prescripteur, qu'il y aille de force, la situation n'est pas possible,
mais je ne veux pas non plus qu'il m'en veuille, le doc. J ( ben oui, la dysphorie elle est encore un peu là ... ), faut pas que je culpabilise...
Je devais lui parler du gel, de ma difficulté sociale qui persiste, de mon père que je vais rencontrer 13 ans après, pervers narcissique, c'est pas rien comme rencontre tout de même, me fallait une béquille, peut-être,
préparer des choses, avoir des conseils...
Cette femme...
Message édité 1 fois, dernière édition par BB, 23 Février 2014, 15:47
- TOUT EST POSSIBLE -
Guérie à 340mg le 12/09/2013---19/07/14: 0 baclo...13/10/14 arrêt du tabac par hypnose.
Surpoids après guérison. Rechute début octobre / guérison à 120mg le 28 octobre 2017. Arrêt du tabac de nouveau le 12/02/ 2018.