Salut Pierre,
je reconnais bien là ta capacité d'analyse sur les actions du baclofène sur les récepteurs GABAb et sur le circuit de la récompense impliquant la dopamine.
Je connaissais le fil de Pascal Gramme, l'avais lu il y a longtemps et te remercie de me l'avoir signalé à nouveau. Le document de pharmacovigilance est tout à fait intéressant également comme la question de
tooooooo7.
Alors, en tentant de faire la synthèse de ces trois textes, il apparait en effet que le baclofène diminue la production de dopamine dans le circuit du plaisir. Pour te citer, étant donné que nous ne prenons plus d'alcool, il n'y a plus de libération massive de dopamine. Je pense qu'en ne buvant plus, on diminue de fait la sécrétion de dopamine et que notre circuit du plaisir est donc inhibé.
Cela pourrait donc expliquer le gel des émotions que nous sommes nombreux à avoir ressenti. Nous avons donc du mal à ressentir du plaisir même pour des situations ou des mets qui nous plaisent.
En ce qui concerne les syndromes dépressifs, ils peuvent également être expliqués par l'action du baclofène sur les récepteurs GABAb qui provoque directement une diminution du moral. Je l'avais lu dans un article scientifique. Je ne connais pas les interactions avec le circuit de sérotonine et donc avec les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. J'ai en tête un article de de Beaurepaire qui fait état de la fréquence des syndromes dépressifs dans le traitement par le baclofène et de la relative difficulté à les traiter.
Merci d'avoir lancé le débat
Amitiés