Bonjour,
un article d'une revue de presse fait état d'un article paru dans le Point.
Espérons que la RTU va bientôt être promulguée.
Amitiés
« Retard à l’autorisation du Baclofène : la colère monte »
Le Point
C’est ce que constate Anne Jeanblanc, qui note dans Le Point que la « tribune adressée à la presse par le Pr Bernard Granger, qui dirige l'unité de psychiatrie de l'hôpital Tarnier, à Paris, [intitulée "Alcoolisme : pendant ce temps, les malades peuvent mourir"] est sans ambiguïté ».
La journaliste relève que « ce n'est pas la première fois qu'il pousse un "coup de gueule" pour tenter de faire accélérer l'autorisation de prescrire le Baclofène aux malades alcooliques. Cette fois, le texte est cosigné par 20 autres personnes, dont le secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie de médecine, le président d'honneur du Comité d'éthique et des spécialistes de l'addiction ».
Ces « médecins, pharmaciens et associations de patients dénoncent le temps perdu et donc le décès de malades qui auraient pu être soignés », souligne Anne Jeanblanc.
Cette dernière revient sur « l'histoire du Baclofène désormais bien connue. Malgré un livre largement médiatisé [du Dr Olivier Ameisen], de multiples interventions et de nombreuses publications scientifiques, la molécule n'a jamais obtenu l'autorisation d'être utilisée dans la maladie alcoolique (à une posologie bien supérieure à celle nécessaire habituellement). En tout cas jusqu'à maintenant. Ce qui n'empêche pas plus de 10.000 médecins de prescrire ce traitement "avec courage et humanisme", note le Pr Granger ».
La journaliste explique qu’« en juin dernier, le Pr Maraninchi, directeur général de l'ANSM, avait annoncé officiellement une prochaine recommandation temporaire d'utilisation (RTU, sorte de période d'observation avant une éventuelle commercialisation) du Baclofène à hautes doses dans l'addiction à l'alcool. Depuis, rien ».
Anne Jeanblanc remarque ainsi que « prévue pour la fin de l'été 2013, cette RTU a été repoussée à l'automne, puis à janvier 2014, et maintenant courant premier semestre, selon le Pr Granger. D'autres affirment que tout pourrait se débloquer fin mars, dès que la CNIL se sera prononcée sur le dispositif de suivi des patients pour observer les effets indésirables ».
« Ce dernier est considéré comme indispensable en raison notamment du grand nombre de personnes qui pourraient être concernées - probablement plus de 100 000 », observe la journaliste.
Anne Jeanblanc précise que « toutes les personnes "en délicatesse" avec l'alcool - elles seraient plusieurs millions dans notre pays - ne pourront pas bénéficier de cette molécule. Et ce traitement provoque parfois des effets secondaires graves. "Mais bien moins que l'alcool", rétorquent systématiquement les "pro-Baclo" ».
« Néanmoins, grâce à ce médicament, un certain nombre d'entre elles pourront mener à nouveau une vie normale, être capables de consommer de temps à autre de petites quantités d'alcool sans pour autant replonger », ajoute la journaliste.