Monsieur Félix Le Moan, Président national de « Vie Libre », me fait beaucoup d'honneur en me consacrant la première page de son site :
www.vielibre.org
Nous avons beaucoup de sujets plus intéressants à y faire figurer pour faire de même. Je me contenterais donc de ce fil et d'une publication sur le Nouvel Obs, Agoravox et Carevox.
Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi, cela a commencé ici :
Communiqué de presse de VIE LIBRE
Pour résumer, Félix Le Moan, Président d'une vieille association fondée en 1953 voit d'un très mauvais œil la RTU qui vient d'être accordée au baclofène pour traiter les malades alcoolo-dépendants.
Pour lui, il n'y a point de salut hormis le sevrage et l'abstinence à vie... Qu'importe les souffrances, c'est son fonds de commerce et ses groupes de paroles sont là pour aider.
Aider, mais qui ?
Sur 100 malades, 80 refusent la solution proposée : sevrage et abstinence à vie. C'est leur droit.
Sur les 20 qui tentent (parfois 5/7 cures), il y a 90 % d'échecs. Donc 2 seulement arriveront à se tenir à l’écart de l’alcool et tenteront de vivre jusqu'à leur dernière heure en considérant une goutte d'alcool comme le diable !
Soit 2 % de « guérison » !
S’il est honorable que Monsieur Félix Le Moan s'occupe de ses 2 % de personnes abstinentes (en fait, même pas 2 %, une grande partie étant chez les AA), je trouve malhonnête qu'il oublie les 98 % de malades qui vont enfin pouvoir trouver une possibilité de vraie guérison grâce à la RTU accordée au baclofène.
« fort de l'expérience de ses groupes de parole tenus par ses 10 000 adhérents »,
Vie libre revendique 10 000 adhérents en 61 ans d’existence, sur 2 millions de malades et 4 millions de buveurs excessifs, ce chiffre est à la hauteur des résultats de l’abstinence forcée !
En 4 ans, grâce au baclofène, 50 000 à 100 000 malades alcoolo-dépendants sont guéris ou sur le point de l'être... Ils sont guéris et n'ont pas besoin de groupe de parole pour les aider à vivre les affres de l'abstinence imposée. Y compris pour les 26 % d’entre eux qui ont décidé librement de ne plus consommer d'alcool (en cela nous sommes dans la moyenne nationale des non-dépendants).
Vie libre ne le sait peut-être pas, des médecins alcoologues l'ont confirmé : 80 % des abstinents espèrent pouvoir reboire un verre un jour...
"L’utilisation du baclofène pourrait bénéficier à plusieurs millions de personnes en France" Dr Renaud de Beaurepaire
http://www.vidal.fr/actualites...bqBygJf7ecwQ.99
Maintenant, pour reprendre votre « communiqué de presse » du 24 avril 2014, qui comme le premier n'est toujours pas paru dans la presse... :
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«Quoi de plus normal sur le plan économique, et non sur le plan moral, que le vice-Président de l'association Baclofène, défende son produit Baclofène. »
Ces attaques personnelles sont petites et minables :
- Depuis 2010 mon combat, notre combat est entièrement bénévole, Monsieur Félix Le Moan pouvez-vous en dire autant ?
- Concernant l'aspect économique, « oui » nous pouvons faire économiser 3 milliards d'euros par an à notre très chère sécu ! Fini les cures de sevrage à 4 000 / 7 000 € et fini des subventions à certaines associations désormais nuisibles par le refus qu’elles opposent au baclofène.
- Quant à « notre produit », générique ou pas, à 3 € la boite, même les deux fabricants n'en veulent pas. Cette utilisation entraînant trop de manque à gagner sur d'autres médicaments inutiles mais rentables ! Peut-être ceux-là même que vos « guéris » utilisent pour tenter de maintenir l'abstinence. ..
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« Ses intentions deviennent suspectes lorsqu'il s'en prend nominalement à la personne du Président de Vie Libre sur le site de son produit. Pourquoi une telle violence ? »
J'ai relu mon texte, non seulement je n'y trouve aucune violence, juste une explication de la situation, mais je fais preuve de respect, voire d'empathie à l'égard de votre Président, effectivement peut-être aussi un peu de condescendance, mais rien qui justifie le terme « violence » à mon égard :
« Mais je suis respectueux à votre égard, vous-même avez été malade comme moi.
Vous vivez l'abstinence depuis 30 ans, vous êtes plus à plaindre qu'à blâmer. »
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« Nos fondateurs sont connus, le milieu médical reconnaît nos compétences et nos capacités d'accompagnement du malade vers la guérison. »
Concernant la reconnaissance du milieu médical, elle n’est pas surprenante. Vous évoquez celle de l'alcoologie qui a fait obstruction à cette découverte depuis 2004 et de ce fait cautionne les 490 000 morts qui vont avec. Je ne suis pas étonné qu'ils reconnaissent vos «compétences», et j'ajouterai aussi, se réjouissent de votre soutien contre le baclofène.
Votre combat et le leur sont les mêmes : vos fonds de commerce qui vont disparaître comme les sanatoriums après le BCG et les antibiotiques (d'ailleurs à Hauteville, il y en a un qui s'est reconverti en centre de cure...).
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« Quel crédit apporter à Monsieur Yves Brasey, Président d'une société financière de gestion de fonds dont le site des « échos » indique que « ses comptes annuels n'ont pas été publiés », et vice-président de l'association Baclofène dont, hormis pour les trois postes du bureau, le nom des membres fondateurs existent.... sur une liste non publique ? »
Ce n'est ni petit ni minable, c'est pitoyable d’incompétence et de curiosité malsaine !
SC Ebène Financière, SCI de l'Horloge et SCI Centre Deux. Il suffit de regarder sur Internet, ces informations sont publiques. Contrairement à ce que vous écrivez, je ne suis pas Président mais Gérant et comme toutes les SC, il n'y a pas de compte à publier ! Je suis en règle.
Concernant l'Association Baclofène, tout est clair aussi et sur Internet :
http://www.baclofene.org/qui-sommes-nous
Je n'en dirais pas autant de vous... Pour rire, sur votre site, cliquez sur «
Conseil d'administration » Erreur 404 ! D'où viennent vos financements ?
Les nôtres proviennent à 100 % des cotisations de nos adhérents.
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« Avec le baclofène et en l'état actuel des constatations, nous sommes forcés de remarquer qu'il y a loin entre la promesse et les résultats. »
« En effet, notre mouvement, dans ses 250 sections, peut constater que la plupart des malades qui use du baclofène, non seulement reste très souvent addicte à l'alcool, mais en plus devient dépendante psychologiquement d'un produit médicamenteux dont les effets à long terme sont à ce jour encore inconnus lorsque les doses augmentent. »
Les malades qui viennent vous voir fréquentent les centres d’alcoologie, vous nous confirmez là ce que nous craignions et qui est très grave. Des médecins sabotent sciemment ce traitement parce qu’ils n’ont aucune envie de voir les malades leur échapper. Il est très facile de limiter la dose de baclofène à une dose inefficace et de claironner : ça ne marche pas.
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Je pourrais continuer, paragraphe par paragraphe à expliquer point par point en quoi vos propos sont ridicules et dangereux. Comme précédemment, ce serait dégradant pour vous et rébarbatif pour le lecteur.
De plus, j'ai mieux à faire.
Je respecte vos quelques milliers de malades NON guéris mais abstinents. Nous, nous avons des millions de malades à aider.
Je me répète, juste pour vous faire plaisir, 26 % d'entre eux deviendront non-consommateurs. Pas abstinents forcés, juste non-consommateurs de leur propre chef car ce sera leur choix rendu possible par l'indifférence.
Rapidement, ils seront beaucoup plus nombreux que vos abstinents. Je vous rassure, ils ne viendront pas surcharger vos groupes de parole, pas plus que ceux qui optent pour une consommation occasionnelle/modérée.
Je suis quand même un peu triste lorsque je lis dans votre revue n°314 que vous organisez des méchouis à l'eau... Et que vous proposez une recette de fondue savoyarde sans alcool (et pourquoi pas un civet de sanglier à l'eau ?) … Je trouve cela dommage.
Un alcoolique guéri grâce au baclofène pourra, s'il le souhaite, boire un petit verre de vin rouge avec le méchoui, il saura apprécier une fondue savoyarde « normale » avec des gens « normaux » et boire peut-être un petit blanc de Savoie !
Déclaration de la commission Sociale de l’Épiscopat à la conférence des Évêques de France
http://www.eglise.catholique.f...t-societe-.html
« En effet, au contraire des drogues dures classiques (l'héroïne surtout), l'alcool est un produit psycho-actif complexe dont l'usage convivial et récréatif est possible, largement répandu, inscrit dans le patrimoine culturel et social de la France. Source d'un plaisir gustatif, d'une euphorie légère harmonisant les liens sociaux, d'un certain art de vivre, il peut être consommé longtemps et toujours, à doses modérées, sans induire ni toxicité ni, bien sûr, de dépendance. Il est l'un des éléments majeurs de la convivialité et de la fête. Selon la Bible, " le vin réjouit le cœur de l'homme " (Ps 104, 15). Cet usage social, qui est le fait de la population dans sa majorité, n'est pas à confondre avec le mésusage destructeur que représentent les conduites alcooliques. »
"Il est plus difficile de briser un préjugé qu'un atome" ALBERT EINSTEIN "Les miracles ne se produisent que dans l'âme de celui qui les attend" STEFAN ZWEIG. Citations choisies par le Dr Ameisen en préambule de son livre.