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Bonjour !
Pour commencer, mille mercis à tous ceux qui s’investissent dans l’élaboration de ce site. J’imagine qu’ilsdoivent y consacrer une grande partie de leur temps.
J’ai entamé fin janvier, après unevingtaine d’années d’alcoolo-dépendance mon traitement au Baclofène. Au bout deseulement trois jours, ma consommation a commencé à diminuer, sans souffrances.Vraiment spectaculaire ! Je prends actuellement 160 mg et ma consommationd’alcool s’est réduite à un apéro midi et soir. Ma consommation antérieure étaitd’une bouteille de pastis tous les 2, 3 ou 4 jours selon l’état de mon moral.Une bouteille me fait désormais presque un mois. Bref, autant dire que je necherche plus dans l’alcool ce que j’y trouvais avant (effet désinhibiteur etanxiolytique). L’alcool ne me manque plus. Mon problème actuel est celui durituel dont je ne parviens pas à me passer sans le ressentir comme une certaineforme de violence. C’est un peu comme si je devais arrêter de boire un petitcafé après le repas alors que je ne suis pas du tout accro à la caféine puisqueje ne bois que du déca. Je stresse encore (bien que beaucoup moins qu’avant)rien qu’à l’idée d’être invitée chez quelqu’un où je sais que l’apéro n’est pasquelque chose de systématique. J’ai commencé à travailler sur la suppression dece rituel en changeant d’autres petits rituels de ma vie quotidienne. Maquestion est :
- Est-ceque je dois continuer à augmenter mes doses de Baclofène jusqu’à la suppressionde ce rituel tout en continuant à travailler là -dessus ou en rester là ?En d’autres termes, est-ce que le Baclofène, en augmentant les doses, peutm’apporter encore plus que ce qu’il m’a déjà (beaucoup) apporté ou dois-jeconsidérer qu’il a fait son travail et qu’il n’en tient plus qu’à moi de leparfaire ?
Je précise par ailleurs que jesuis parallèlement suivie par un psy pour tenter de résoudre mes problèmesautres que ceux liés à l’alcool. Que l’alcool n’ait pas arrangé les choses, à long terme, est un fait. Mais ça n’explique pas pourquoi je suis tombée dans labouteille dès ma plus « tendre » enfance. J’ai hélas toujoursconjugué ma vie au « passé compliqué ». J’avance bien aussi de cecôté-là . Je pense avoir trouvé le nœud, ne me reste plus qu’à trouver lesmoyens de le défaire.
Autrement, je voudrais apporter mapetite pierre, mon gravier, au formidable édifice que vous êtes en train deconstruire. Au vu de tout ce que j’ai lu concernant les effets secondaires liésau traitement par le Baclo, je constate qu’on mélange souvent les effets liésdirectement à la molécule et ceux liés tout simplement à l’arrêt d’uneconsommation excessive d’alcool. C’est vrai qu’il n’est pas facile de faire lapart des choses. Pourtant, pour faire une comparaison toute bête, quand on semet des patchs pour arrêter de fumer et que l’on grossit, on incrimine pas lespatchs mais l’arrêt du tabac. Ben là , je crois que c’est un peu pareil. Parexemple, personnellement, depuis l’accouchement de ma dernière fille (qui aaujourd’hui 22 ans), je ne n’étais jamais parvenue à retrouver mon poids« idéal » (question confort et non pas esthétique). Mesurant 1m67 etétant parfois descendue à 44 kg, je n’avais jamais réussi à dépasser les 50 kgmême lorsque j’avais bon appétit. Je pèse aujourd’hui 53 kg et je ne pense pasque ma reprise de poids soit directement due au Baclo mais à mon moral quirevient. Il en va de même pour d’autres effets supposés liés à ce traitement,comme la dépression. Il me semble que cet état de dépression que certainsperçoivent (ce qui n’est pas du tout mon cas) est lié à la suppression del’alcool et non au Baclofène. Il me paraît normal de se sentir déprimélorsqu’on supprime « l’interrupteur de pensée », le« doudou » qu’était l’alcoolpour beaucoup d’entre nous, je crois, et pour moi assurément. On doit alorsapprendre à se reconstruire sans et c’est ça qui est compliqué.
Pour finir, encore une fois mercià tous. On ne le dira jamais assez…
Un joli néo-proverbe trouvé sur le net :
Il y a des jours avec et des jours sans.
Et les jours sans, il faut faire avec...