il est temps que j'alimente un peu ce fil. Donner quelques nouvelles de ma descente.
stabilisé à 90 mg pendant six mois,je suis scrupuleusement la méthode de la descente "à plat" : baisser de 10 mg tous les mois.
J'ai découvert mon indifférence le 8 mai 2013, j'ai entamé ma descente le 08 novembre 2013. Depuis à chaque 8 du mois je descends de 10 mg.
Tous mes "Gros" ES ont complétement disparus (asthme, insomnie, somnolence, trouble du mot, perte de mémoire, absences).
Ma mémoire, ma capacité d'analyse, et mon élocution reviennent a la normales et je vous avoue que ça fait du bien. J'ai l'impression que mon cerveau se remet en marche après une longue hibernation. c'est comme ci je me retrouvais avec mes capacités de mes 25 ans, c'est vraiment agréable.
Chaque mois la même expérience, je ressens des changements les 10 premiers jours, disparition et apparition de nouveaux ES (tous très supportables au regards de ceux que j'avais durant ma stabilisation) finalement je commence à trouver cela amusant. A chaque descente une nouvelle surprise, de nouvelles réactions, de nouveaux déclics. Les 10 jours suivants, les nouveaux ES s'estompent et tout va pour le mieux. Puis a nouveaux les 10 dernier jour je ressens le besoin de rebaisser : Le cerveau s'embrume lorsque j'arrive a ma dose maximum le soir (je suis dans le gaz, j'ai des absences) comme si j’étais soul. Cet état va crescendo jusqu'au jour de ma nouvelle descente.
Durant les six mois qu'on duré la stabilisation, l'alcool était omniprésente dans mon esprit.
Voir une bière dans mon frigo me soufflait l'envie de l'ouvrir.
J'y ai parfois succombé. Cela m'a permis de rendre compte que finalement elle n'en appelait plus une autre.
Ensuite il a fallu que je me test ... Retenter le diable, tester cette indifférence..
A chaque fois le résultat a été le même : Aucun plaisir a "l'ivresse" , au bout de 3 verres (2 apéritif et 1 verre de vin) mon corps et mon esprits disent STOP. J'ai essayé de pousser une fois, j'ai été malade.
J'ai surtout eu un dégout profond a me rendre compte qu'alcoolisé on ne contrôle plus ses émotions et cela n'a rien d'amusant.
Au fil du temps, cette omniprésence a diminuée. J'ai parfois eu envie de cette bière lorsque j'étais émotionnellement affaibli, une mauvaise nouvelle, un problème a régler... Mais a chaque fois cette idée s'est vite envolé. Je ne bois plus jamais seul et depuis 3 semaines l'alcool a disparu de ma tête.
je ne refuse pas un apéritif avec des amis. Mais ce que j'aime dans ce moment, ce n'est plus l'apéritif... C'est les Amis !
Le plus dur en fait c'est d'avoir a apprendre a vivre sans l'alcool. Je pense avoir déprimé pendant deux mois. J'ai eu des doutes, je crois avoir tout remis en cause dans ma vie,, mon couple, ma famille, mes amis. Quand le brouillard est dissipé on y voit plus clair et parfois c'est un peu différent de ce que l'on imaginait. Il faut apprendre a se rééduquer, trouver sa vrai place dans ce monde qui nous entoure. Se réapproprier son espace, reprendre confiance en soi et avoir une belle estime de soi. bref beaucoup de travail "psy".
Voila. Aujourd'hui je vais bien et je me sens fort, et je suis armé pour recommencer ma vie avec mes règles et mes convictions.
Dans 2 jours, nous serons le 8 du mois et je serais a 50 Mg .
Message édité 3 fois, dernière édition par Mathieu, 06 Février 2014, 16:40
Libéré le 08 mai 2013 à 90 mg, 6 mois à 90mg , Baisse de 10mg tous les mois, 0 mg : le 29 aout 2014
le 03 nov 2014 : retour du craving ... à 40 mg depuis le 10 nov 2014, remonté à 100 le 15 mars 2015, stable depuis...
Plus aucun nuages dans mon ciel bleu

Merci à vous tous !