Bonjour et bienvenue Noémie,
Il y a ici des gens ex polytox qui ont arrêté, l'alcool, bien sur, mais aussi toutes les drogues, 2 en particulier, DpraV, et Mimi.
Je suppose que tu es une primo consommatrice de sub (que tu n'a pas pris d'opiacés avant), comme c'est souvent le cas; De toute façon, pour te sortir du sub, on te proposera de la métha et tu iras de charybde en scylla.
As tu été voir un CSAPA ou un addicto? Si oui, que t'ont ils dit?
Pour ce qui est du baclo, il y a trop peu de gens concernés ici, où c'est avant tout alcool et TCA.
Les gens que j'ai vus se sevrer du sub sont de 2 sortes.
-Sevrage à la dure avec descente rapide en assumant le manque, décrit comme horrible, mais efficace si on tient.
-Sevrage encadré avec réductions très progressives des doses, maix ça peut être des mois, voire des années...
Tiens, un copié/collé de Psychonaut:
"Le sevrage comme la baisse du dosage ne sont pas une fin en soi. Ils doivent venir de votre demande, quand vous vous sentez prêt. Ils ne doivent ni être imposés par votre médecin, ni par votre entourage.
L’arrêt du traitement s’effectue très progressivement. La réduction des doses s’échelonne sur plusieurs mois ou plusieurs années. Pour baisser son traitement de buprénorphine, il est conseillé de ne pas diminuer de plus de 10% d’un coup par période de 15 jours, pour que ça puisse être tenable sur la durée. Cela veut dire que plus vous avez un petit dosage, plus la baisse devra être faible. Par exemple, si vous êtes à 16mg, une diminution de 1 à 2mg est envisageable, si vous êtes à 5mg, il vaudra mieux baisser de 0,4mg.
Pour terminer son traitement (les derniers milligrammes sont souvent les plus durs), il est possible de se faire sevrer à l’hôpital, dans un cadre sécurisé. Pour choisir ce lieu, visitez-en plusieurs pour vous faire une idée de ce qu’ils proposent. Les protocoles différent selon les centres : médicaments, activités, droits de sortie et de visite, téléphone portable....
En particulier, si vous considérez que la souffrance physique est inutile à l’efficacité du sevrage, demandez si ils utilisent du Catapressan® (clonidine), un médicament qui vous soulage de beaucoup des symptômes physiques du sevrage !
Attention, les overdoses surviennent principalement à la sortie du sevrage, le corps n’étant plus tolérant aux opiacés. Si vous reprenez des opiacés après un sevrage, prenez le quart de votre dose habituelle, en étant de préférence accompagné(e)"
Des témoignages:
"Clonidine pour mon premier sevrage (en ville, au début des années 80).Lors d'un sevrage à Marmotan (2011) j'avais du Physiotens®. Magique c'est le mot. Avec des bains chauds, ça l'a fait. Seuls symptomes de manque : baillement, insomnie. Rien de bien méchant.
Décro à la dure compte deux trois semaines pour ne plus avoir de symptomes de manque. C'est long. C'est un travail à plein temps. Si tu peux mets toi en arret maladie. Evite l'isolement, si tu peux. Parles-en à des personnes de confiance à qui tu peux te confier, ça aide beaucoup.
Après cela compte deux trois mois pour retrouver un sommeil régulier et retrouver (un peu) de stabilité émotionnelle. Evite les anxiolytiques. Ca accroche grave. Et ça ne supprime pas les symptomes de manque, t'es juste somnolent"
"La catapressan (produit actif clonidine) n'est pas du tout un opiacé, et il n'induit pas de dépendance. C'est un anti-hypertenseur. Son action sur le manque n'est pas bien elucidé, mais ca marche et plusieurs centres de sevrage l'utilisent en France.
J'ai fait un sevrage de sub avec et un sans, je peux t'assurer que ca n'a rien à voir. C'est même magique...."
Je te conseille d'aller à la pêche sur
https://www.psychoactif.org/forum/index.php , un forum sur les drogues et leurs usagers, il y a aussi plein de bons conseils...
A te lire.