Bonjour Karine,
Je te remercie de me tendre la perche pour reprendre le fil que j'ai lancé il y a déjà plus de trois mois !
Bien que le verbe m'est facile, m'exprimer par écrit l'est moins, d'autant sur un forum quand celui-ci n'est que l'expression de moi- même.
Ou j'en suis ? Chez moi à "siroter" un verre de J&B agrémenté de soda...
Trêve de plaisanterie, qui n'en ait pas une d'ailleurs.
Après les refus successifs de mon médecin traitant de me prescrire du baclofène, sur ses conseils je me suis donc tourné vers un psychologue-psychiatre en addictologie.
Professeur que je vois depuis début avril toutes les trois semaines.
Dès la dose de 60 mg quotidienne, de la quantité de 60-70 cl de whisky, je suis passée à ~ 40 cl, voire moins, avec un désintérêt manifeste vis-à - vis de cet alcool.
Je précise que j'ai d'autres alcools chez moi, vin, ou alcools beaucoup plus forts, sans forcément en boire, ni même en boire du tout.
Mon addictologie se limite essentiellement au J&B plus soda, pas même une autre marque de whisky. J'ai d'ailleurs une petite idée sur cette dépendance à cet alcool précisément...
Rétrospectivement, nous en avons conclu qu'il y avait certainement un un effet placébo. Car si ma consommation de whisky baissait, mon envie d'en boire, certes atténuée, ne me quittait pas.
D'une prise de 140-170 mg, fin mai début juin, ma consommation d'alcool se limitait à ~ 25 cl quotidienne.
Prise commencée à 7 h le matin et toute les deux heures, jusqu'à 18 h, avec une augmentation progressive tous les trois jours.
Arrivée à cette dose de baclofène, j'ai eu des périodes, par intermittence, de désintérêt quasi total de cet alcool.
A peine trempais-je mes lèvres dans mon verre à 21 h, verre qui traînait depuis la veille dans la cuisine (à 140 mg).
Le lendemain, je buvais un verre et le surlendemain, deux.
D'où ma dose posologique actuelle de 230, commencée à 6 h (6 h 4 ; 8 h 4 ; 10 h 4 ; 13 h 3 ; 16-17 h 4 ; 18-19 h 4).
Si à 140-170 mg, j'étais arrivée à un certain désintérêt, voire dégoût, du J&B, dès que j'étais confrontée à une situation de stress (qu'elle qu'elle soit), je repiquais, de façon moindre certes, mais tout de même à ~ 50 cl pendant au moins deux jours.
Ce "repiquage" c'est produit à trois ou quatre reprises, avec une régularité constante de quasiment " rien" à 20-25 cl.
Puis mi-juin, j'ai pris mon courage à deux mains. J'ai lu Ameisen.
Branle-bas de combat, j'ai repiqué deux jours durant.
Alors que psy en psy spécialistes en addiction ne cessaient depuis plus de vingt ans de ma seriner que ma dépendance à l'alcool n'était que la cause de mon état d'anxiété et de mes problèmes perso et/ou professionnels, enfin Ameisen me confortait dans ma conviction la plus profonde que ma dépendance à l'alcool n'était qu'une conséquence.
Tant d'années à me culpabiliser encore davantage, à m'incliner devant une science somme toute... sociétale.
Merde !
Et merci à Olivier Ameisen.
A ce jour , je suis entre deux eaux...
230 mg de baclofène avec des ES tels que décrits dans ce forum (aérophagie, plus que somnolence, troubles de la mouvance, de la mémoire, de la concentration, de l'élocution, du sommeil, etc),
Bref. Je cumule, mais comme je ne travaille plus, j'assume ces ES.
Un mal temporaire pour un bien.
Je le souhaite !
Aussi, j'ai découvert, au fil de mes lectures sur ce forum et autres, la notion d'assuétude (ou craving, terme que j'abhorre car d'une sonorité trop dure...).
En ce qui me concerne, ce moment d'appel irrésistible à l'alcool se situe entre 11 h - 12 h.
Et qui dit un verre... Même si ce n'est que le tiers ou le quart ou le cinquième de la bouteille, ça reste trop... A mon sens.
Mon médecin me laisse une certaine l'attitude à gérer mes prises de baclofène, en temps et en quantité dans la limite d'une prise responsable.
Mais, si je remarque une amélioration certaine de mon attitude vis-à -vis du whisky, j'en reste encore insatisfaite.
J'espère avoir résumé un tant soit peu mon parcours.
Bien à toi, karine