Bonsoir Ă tous,
J'ai entendu parler du Baclofène il y a environ 1 mois… Et cela m'a fait l'effet d'une révélation.
Je suis alcoolique sans l'accepter depuis l'âge de 14 ans. L'âge de mes premières cuites. Graves. Mal dans ma peau. J'en ai 54 bientôt. Pour raccourcir et faire court, les cravings sont ma tasse de thé. Parfois des jours sans, et toujours ressentis comme une grande victoire et un bien-être salvateur. Mais ça ne dure jamais bien longtemps. Je ne consomme de l'alcool en général que le soir. A partir de 18h30. Heure sacrée, à laquelle je pense toute la journée. Et parfois, ce n'est juste qu'un apéritif, le plus souvent, un matraquage. Je peux m'envoyer 2 ou 3 bouteilles de vin (les premiers verres "officiellement", les suivants en cachette, sans raison, en deux heures. Alors forcément, je dis beaucoup de bêtises, je téléphone à des gens sans m'en souvenir le lendemain, j'ai les tripes en morceaux, mal de tête et culpabilité en bandoulière. Je suis accro à l'alcool, mais, curieusement, à partir de 18h30. Avant, je n'y pense même pas. Sauf si je suis invité à un déjeuner. Alors là , je suis en manque. Et les verres ne sont jamais assez remplis. Comme les dîners auxquels je me rends toutes les semaines. Je fais bonne figure, bien que je boive bien plus que les autres convives, et je sens bien qu'on me considère comme alcoolo. Ce qui est extrêmement gênant. Pour ma femme surtout, qui souffre de cette situation. Mais quand je rentre, j'ouvre une bouteille de vin que je bois assez rapidement avant d'aller me coucher.
J'appréhende les déplacements chez les autres en spéculant sur la dose d'alcool qui sera disponible.
Bref, je suis alcools, et cet état, j'en ai marre, il bousille ma vie.
2 de mes 3 enfants sont internes (futurs médecins), et j'ai honte de moi.
J'en ai parlé à ma femme qui m'épaule dans cette démarche.
Je ne veux pas impliquer mon médecin traitant, par pudeur mais surtout par honte. J'ai eu 2 pancréatites aigües (2004 et 2006) qui, par ironie du sort, n'avaient rien à voir avec mon pb d'alcool. J'ai, de surcroît, une MICI déclarée depuis 1996 (maladie inflammatoire chronique de l'intestin, proche de la maladie de Crohn) et ai fait une péricardite en 2012, de cause indéterminée.
Pour terminer le tableau, j'ai unespondylarthrite ankylosante, qui somme toute et en rassemblant le tout, forme le sac qui est la source de tous ces symptĂ´mes.
Et je bois, alors que je devrais faire extrĂŞmement attention.
J'en ai marre. D'être pris pour une alcolo, d'être considéré comme le boute en train des soirées auxquelles je suis invité, de mettre ma santé en danger.
J'ai envie de vivre, dignement, longtemps.
J'ai découvert le baclofène grâce à la radio. Un point info qui parlait de cette molécule et de sa RTU.
Je n'envisage pas le sevrage pur et simple, raison pour laquelle je n'ai jamais imaginé quelque autre traitement basé sur l'abstinence.
En ayant entendu parler de cette molécule, j'ai eu l'impression que je revivais, que j'avais de l'espoir.
J'ai lu toutes sortes de forums sur ce sujet. Je suis bien conscient des ES, mais je les accepte. J'en ai marre de vivre ce que je vis. Je suis malheureux et sais que ma vie est en danger.
Ps: hier, j'ai bu 3 bouteilles de vin en 1h. J'ai passé plusieurs coups de fil, je ne m'en souviens plus, et les gens rappellent aujourd'hui pour répondre à des questions que j'ignore… Je ne peux pas continuer comme ça.
Ça me fait de bien de me "vider", d'oser en parler. J'ai tellement honte.
J'ai entendu parler du Baclofène il y a environ 1 mois… Et cela m'a fait l'effet d'une révélation.
Je suis alcoolique sans l'accepter depuis l'âge de 14 ans. L'âge de mes premières cuites. Graves. Mal dans ma peau. J'en ai 54 bientôt. Pour raccourcir et faire court, les cravings sont ma tasse de thé. Parfois des jours sans, et toujours ressentis comme une grande victoire et un bien-être salvateur. Mais ça ne dure jamais bien longtemps. Je ne consomme de l'alcool en général que le soir. A partir de 18h30. Heure sacrée, à laquelle je pense toute la journée. Et parfois, ce n'est juste qu'un apéritif, le plus souvent, un matraquage. Je peux m'envoyer 2 ou 3 bouteilles de vin (les premiers verres "officiellement", les suivants en cachette, sans raison, en deux heures. Alors forcément, je dis beaucoup de bêtises, je téléphone à des gens sans m'en souvenir le lendemain, j'ai les tripes en morceaux, mal de tête et culpabilité en bandoulière. Je suis accro à l'alcool, mais, curieusement, à partir de 18h30. Avant, je n'y pense même pas. Sauf si je suis invité à un déjeuner. Alors là , je suis en manque. Et les verres ne sont jamais assez remplis. Comme les dîners auxquels je me rends toutes les semaines. Je fais bonne figure, bien que je boive bien plus que les autres convives, et je sens bien qu'on me considère comme alcoolo. Ce qui est extrêmement gênant. Pour ma femme surtout, qui souffre de cette situation. Mais quand je rentre, j'ouvre une bouteille de vin que je bois assez rapidement avant d'aller me coucher.
J'appréhende les déplacements chez les autres en spéculant sur la dose d'alcool qui sera disponible.
Bref, je suis alcools, et cet état, j'en ai marre, il bousille ma vie.
2 de mes 3 enfants sont internes (futurs médecins), et j'ai honte de moi.
J'en ai parlé à ma femme qui m'épaule dans cette démarche.
Je ne veux pas impliquer mon médecin traitant, par pudeur mais surtout par honte. J'ai eu 2 pancréatites aigües (2004 et 2006) qui, par ironie du sort, n'avaient rien à voir avec mon pb d'alcool. J'ai, de surcroît, une MICI déclarée depuis 1996 (maladie inflammatoire chronique de l'intestin, proche de la maladie de Crohn) et ai fait une péricardite en 2012, de cause indéterminée.
Pour terminer le tableau, j'ai unespondylarthrite ankylosante, qui somme toute et en rassemblant le tout, forme le sac qui est la source de tous ces symptĂ´mes.
Et je bois, alors que je devrais faire extrĂŞmement attention.
J'en ai marre. D'être pris pour une alcolo, d'être considéré comme le boute en train des soirées auxquelles je suis invité, de mettre ma santé en danger.
J'ai envie de vivre, dignement, longtemps.
J'ai découvert le baclofène grâce à la radio. Un point info qui parlait de cette molécule et de sa RTU.
Je n'envisage pas le sevrage pur et simple, raison pour laquelle je n'ai jamais imaginé quelque autre traitement basé sur l'abstinence.
En ayant entendu parler de cette molécule, j'ai eu l'impression que je revivais, que j'avais de l'espoir.
J'ai lu toutes sortes de forums sur ce sujet. Je suis bien conscient des ES, mais je les accepte. J'en ai marre de vivre ce que je vis. Je suis malheureux et sais que ma vie est en danger.
Ps: hier, j'ai bu 3 bouteilles de vin en 1h. J'ai passé plusieurs coups de fil, je ne m'en souviens plus, et les gens rappellent aujourd'hui pour répondre à des questions que j'ignore… Je ne peux pas continuer comme ça.
Ça me fait de bien de me "vider", d'oser en parler. J'ai tellement honte.